Démission de Justin Trudeau
Un héritage néfaste pour le Québec
par Éric Cyr
La députée de Manicouagan, Marilène Gill, du Bloc québécois, dresse un bilan positif des réalisations de son parti et souligne le travail réalisé malgré une session parlementaire chaotique et un gouvernement usé et dysfonctionnel dont le règne a culminé par la démission de la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, le jour même de sa présentation de l’énoncé économique, qui fut suivie de peu de celle du premier ministre Justin Trudeau.
La députée nord-côtière considère que le Bloc québécois est demeuré bien ancré à ses convictions et solide en se démarquant par sa rigueur et sa capacité à promouvoir et à faire progresser les priorités des Québécois alors que le gouvernement libéral s’effritait de toutes parts. Elle prend acte de la décision prise par M. Trudeau, de quitter ses fonctions de chef du parti libéral du Canada (PLC), le 6 janvier 2025, et enjoint le PLC à choisir son nouveau chef le plus rapidement possible afin que ce dernier puisse déclencher des élections dès son entrée en poste lors de la reprise des travaux parlementaires ce printemps. « C’est fini pour le gouvernement Trudeau. Le premier ministre a tout misé sur des bonbons électoralistes que les Québécois ne veulent pas, ce qui a conduit à la démission de Mme Freeland. Elle s’ajoute au départ de huit autres ministres et à la mutinerie de dizaines de députés libéraux. Justin Trudeau a perdu le contrôle de son équipe ministérielle et n’a plus la légitimité pour gouverner. Il a fait le bon choix en quittant ses fonctions. L’histoire jugera M. Trudeau, mais il appartiendra aux Québécois de juger le bilan du parti libéral. Depuis 2015, nous avons vu à l’œuvre un gouvernement extraordinairement centralisateur, dont les ingérences ont été incessantes. Un gouvernement dont la seule contribution à la lutte au réchauffement climatique a été l’achat d’un pipeline ; un gouvernement qui n’a eu de cesse de s’opposer aux choix légitimes du Québec par son rejet de la laïcité et son déni du déclin de la langue française ; un gouvernement dont la nonchalance en matière de gestion des frontières et ses politiques migratoires irresponsables ont eu de graves conséquences sur notre capacité d’accueil. À présent, la personne qui succédera à Justin Trudeau devra déclencher des élections dès son entrée en fonction pour que le parti libéral s’expose au jugement des électeurs », confie la députée Gill.
Vers l’avenir
« De notre côté, nous sommes prêts pour la suite des choses. Nous avons à maintes reprises répété que nous voterons en faveur des motions visant à faire tomber ce gouvernement dès que l’occasion se présentera, et ce, tant que le libellé proposé va dans le sens des intérêts des Québécois. Nous tiendrons parole. Il est plus que temps que les Québécois et les Canadiens puissent faire entendre leur voix et aient l’occasion de composer un nouveau gouvernement. Quelle qu’en soit sa composition, nous avons prouvé qu’avoir le plus d’élus bloquistes possible pour s’occuper des priorités du Québec est de loin le meilleur choix. Nous allons continuer à travailler fort et bien, à demeurer fidèles à qui nous sommes, et aux Québécois. C’est notre engagement ; il restera intact », conclut la députée de Manicouagan.