Mine de fer du Lac Bloom
Des modifications réclamées
par Éric Cyr
Un regroupement de citoyens composé de résidents et de villégiateurs du lac Daigle, situé à proximité de Fermont, souhaite que la société Minerai de fer Québec (MFQ), qui a présenté au Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE) un projet d’augmentation de la capacité d’entreposage des résidus miniers et des stériles de la mine de fer du Lac Bloom, considère une solution de remplacement au choix de la halde à stériles proposé par l’instigateur de la démarche.
Selon une porte-parole du rassemblement qui compte plus d’une vingtaine de membres, Martine Cotte, le choix actuel envisagé par MFQ pour le nouveau projet de halde de stériles, qui atteindrait à terme une hauteur de 920 mètres, ne convient pas du tout aux adhérents du mouvement citoyen local puisque les opérations se situeraient à un kilomètre seulement de certaines résidences. « Est-ce que ça vous tenterait d’avoir une halde de stériles à 1 km de chez vous ? Nous avons fait nos devoirs en émettant des suggestions, qui ne semblent pas avoir été considérées, et en présentant d’autres options mieux adaptées à notre réalité, dont on ne semble pas avoir tenu compte. Nous avons malheureusement l’impression de ne pas avoir été compris et entendus. »
Économie, mais pas à tout prix
« Nous refusons catégoriquement le scénario actuel retenu par MFQ et nous sommes d’avis que le choix mis de l’avant par la minière repose exclusivement sur des raisons purement économiques destinées à économiser de l’argent aux actionnaires et qui ne saurait justifier une telle décision puisqu’il existe d’autres possibilités. D’ailleurs entre la variante de la halde à stériles no. 1 (48.76) choisie par MFQ et celle de la halde à stériles no. 2 (47.85) que nous voudrions voir se concrétiser, il n’y a même pas un point de différence. Ce qui les distingue c’est que le choix de l’entreprise favorise les critères économiques et techniques alors que notre préférence s’oriente vers des critères environnementaux et socio-économiques. De plus, certains sous-critères de calcul étaient discutables et à l’avantage de la halde no. 1 préférée par la compagnie. Nous privilégions la deuxième option étudiée ou alors une autre alternative qui se situerait dans le secteur du lac Carotte qui, bien qu’elle ait déjà été proposée auparavant par Cliffs Natural Resources, le prédécesseur de MFQ, a cette fois-ci été écartée par le promoteur du projet. »
Mme Cotte, qui a déposé un mémoire au BAPE au nom du mouvement citoyen à ce sujet, explique que l’objectif du groupement n’est pas de freiner le projet, mais d’en arriver à une décision qui tient véritablement compte des préoccupations et de la qualité de vie des résidents du secteur et qui soit la meilleure pour tous à court et long terme. « Nous espérons que le BAPE va prendre en considération nos préoccupations légitimes. »