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Journal le Trait d'Union du Nord
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  • Réouverture de la mine de fer à Schefferville

    Tata Steel

    Réouverture de la mine de fer à Schefferville

  • La solidarité syndicale dépasse les frontières

    Grève chez ArcelorMittal

    La solidarité syndicale dépasse les frontières

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    ArcelorMittal

    Une 24 mai, 2021

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    Expansion du parc à résidus de MFQ

    Une 15 mars, 2021

    Le BAPE recommande une révision du projet

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    Mine de fer du Lac Bloom

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    Les audiences publiques

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    ArcelorMittal

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    Rio Tinto IOC

    La solidarité l’emporte, la grève se poursuit

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    Rio Tinto IOC

    Une 16 avril, 2018

    La grève à Sept-Îles est repoussée

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Fer

Réouverture de la mine de fer à Schefferville

Tata Steel

Réouverture de la mine de fer à Schefferville

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Grève chez ArcelorMittal

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La solidarité l’emporte, la grève se poursuit

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Tata Steel

Réouverture de la mine de fer à Schefferville

par Éric Cyr

Source photo : Expertise PG

La compagnie Tata Steel Minerals Canada (TSMC), qui avait interrompu ses activités minières à Schefferville le 30 novembre dernier en évoquant un contexte économique défavorable et des coûts d’exploitation élevés, a repris ses opérations, le 22 février 2023. La relance de la production est possible grâce à l’augmentation du prix du fer sur les marchés mondiaux.

Redémarrage

Une analyse approfondie de la situation, combinée à un regain dans la demande du fer, a convaincu les membres de la direction de l’entreprise Tata Steel de la viabilité d’un redémarrage. Ces derniers jugent que le scénario a évolué de façon propice et qu’une reprise des activités est opportune. Les dirigeants ont donc pris la décision d’investir de manière substantielle afin d’entreprendre des changements opérationnels et une transformation majeure destinée à améliorer les performances et à soutenir les actions futures notamment par une amélioration des procédés d’extraction et de traitement.

Restructuration

Des travaux de restructuration importants seront effectués par la firme d’ingénierie-conseil et de maintenance industrielle Construction & Expertise PG qui se chargera, de concert avec son partenaire issu des Premières Nations Construction & Expertise Maikan, du fonctionnement et de la maintenance du concentrateur dans le cadre d’un contrat d’une durée de huit mois. « Cette entente permettra à notre entreprise d’embaucher plus d’une centaine d’employés afin d’assurer les fonctions d’exploitation et de maintenance. Ce service constitue une belle alternative pour les grandes compagnies en lien avec la pénurie de main-d’œuvre. Par ailleurs, nous pourrons l’offrir à d’autres minières et alumineries », mentionne le vice-président de Construction & Expertise PG, Sébastien Tessier.

Des réparations d’équipements sont prévues notamment sur certaines installations de l’usine, construite sous un dôme afin de l’abriter des conditions climatiques hivernales rigoureuses, qui éprouve souvent des difficultés de fonctionnement.

L’administrateur de la Ville de Schefferville, Jean Dionne, se réjouit pour sa part de cette remise sur les rails qui contribuera à la vitalité de l’endroit.

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Publié le 27 février, 2023, dans la publication : Numéro_04 Volume_41

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Publié sur le site le 27 février 2023

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Grève chez ArcelorMittal

La solidarité syndicale dépasse les frontières

par Éric Cyr

Le directeur québécois du Syndicat des Métallos (district 5) qui est aussi le vice-président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Dominic Lemieux, son adjoint, Denis Noël, et le coordonnateur des Métallos de l’Est-du-Québec et de la région Côte-Nord, Nicolas Lapierre, se sont déplacés à Fermont afin d’appuyer les grévistes d’ArcelorMittal des sections locales 5778, 7401 et 7401-FP Nord.

Les dirigeants syndicaux ont confié l’importance d’être sur le terrain en compagnie des membres qu’ils représentent à l’occasion de la première journée du conflit de travail afin « d’appuyer des gens fiers qui se tiennent debout, car ils ne se sentent plus respectés et qui ont décidé de se battre contre cette multinationale ». Les trois syndicalistes ont participé à la marche de solidarité organisée en appui aux grévistes, le 11 mai 2021, et se sont rendus le lendemain sur les lignes de piquetage des mines de fer du Mont-Wright et de Fire Lake afin de rencontrer les syndiqués et leur témoigner du soutien en les assurant de l’appui inconditionnel du Syndicat international des Métallos et de plusieurs autres centrales syndicales qui adhèrent à leur cause avant de se diriger vers Port-Cartier pour les mêmes raisons.

Appui international

Les Métallos de la Côte-Nord sont épaulés par des travailleurs brésiliens et européens notamment de France. Affiliée à la Confédération européenne des syndicats et fondée en 1895, la Confédération générale du travail (CGT), l’un des plus importants syndicats français de salariés, qui regroupe plus d’un million et demi d’adhérents, a offert son appui à la cause des grévistes d’ArcelorMittal.

Selon le secrétaire général de l’Union locale CGT Romilly Nogent, Christophe Latrasse : « La compagnie fait des bénéfices, mais veut négocier à la baisse. Ceci est inacceptable. Au nom de l’UL CGT Romilly Nogent, nous apportons notre soutien aux camarades du Syndicat des Métallos dans leur lutte qui, nous l’espérons, sera victorieuse. »

Appui transfrontalier

Le 12 mai, c’était au tour de deux délégations du Syndicat des United Steelworkers/Métallos du Labrador Ouest (district 6) soit les sections locales 5795 et 6731 de la minière Rio Tinto IOC et 5795-A de l’entreprise Orica à Labrador City de se rendre à la rencontre des syndiqués en grève à la barrière de sécurité de la mine du Mont-Wright, où ils ont été accueillis par le vice-président de la section locale 5778, Pascal Michaud, afin de souligner leur appui à leurs confrères (sur la photo). Le président de la section 5795 à Labrador City, Mike Furlong, a témoigné de l’importance des liens solides qui existent entre les syndiqués du domaine minier en signifiant l’appui de son unité syndicale aux revendications des travailleurs d’ArcelorMittal qui sont, selon lui, pleinement justifiées. Le président de la section 6731, Tony Record était aussi sur place. Comme le veut la tradition lors d’une grève, les représentants syndicaux du Labrador ont apporté du café et des beignets à leurs confrères fermontois. Le président de la section 6285 de la minière Tacora Resources à Wabush, Collin Cook, a également prévu de se rendre appuyer les Métallos de Fermont.

Aide financière

La même journée, lors de leur réunion mensuelle, les syndiqués de l’unité 5795 ont voté pour faire un don d’un dollar par membre pour chaque semaine de grève au groupement syndical 5778 dont des représentants se sont par la suite rendus à leurs bureaux de Labrador City pour recevoir un chèque qui a été remis par le président, Mike Furlong, à la présidente de la section 5778, Karine Sénéchal. Ce dernier a aussi invité, dans une lettre publiée sur la page Facebook USW 5795, le 14 mai, les membres qu’il représente à aller encourager les grévistes d’ArcelorMittal sur le piquet de grève à l’entrée de la mine du Mont-Wright en leur apportant du café des beignets et des bûches tout en portant un couvre-visage afin de respecter les mesures sanitaires en vigueur liées à la pandémie. D’autres sections locales des Métallos d’ArcelorMittal en Montérégie et à Montréal, 6586, 8060, 6586-2, 6951, 8897 et 9399 ont aussi annoncé un appui financier récurrent.

 

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Publié le 24 mai, 2021, dans la publication : Numéro_10 Volume 39

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Publié sur le site le 25 mai 2021

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ArcelorMittal

La grève est déclenchée…

par Éric Cyr

Événement annonciateur de la grève à venir chez ArcelorMittal sur la Côte-Nord du Québec, un rassemblement regroupant plusieurs centaines d’employés de la minière s’est tenu en avant de l’attraction touristique « le camion en ville » à l’entrée de Fermont, le 10 mai dernier, avant même la publication des résultats du vote des membres du Syndicat des Métallos au sujet de l’offre finale de l’entreprise. Des travailleurs gonflés à bloc, parfois accompagnés de membres de leurs familles, scandaient des cris de ralliement sur des airs de solidarité.

Le verdict est tombé peu après, un rejet très fortement majoritaire de l’offre patronale oscillant de 97 % à 99,6 % dans les cinq accréditations syndicales des Métallos représentant 2500 employés d’ArcelorMittal sur la Côte-Nord. C’est avec pour slogan « Les ressources d’ici pour l’économie d’ici » que le déclenchement de la grève générale illimitée s’en est suivi pour les syndiqués de l’entreprise dans l’ensemble de ses installations nord-côtières incluant les bureaux, la mine, le chemin de fer, l’usine de bouletage et le port.

Refus sans équivoque

Lors d’assemblées qui se sont déroulées durant cette même journée, les travailleurs syndiqués de la multinationale sur la Côte-Nord ont écarté presque à l’unanimité la proposition définitive de leur employeur, sonnant ainsi le glas des négociations et l’appel du clairon avant le piquetage qui a commencé durant la soirée. Des piquets de grève ont rapidement été érigés en permanence devant les installations de la compagnie sur le site des mines de fer du Mont-Wright et de Fire Lake ainsi qu’à Port-Cartier.

« L’employeur n’a pas su saisir l’occasion qui aurait pu éviter un conflit. La conjoncture est excellente, le prix du fer atteint actuellement des sommets historiques inégalés. Cette ressource naturelle est ici. Une portion de la richesse doit donc rester dans la région, demeurer au Québec, contribuer à faire tourner l’économie régionale plutôt que de se retrouver dans les poches des actionnaires à Londres », fait valoir le coordonnateur des Métallos pour la Côte-Nord, Nicolas Lapierre.

Le directeur québécois du Syndicat des Métallos, Dominic Lemieux, rappelle que des communautés entières sont organisées autour des activités de cette minière, autant à Fermont qu’à Port-Cartier. « Il y a des salaires, des conditions de travail et des primes en jeu. Mais il est aussi question du respect que cette multinationale devrait avoir pour les travailleurs et les travailleuses qui lui permettent d’engranger de généreux profits. La multinationale a beaucoup pressé le citron. Elle doit faire preuve de davantage de respect pour ceux qui concrétisent ses profits », souligne le syndicaliste.

Des promesses non tenues

Les sections locales 5778, 6869, 8664, 7401 et 7401-FP représentant 2500 travailleurs, soit la vaste majorité de la main-d’œuvre de la compagnie ArcelorMittal à Port-Cartier, Fermont et Fire Lake sur la Côte-Nord réclament notamment de leur employeur, qui profite d’un prix du fer très lucratif, une amélioration des conditions de travail, un meilleur respect et davantage sur le plan des salaires et des retraites, ainsi qu’au chapitre des primes pour la vie en territoire nordique. Des promesses faites lors des négociations de 2017 et restées sans suite ont aussi creusé l’amertume des syndiqués, entre autres quant à la salubrité de certains campements et de certains aliments servis aux travailleurs.

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Publié le 24 mai, 2021, dans la publication : Numéro_10 Volume 39

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Publié sur le site le 25 mai 2021

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Expansion du parc à résidus de MFQ

Le BAPE recommande une révision du projet

par Éric Cyr

Source photo : MFQ

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) demande à Minerai de fer Québec (MFQ) de revoir le projet d’augmentation de la capacité d’entreposage des résidus miniers et des stériles à la mine de fer du Lac Bloom, située à environ 13 km à l’ouest de Fermont, que la minière a proposé, avant de lui accorder l’autorisation d’aller de l’avant, et recommande que celui-ci ne soit pas autorisé tel que présenté.

L’organisme dont le mandat dans ce dossier a commencé en juin 2020 et qui a recueilli des avis d’experts indépendants, conclut dans son rapport rendu public à la demande du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) le 5 mars dernier, que MFQ, une filiale de Champion Iron, n’a pas fait la démonstration que les solutions retenues pour la gestion des rejets miniers sont celles qui diminueront leurs impacts sur les milieux humides et hydriques avoisinants. Le BAPE considère que l’échéancier des travaux anticipés donnerait suffisamment de temps au promoteur pour qu’il entame des études additionnelles nécessaires à la révision des solutions de remplacement. Le vice-président aux relations avec les investisseurs chez Champion Iron, Michael Marcotte, a expliqué que le projet, qui respecte en tout point le cadre légal et réglementaire, a fait l’objet d’un examen approfondi et minutieux de 17 experts du domaine qui ont analysé plus d’une douzaine de scénarios et que le projet a été développé en se basant sur la meilleure solution globale du point de vue des aspects environnementaux, sociaux et techniques. De plus, MFQ s’est engagé à mettre en œuvre plus de 120 mesures d’atténuation permettant de minimiser les impacts.

Exigences strictes

Le document de la commission d’enquête, qui contient une description détaillée du projet, les opinions et les préoccupations des participants, l’analyse de la commission ainsi que l’ensemble des constats et des avis qu’elle en dégage, dévoile entre autres que dans son souci de protéger l’environnement MFQ s’est astreint à des normes parfois trop sévères et que ces critères rigoureux ont eu pour conséquence d’écarter d’autres options qui auraient pu être considérées pour disposer du terril (entassement des déblais issus de l’extraction).

Apport économique majeur

Le projet recueille des appuis importants en raison des retombées économiques d’envergure qu’il entraînerait à Fermont et sur la Côte-Nord et de nombreux nouveaux emplois qu’il créerait. Plusieurs acteurs du milieu se sont prononcés en faveur de la démarche notamment la Ville de Fermont et la MRC de Caniapiscau en plus du Conseil de bande Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam qui a donné son consentement au nom des communautés autochtones innues de Uashat et de Maliotenam à proximité de Sept-Îles.

Réticences

Les détracteurs, qui s’opposent au projet sous sa forme actuelle accueillent favorablement les conclusions du BAPE selon lesquelles la minière MFQ doit refaire ses devoirs et proposer des solutions de rechange afin d’éviter la destruction de cours d’eau, sont principalement composés de groupes environnementaux tels qu’Eau Secours, Équiterre, Fondation Rivières, Nature Québec et Québec meilleure mine. Un regroupement de résidents et de villégiateurs du lac Daigle a aussi émis des réserves et fait circuler une pétition.

Le travail d’analyse suit son cours au cabinet et l’ultime décision d’accepter le projet ou de renvoyer MFQ à la planche à dessin revient au ministre du MELCC, Benoit Charette, qui devrait se prononcer à ce sujet à l’automne 2021.  Pour le dossier complet, consulter le site internet du BAPE au : https://www.bape.gouv.qc.ca/fr/dossiers/projet-augment-entrepos-residus-steriles-mine-lac-bloom/ et télécharger le document « Consulter le rapport du BAPE 361 ».

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Publié le 15 mars, 2021, dans la publication : Numéro_05 Volume 39

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Publié sur le site le 15 mars 2021

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Mine de fer du Lac Bloom

Les audiences publiques

par Éric Cyr

Source photo : MFQ

Le Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE) se penche actuellement sur le projet d’augmentation de la capacité d’entreposage des résidus et des stériles miniers à la mine de fer du Lac Bloom, exploitée par Minerai de fer Québec (MFQ), une filiale de la société Champion Iron, qui est localisée sur la Côte-Nord, à 13 km à l’ouest de la municipalité de Fermont. Avec la découverte de nouvelles réserves exploitables et l’agrandissement autorisé de la fosse en 2012, le promoteur du projet souhaite augmenter la capacité d’entreposage des résidus miniers et des stériles afin de poursuivre l’exploitation de la mine. La construction des infrastructures permettrait de maintenir la production annuelle de 15 millions de tonnes (Mt) de concentré de fer sur environ une dizaine d’années additionnelles.

Les résidus miniers et les stériles seraient entreposés à la fois dans les infrastructures actuelles et dans celles projetées à l’avenir. Les agrandissements proposés comprennent une superficie accrue d’entreposage pour les résidus miniers grossiers, HPA-Nord, l’ajout de deux haldes à stériles, la halde Sud-Ouest et la halde Sud, ainsi que l’expansion de la halde Triangle. Une halde est un amoncellement formé par les stériles issus de l’extraction du minerai. La construction de nouvelles digues et de nouveaux bassins serait également nécessaire afin de pouvoir contenir l’eau, qui serait ensuite traitée avant d’être rejetée dans le milieu récepteur. Les stériles seraient transportés par camion jusqu’aux sites d’entreposage, où ils seraient empilés en hauteur par palier afin de limiter l’empreinte au sol. Les résidus miniers seraient, quant à eux, séparés en résidus fins et grossiers. Ces deux types de résidus seraient acheminés sous forme de boue par pompage vers le parc à résidus. Les travaux de construction des nouvelles infrastructures débuteraient en 2021 et le montant du projet est d’environ 450 M$.

Répercussions et mesures d’atténuation proposées

Selon l’étude d’impact, le projet aurait des impacts sur la qualité de l’air notamment par l’émission de poussières et de gaz à effet de serre. MFQ propose d’utiliser, au besoin, un abat-poussière sur les voies de circulation pour accéder aux sites à aménager. En phase d’exploitation, les parcs à résidus et les haldes à stériles seraient revégétalisées de façon progressive. Le régime hydrologique et la qualité de l’eau de surface seraient également altérés par le projet. En phase de construction, le rétablissement des écoulements temporairement perturbés serait réalisé au fur et à mesure afin d’éviter les variations brusques de débit.

Pour le milieu biologique, la modification et la destruction d’habitats propices à la faune benthique (qui vit au fond des eaux), aux poissons, aux reptiles et aux amphibiens, aux oiseaux, ainsi qu’à certains mammifères, dont le caribou forestier, sont prévues. Les mesures d’atténuation proposées sont, entre autres, de capturer et de transférer les poissons vers un plan d’eau qui ne sera pas affecté par le projet, d’effectuer les travaux en dehors de la période de nidification des oiseaux et de mettre en œuvre un plan d’action en cas de présence d’un caribou à proximité de la mine. Des plans de compensation pour les pertes d’habitats du poisson et de milieux humides seraient également développés par MFQ.

En ce qui a trait au milieu humain, les phases de construction et d’exploitation généreraient une augmentation du niveau de bruit en périphérie de la zone des travaux et des nouvelles installations. L’initiateur du projet compte notamment mettre en place un système de réception, de gestion et de suivi des plaintes permettant à une personne médiatrice d’intervenir auprès des plaignants et d’appliquer les mesures correctives nécessaires. La perturbation de certaines activités de villégiature est également attendue, mais l’instigateur du changement envisage, entre autres, d’améliorer et de changer l’emplacement de certains tronçons du sentier de motoneige et de VTT, en plus de mettre sur pied un comité composé des villégiateurs directement concernés par les nouvelles infrastructures. Enfin, l’accroissement de la production à 15 Mt de concentré de fer par année permettra de créer 375 nouveaux emplois. Ceux-ci, en plus des 500 autres emplois actuels, pourront être préservés grâce au projet d’agrandissement proposé sur une période de dix ans supplémentaires. Pour combler les nouveaux emplois, MFQ favoriserait en priorité l’embauche de travailleurs et d’entreprises de Fermont, des communautés innues de Uashat mak Mani-Utenam et de Matimekush – Lac-John ainsi que de la région de la Côte-Nord.

La deuxième partie de l’audience publique se tiendra à compter du 17 novembre 2020 à 19 h et le dépôt du rapport au ministre de l’Environnement se fera le 18 février 2021 et sera publié dans les 15 jours suivants. Pour plus d’informations, consulter le site internet : https://www.bape.gouv.qc.ca/fr/dossiers/projet-augment-entrepos-residus-steriles-mine-lac-bloom/ et la page Facebook : Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

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Publié le 16 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_19 Volume 38

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Publié sur le site le 16 novembre 2020

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ArcelorMittal

Vers une deuxième usine de bouletage ?

par Éric Cyr

Le géant minier ArcelorMittal songerait toujours à implanter une seconde usine de bouletage sur la Côte-Nord. Des discussions à ce sujet se sont déroulées entre la haute direction de la multinationale et le premier ministre du Québec, François Legault, lors du Forum économique mondial qui se tenait, du 21 au 24 janvier 2020, à Davos en Suisse.

ArcelorMittal procéderait depuis plusieurs mois à une mise à jour des études visant l’expansion de sa capacité de transformation de boulettes à Port-Cartier. Dans un entretien accordé au Journal de Québec, le premier ministre québécois a confié que l’entreprise souhaite relancer le projet de construction d’une nouvelle usine de boulettes de fer à Port-Cartier et que des négociations sont en cours entre Québec et la minière, qui mise sur une aide gouvernementale importante pour financer les travaux évalués à un milliard de dollars qui à terme pourraient créer jusqu’à 200 emplois permanents dans cette municipalité.

Les deux mains sur le volant

D’abord présenté en 2011 comme un projet phare du Plan Nord, consistant notamment en la construction d’une seconde usine de bouletage, la démarche s’inscrivait dans la volonté d’ArcelorMittal de doubler sa production et avait initialement été annoncée en grande pompe par le premier ministre de l’époque, Jean Charest, avant d’être reléguée aux oubliettes durant près d’une décennie à la suite de la chute des prix du fer.

Revirement de situation

L’idée, qui germait toujours en coulisses, a réapparu au registre des lobbyistes du Québec à la fin octobre 2019, la compagnie ayant retenu les services d’un lobbyiste afin d’amorcer des pourparlers avec le gouvernement du Québec qui y a inscrit le nouvel emballage du projet :

« Démarches d’informations auprès de titulaires de charge publiques en ce qui concerne un projet d’agrandissement de l’usine de bouletage de Port-Cartier sur la Côte-Nord. Ce projet n’est pas assez élaboré à ce jour pour déterminer quel sera le montage financier. Une partie publique sera toutefois envisagée (subvention, prêt, tarif préférentiel d’électricité, etc.). Le nom du programme et le montant du financement sont inconnus. Les sommes recueillies serviront principalement à la construction de la nouvelle usine. Ce projet devrait contribuer à créer des centaines d’emplois dans la région pendant les phases de construction et d’opération. »

Milieu port-cartois

La relance du projet d’une seconde usine de bouletage reçoit l’appui de Développement économique Port-Cartier, du commissaire industriel et de la Chambre de commerce de l’endroit, mais le maire de la municipalité, Alain Thibault, précise que la Ville de Port-Cartier n’a pas été informée des démarches entre ArcelorMittal et Québec pour un éventuel projet d’un milliard de dollars et que cela reste donc une rumeur. Il se montre moins conciliant par rapport au projet puisque la Ville a toujours des litiges fiscaux en suspens avec la multinationale dans le dossier de contestation de taxes foncières.

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Publié le 2 mars, 2020, dans la publication : Numéro_04 Volume 38

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Publié sur le site le 2 mars 2020

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Mine de fer du Lac Bloom

Le siège social de Champion déménage

par Éric Cyr

Source photo : MFQ

La multinationale Champion, la maison mère de Minerai de fer Québec (MFQ) qui exploite la mine du Lac Bloom située à proximité de Fermont, semble suivre le courant inverse de la tendance de déménagement des sièges sociaux d’entreprises à l’extérieur de la province et a adopté une résolution visant à transférer le sien de l’Australie vers le Québec.

Les dirigeants de la minière croient que la nouvelle structure proposée augmentera l’attractivité sur des marchés financiers plus diversifiés et devrait recevoir l’approbation des actionnaires, en mars prochain. Il ne restera alors qu’à obtenir le feu vert des différentes autorités règlementaires, une formalité.

Relocalisation stratégique

L’entreprise, qui conserve des racines solides en Australie, souhaite préserver son importante base d’actionnaires sur ce continent tout en s’implantant officiellement au Canada où elle pourra courtiser des investisseurs canadiens et québécois qui préfèrent investir dans une société domiciliée au pays, ce qui préoccupe moins les Australiens. C’est au centre-ville de Montréal dans ses bureaux déjà existants où travaillent une quarantaine d’employés que Champion anticipe d’avoir pignon sur rue.

La décision du conseil d’administration d’installer les assises de l’organisation dans la métropole québécoise est destinée à mieux servir les intérêts de la compagnie en attirant notamment de nouveaux capitaux et ne modifiera pas ses activités actuelles ou son exploitation.

Avantages

Selon le chef de la direction de Champion, David Cataford, l’objectif de cette manœuvre est de diversifier son actionnariat et d’élargir le bassin d’investisseurs institutionnels potentiels. Cette décision devrait aussi permettre de propulser la visibilité de la minière sur le parquet de la bourse de Toronto (TSX) où elle pourra mieux susciter l’intérêt en négociant des actions tout comme elle le fait actuellement sur la bourse australienne (ASX). Ce dernier précise que ce remaniement est logique puisque toutes les activités de Champion sont en sol québécois.

Expansion

Des travaux préliminaires d’ingénierie totalisant 68 M $ se poursuivent en parallèle dans le cadre d’un projet d’agrandissement de la mine du Lac Bloom, la future phase 2, ayant pour cible de doubler sa capacité de production de minerai de fer qui devrait s’accroître jusqu’à 15 millions de tonnes annuellement. Selon des évaluations, cet élargissement pourrait totaliser, une fois son achèvement complété, 450 M $ américains soit l’équivalent de près de 600 M $ canadiens. C’est une filiale d’Investissement Québec, Ressources Québec, qui demeure, après le récent rachat par Champion de la part de 36,8 % dans sa filiale MFQ auparavant détenue par le gouvernement du Québec, le second bailleur de fonds de Champion avec une participation de près de 9 %.

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Publié le 20 janvier, 2020, dans la publication : Numéro_01 Volume 38

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Publié sur le site le 20 janvier 2020

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Mine Scully

Redémarrage réussi

par Éric Cyr

Source photo : Tacora Resources

Annoncée en grande pompe par le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Dwight Ball, lors de son passage à Wabush au Labrador, le 27 novembre dernier, la relance de la mine de fer Scully située dans cette même localité nordique s’est effectuée tel que prévu à la fin juin dernier.

Un second souffle

Le premier ministre Ball avait alors souligné l’importance de l’activité minière et de ses retombées économiques pour solidifier la fondation des collectivités du Labrador.

« Le redémarrage de cette mine constitue une étape charnière pour l’industrie minière de notre province. Notre gouvernement comprend l’importance et le potentiel énorme de la mise en valeur des ressources minérales en tant que créateur de richesses afin d’assurer un avenir prometteur aux travailleurs de la région. Nous accueillons avec enthousiasme ces investissements à long terme », avait-il déclaré.

Le président et chef de la direction de Tacora, M. Lehtinen, évalue que les activées minières devraient s’échelonner pendant 25 ans et précise que la totalité du minerai de fer est déjà vendue pour les 15 prochaines années grâce à un contrat avec le partenaire Cargill qui achètera toute la production et des accords de financement avec des investisseurs en actions : Proterra Investment Partners, Aequor et MagGlobal.

Véritable bouée de sauvetage, la reprise des activités de cette mine, un projet de 276 M $ américains (367 M $ canadiens) qui produira annuellement jusqu’à 6,5 millions de tonnes de concentré à teneur en fer de 65,9 % insuffle un nouvel élan à l’économie de Wabush grandement affectée lors de sa fermeture par Cliffs Natural Resources en 2014. Près de 300 emplois directs ont été créés localement sans compter ceux qui s’ajoutent en périphérie.

Évolution historique

C’est sous la gouverne de la défunte société Cliffs Natural Resources que la mine Scully (aussi connue sous le nom de Mine Wabush) avait cessé ses activités lors de l’effondrement des prix du fer en 2014, soit près d’un demi-siècle après son inauguration. Quelque 500 travailleurs de Wabush et de Sept-Îles avaient alors perdu leur emploi. Elle fut par la suite acquise après la faillite de l’ancien propriétaire par l’Américaine Tacora basée au Minnesota, en juillet 2017. Au préalable, en juin de cette même année, le syndicat des Métallos/Steelworkers négocie une convention collective de cinq ans pour les futurs travailleurs. Le 23 mai 2019, un premier chargement de minerai alimente le concasseur après 5 ans 3 mois et 14 jours d’inactivité. Le 28 mai, c’est le démarrage d’un troisième moulin et le 2 juin dernier la production de concentré humide. Le premier dynamitage a eu lieu le 25 juin et le premier train chargé de concentré est arrivé à Pointe-Noire le 1er juillet.

La production est expédiée par wagons sur les chemins de fer Wabush Lake Railway, QNS&L et Arnaud jusqu’aux installations ferroviaires et portuaires de Pointe-Noire avant d’être transbordée sur des minéraliers au quai multiusager de Sept-Îles.

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Publié le 26 août, 2019, dans la publication : Numéro_13 Volume 37

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Publié sur le site le 26 août 2019

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Rio Tinto IOC

La solidarité l’emporte, la grève se poursuit

par Éric Cyr

Les membres de la section locale 9344 du Syndicat des Métallos affectés à la voie ferrée et aux activités portuaires de la compagnie minière Rio Tinto IOC à Sept-Îles sur la Côte-Nord ont rejeté, les 18 et 19 avril derniers, en assemblée générale la proposition d’entente de principe conclue entre l’employeur et le comité de négociations, dans une proportion de 94,4 % imitant ainsi leurs collègues du Labrador Ouest des sections locales 5795 et 6731 qui avaient fait de même, à 76,5 %, les 16 et 17 avril. Les 1300 travailleurs de Labrador City ont donc choisi de poursuivre la grève entamée le 26 mars.

Grève ou mise à pied

« Il faut voir ce rejet [des syndiqués de Sept-Îles] dans la suite logique de ce qui s’est passé avec les confrères de la mine au Labrador. Ces derniers ont eux aussi rejeté l’entente de principe et choisi de poursuivre leur grève. Nos membres n’étaient pas à l’aise dans ce contexte d’entériner un nouveau contrat de travail. De toute façon, il faut être lucide, tant qu’il n’y a pas reprise des activités au nord, il n’y a pas de boulot à transporter du minerai pour nos membres sur le chemin de fer et au port. C’est la grève ou les mises à pied pour nous », explique le coordonnateur des Métallos sur la Côte-Nord, Nicolas Lapierre.

Unité nord-sud

« Ce résultat doit être vu comme un geste de solidarité. Nous croyons que nous avions entre les mains une entente satisfaisante. Mais le rejet de la part des membres des autres sections locales au Labrador, dont les enjeux sont à certains égards différents des nôtres, est venu changer la donne. Nous souhaitons reprendre les négociations à la même table que nos confrères et consœurs du Labrador », fait valoir le président de la section 9344 des Métallos, Eddy Wright.

Les 305 membres de cette unité syndicale sept-îlienne ont théoriquement le droit de grève depuis le 10 avril dernier, mais ne peuvent l’exercer, faute d’entente avec l’employeur quant au niveau de services essentiels à maintenir notamment en ce qui a trait au seul lien terrestre vers Schefferville, le chemin de fer QNS&L, qui assure un service de passagers et un ravitaillement de marchandises vers l’endroit. Un arbitre fédéral doit statuer à ce sujet au cours des prochaines semaines.

Le Syndicat des Métallos a annoncé, le 20 avril dernier, lors d’un rassemblement en soutien aux grévistes du Labrador, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes à Sept-Îles, que la minière IOC mettra à pied quelque 200 travailleurs québécois soit près du deux tiers de ses 350 employés sept-îliens à compter du 14 mai prochain. Cette information a été confirmée par la directrice des relations médias chez Rio Tinto, Claudine Gagnon, qui explique cette décision est la conséquence de la grève qui perdure à Labrador City tout en ajoutant que la compagnie est ouverte aux discussions et espère trouver des solutions rapidement.

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Publié le 30 avril, 2018, dans la publication : Numéro 08 Volume 36

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Publié sur le site le 30 avril 2018

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Rio Tinto IOC

La grève à Sept-Îles est repoussée

par Éric Cyr

Les syndiqués affectés à la voie ferrée et aux activités portuaires à la minière Rio Tinto IOC à Sept-Îles, qui ont rejeté massivement dans une proportion de 98 % les dernières offres patronales le 29 mars dernier, ne pourront pour l’instant rejoindre leurs quelque 1300 collègues grévistes à Labrador City en déclenchant eux aussi une grève parallèle. C’est que ces derniers sont assujettis aux normes du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), un tribunal quasi judiciaire indépendant, en vertu de la législation canadienne qui régit l’accréditation syndicale de la section locale 9344 des Métallos à Sept-Îles.

Selon le coordonnateur régional du Syndicat des Métallos, Nicolas Lapierre, les syndiqués et l’employeur ne se sont pas entendus sur les services essentiels à maintenir durant le conflit de travail et les deux partis devront donc se conformer à la décision de ce tribunal administratif fédéral responsable de l’interprétation et de l’application des relations de travail selon le Code canadien du travail dans le cadre d’un différend, ce qui pourrait prendre quelques semaines selon le Syndicat. C’est que les Métallos sept-îliens de la section locale 9344 relèvent de la juridiction fédérale.

Primordial pour le lac Bloom

Le chemin de fer QNS&L constitue en partie un lien terrestre essentiel pour les citoyens de Schefferville, car il assure le transport de passager et de marchandises via Transport ferroviaire Tshiuetin, mais aussi le transport du minerai de fer de la minière Tata Steel à Schefferville et de Minerai de fer Québec (MFQ). Le représentant syndical Dany Maltais parle de l’importance pour MFQ, qui vient de redémarrer les installations minières de la mine du lac Bloom à proximité de Fermont, de pouvoir poursuivre ses activités en utilisant ce chemin de fer pour le transport du minerai puisqu’un contrat est en vigueur avec la minière IOC à cet effet.

Des membres de l’exécutif de la section locale 9344 chez IOC à Sept-Îles, qui représente 305 adhérents, se sont récemment rendus à Labrador City pour appuyer leurs collègues grévistes du Nord et leur remettre un chèque de 25 000 $. « C’est un message d’appui à nos confrères et d’unité que nous souhaitons envoyer à l’employeur », fait valoir le président de cette unité syndicale, Eddy Wright. Les 1300 confrères du Labrador, qui travaillent à la mine, ont quant à eux déclenché une grève dans la nuit du 26 mars dernier.

« Nous ne pouvons en faire autant pour l’instant. Nous souhaitons toutefois que les négociations soient fructueuses tant pour les Métallos de Sept-Îles que pour ceux de Labrador City », fait valoir le syndicaliste Dany Maltais.

Le président de la section locale 5795 à Labrador City, Ron Thomas, a confié que des pourparlers ont repris pour la quatrième fois, après deux semaines de grève, le vendredi 13 avril à Sept-Îles.

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Publié le 16 avril, 2018, dans la publication : Numéro 07 Volume 36

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Publié sur le site le 16 avril 2018

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Rio Tinto IOC

La grève est déclenchée

par Éric Cyr

Légende photo : La gréviste Nadine Goulet de Labrador City, la fille de celui qui détient le record de longévité à la minière IOC soit plus d’un demi-siècle, feu Jean-Marie Goulet, affiche une pancarte où il est inscrit : des négociations équitables ne se font pas à sens unique.

Les travailleurs de la minière Rio Tinto IOC au Labrador ont déclenché la grève le 27 mars dernier à minuit. Un vote de grève à 91,1 % pour les syndiqués de la plus importante section locale des Métallos/Steelworkers de Rio Tinto IOC, la section 5795 à Labrador City dont les membres semblent déterminés à en constater les commentaires sur la page Facebook du syndicat USW 5795 : « En route vers la barrière, frères et sœurs. » Les employés d’entrepôt de la section locale 6731 de Labrador City ont aussi voté pour la grève à 93 %.

 

Immédiatement après le vote, les grévistes étaient déjà très nombreux sur le piquet de grève à l’entrée de la mine au Labrador Ouest avec leurs pancartes. Au moment de mettre sous presse, les syndiqués de Sept-Îles au Québec devaient aussi voter sur les offres, mais ils n’ont pas le droit de grève (ou de lockout) avant la mi-avril, car le chemin de fer et le port relèvent de la juridiction fédérale et ils doivent d’abord s’entendre sur les services essentiels. Ils devraient logiquement emboîter le pas et rejoindre le mouvement fortement majoritaire si rien ne change.

Contexte

Le contrat de travail des employés de la minière Rio Tinto IOC est échu depuis le 28 février dernier. Les négociations pour le renouvellement de la convention collective ont à nouveau achoppé alors que les pourparlers ont été rompus pour la troisième fois entre le Syndicat des Métallos et l’entreprise, le 24 mars dernier après seulement 24 heures de discussions. La grève qui avait été évitée jusqu’à présent revient donc à l’ordre du jour pour les plus de 1700 travailleurs syndiqués de la compagnie minière à Sept-Îles sur la Côte-Nord et à Labrador City au Labrador qui avaient voté dans une majorité écrasante à plus de 99 % pour un mandat de grève à utiliser au moment opportun.

Conflit de travail annoncé

La grève qui avait été repoussée de justesse après que la compagnie ait soumis une nouvelle proposition le 21 mars dernier, annulant le plébiscite qui devait avoir lieu à ce sujet, va donc finalement se produire puisque l’offre « finale » déposée par IOC ne satisfait pas le Syndicat qui a rejeté les offres patronales. Le président de la section locale 5795 à Labrador City, Ron Thomas a écrit à ses membres sur la page Facebook USW 5795 : « Votre comité de négociations a reçu une offre finale de la compagnie que nous ne pouvons accepter. »

Facebook avant les travailleurs

La minière a dévoilé sur les réseaux sociaux une partie du contenu de sa dernière proposition qui devait être transmise aux travailleurs lors d’assemblées à Sept-Îles et à Labrador City, notamment en ce qui a trait à une éventuelle bonification de sa contribution déterminée au régime de retraite, avant qu’elle ne leur soit acheminée par le Syndicat suscitant la grogne de plusieurs syndiqués. Cette information partielle et tendancieuse se retrouve (en anglais seulement, double manque de respect) sur la page Facebook Iron Ore Company of Canada/Compagnie minière IOC, ce qui a choqué le porte-parole sept-îlien des Métallos, Dany Maltais qui a fermement dénoncé cette façon de faire peu cavalière qui ne respecte ni le processus normal ni les travailleurs. Ce dernier affirme que le Syndicat considère que cette publication ne reflète pas l’offre déposée par l’employeur, mais est plutôt destinée à mettre en valeur quelques éléments isolés qui font l’affaire de l’entreprise qui tente de redorer son blason.

Rio Tinto qui est copropriétaire de l’aluminerie ABI de Bécancour doit déjà gérer un lockout qui y sévit depuis le 11 janvier dernier et qui affecte 1030 syndiqués métallos.

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Publié le 2 avril, 2018, dans la publication : Numéro 06 Volume 36

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Publié sur le site le 3 avril 2018

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Rio Tinto IOC

Un mandat de grève fort

par Éric Cyr

Après la rupture des pourparlers au sujet du renouvellement de la convention collective à deux reprises et malgré l’intervention de deux conciliateurs nommés par deux paliers de gouvernement, un pour le Québec et un pour Terre-Neuve-et-Labrador, le Syndicat des Métallos a rejeté de façon indéniable les demandes de concessions de la minière Rio Tinto IOC sur la Côte-Nord du Québec et au Labrador. Ses adhérents ont voté sans équivoque dans une très forte proportion pour un mandat de grève générale illimitée à exercer au moment jugé opportun.

Action collective concertéeAprès avoir délibéré, les travailleurs employés par la minière IOC ont voté massivement pour une grève éventuelle lors d’assemblées générales qui se sont tenues à Sept-Îles et à Labrador City. Après les 1300 syndiqués de la section locale 5795 à Labrador City, qui ont adopté un mandat de grève à 99,6 %, soit presque à l’unanimité, et la section locale 6731 des employés de bureau qui ont refusé les offres à 100 % après un plébiscite, les 305 membres de la section locale 9344 à Sept-Îles, qui assurent les opérations de transport du minerai en provenance de la mine du Labrador vers le port de Sept-Îles, ont imité leurs confrères et consoeurs du Labrador en se prononçant sur les mêmes offres patronales qu’ils ont écartées dans une proportion de 99,2 %.

Solidarité et détermination

« Nos membres ont envoyé un message clair : ils sont prêts à se battre pour préserver un seul et même régime de retraite et pour protéger leur droit à des vacances. L’employeur doit en prendre acte et corriger le tir à la table de négociations », souligne le président de la section locale 9344, Eddy Wright. Le représentant syndical des Métallos, Dany Maltais a pour sa part confié que les salaires ne constituent pas un enjeu majeur à l’heure actuelle et que pour l’instant, le syndicat ne souhaite pas avoir recours à la grève. L’objectif est plutôt que la partie patronale se rassoit afin de discuter de bonne foi tout en retirant ses demandes de concessions déraisonnables et que l’entreprise minière abdique ses tentatives de changer le régime actuel.

« À court terme, nous espérons une reprise des négociations. L’employeur connaît maintenant notre position. La solidarité au sein de l’unité syndicale est essentielle. Les syndiqués rejettent l’idée de créer deux sortes d’employés et sont opposés à la disparité de traitement pour les nouvelles générations de travailleurs (clauses orphelin), c’est un principe que les Métallos ont défendu avec succès dans le cadre de plusieurs négociations récentes et auquel ils ne démordront pas. Il est totalement inadmissible de tolérer un régime de retraite moins généreux à deux vitesses qui pénaliserait les nouveaux venus et hypothèquerait la postérité. Dans le même esprit à l’heure de la conciliation travail-famille, il est impensable de priver les travailleurs de vacances bien méritées. Ces demandes de concessions semblent sorties tout droit d’une autre époque et l’employeur doit y renoncer »

Au Labrador

Le président de la section locale 5795 à Labrador City, Ron Thomas, a pour sa part déclaré que les premières demandes de la compagnie étaient inacceptables puisqu’elles s’attaquaient à la classification d’ancienneté et proposaient la suppression d’une catégorie d’emploi en plus de vouloir amputer du deux tiers la pension de la relève. « Personne ne veut une grève. Nous ne souhaitons pas de conflit, nous voulons simplement obtenir notre juste part du gâteau. Si nous y sommes obligés, si nous n’avons pas le choix, nous n’hésiterons cependant pas à employer cette méthode. »

La dernière grève chez IOC a eu lieu du 9 mars au 23 avril 2007. Un retour à la table des négociations est prévu pour le 14 mars. L’actionnaire principal de cette minière, Rio Tinto, est aussi copropriétaire de l’aluminerie ABI de Bécancour où un lockout sévit depuis le 11 janvier dernier affectant 1030 syndiqués affiliés aux Métallos.

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Publié le 19 mars, 2018, dans la publication : Numéro 05 Volume 36

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Publié sur le site le 20 mars 2018

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Mine du lac Bloom

Un redémarrage hâtif et très attendu

par Éric Cyr

L’entreprise Champion Iron a relevé plus tôt que prévu le défi qu’elle s’était fixée par le biais de sa filiale Minerai de fer Québec (MFQ) avec la relance des activités de la mine de fer du lac Bloom, le 16 février dernier. Le premier convoi ferroviaire contenant 16 500 tonnes métriques de concentré de fer est parti du site minier situé à proximité de Fermont, le 22 février, en direction de Sept-Îles via le chemin de fer Quebec North Shore and Labrador (QNS&L).

Sur les rails

Cette procession de wagons illustre que la reprise des activités de cette deuxième mine en territoire fermontois est bel et bien amorcée. La direction de l’entreprise a réussi à réaliser cet exploit tout en respectant les délais et le budget anticipé. Cette première caravane d’acier représente une étape tangible vers la réalisation du plein potentiel de la mine en vue de devenir un fournisseur majeur de minerai de fer de haute qualité sur les marchés mondiaux. La relance a été favorisée par l’optimisation du circuit de séparation destiné à améliorer concrètement le taux de récupération du minerai. La quantité transportée démontre sans équivoque que MFQ a réussi à atteindre cet objectif important.

Nouvelle ère de prospérité

Selon le président et chef de la direction de MFQ et de Champion, Michael O’Keeffe : « Le premier train représente une réalisation majeure et a été rendu possible grâce à l’engagement de tous les intervenants, y compris la communauté locale et le soutien du gouvernement [du Québec]. J’aimerais saluer l’excellent travail de tous les employés et entrepreneurs qui ont contribué à cette belle réussite. Cela confirme que nous avons été capables de produire un concentré de fer de haute teneur de qualité exceptionnelle, comme le souligne l’étude de faisabilité de la mine. De plus, non seulement nous respectons l’échéancier et le budget prévus, mais étant donné que les prix actuels du minerai de fer de 78 $ américain par tonne métrique pour une teneur de 62 % de fer sont substantiellement plus élevés que les estimations de 56 $ US que nous avons utilisées dans notre planification, nous dépassons déjà les prévisions. C’est un résultat remarquable. »

Selon le chef de l’exploitation, David Cataford, l’objectif est d’atteindre un train quotidien en partance de Fermont à compter des prochaines semaines, ce qui est réaliste puisque MFQ envisage de produire 6 millions de tonnes de minerai de fer dès cette année, plus que ce que son prédécesseur Cliffs n’a jamais produit localement. Les premiers chargements maritimes sur des minéraliers devraient être expédiés en avril prochain à partir du nouveau quai multi-usager du port de Sept-Îles. La totalité de la production annuelle de la mine a déjà trouvé preneur par le biais du géant suisse Glencore et de la nippone Sojitz qui s’en sont portés acquéreurs.

Une formule gagnante

La mine du lac Bloom est dotée d’une boucle ferroviaire comportant un tronçon de 31,9 km et d’un accès aux marchés internationaux par l’entremise d’installations ferroviaires et portuaires existantes. Elle dispose de plus de 735 wagons spécialisés pour le transport du minerai de fer et la stratégie logistique de MFQ lui assure un accès à long terme à certains des plus grands consommateurs au monde de son produit grâce à des ententes de transport avec Chemin de fer QNS&L et la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire (SFPPN) près de Sept-Îles qui entreposera sa production avant son expédition par bateaux. Les réserves de minerai de cette mine, qui pourrait devenir l’une des principales mines de fer de longue durée de la région, sont évaluées à 411,7 millions de tonnes et son exploitation devrait s’échelonner sur une période d’une vingtaine d’années. MFQ a déjà engagé 400 professionnels du secteur minier, employés de soutien et entrepreneurs, et vise ultimement à embaucher 450 personnes au lac Bloom.

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Publié le 5 mars, 2018, dans la publication : Numéro 04 Volume 36

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Publié sur le site le 5 mars 2018

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Mine du lac Bloom

Financement et ententes avec un autre joueur mondial

par Éric Cyr

La compagnie Champion a annoncé, le 28 août dernier, qu’elle a obtenu un engagement de financement conditionnel de 25 millions de dollars américains (environ 31 M $ canadiens) avec l’entreprise mondiale anglo-suisse de négoce, courtage et d’extraction de matières premières Glencore International AG, un chef de file intégré dans la production et la commercialisation de produits de base, pour la vente non effectuée par l’entremise d’un courtier par voie d’un placement privé d’une débenture (titre d’emprunt émis uniquement garanti par la réputation de l’emprunteur) non garantie subordonnée assortie d’une clause de convention obligatoire.

L’engagement de financement est conclu dans le cadre de la relance de l’exploitation de la mine de fer du lac Bloom de la filiale de Champion, Minerai de fer Québec (MFQ), située à proximité de Fermont. Il est aussi prévu dans cette entente que MFQ et Glencore concluront un accord d’approvisionnement « off-take » dont les modalités sont fixes pour une durée de dix ans. Un contrat d,approvisionnement similaire a déjà été conclu avec la société japonaise Sojitz. Champion annonce donc qu’elle réduit la taille prévue de son placement public déjà annoncé de reçus de souscription d’environ 50 M $ à un maximum de 20 M $ canadiens.

« Nous sommes très heureux d’avoir obtenu les services de mise en marché et le soutien financier de Glencore, une contribution importante à nos efforts pour réunir les capitaux dont nous avons besoin. Cet engagement financier marque une autre étape importante pour la mine du lac Bloom qui nous garantit un réel accès à long terme aux marchés alors que la demande est forte pour le minerai de fer de qualité supérieure de cette mine », a déclaré le président du conseil et chef de la direction de Champion et de MFQ, Michael O’Keeffe.

À propos de Glencore

Glencore est l’une des plus importantes sociétés multinationales de ressources naturelles diversifiées dans le monde et un grand producteur et distributeur de plus de 90 produits de base. Le groupe exploite environ 150 sites miniers et métallurgiques, des actifs de production pétrolière et des installations agricoles. Les activités industrielles et commerciales de Glencore s’appuient sur un réseau mondial qui est actif dans plus de 50 pays.

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Publié le 11 septembre, 2017, dans la publication : Numéro 14 Volume 35

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Publié sur le site le 13 septembre 2017

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Tacora Resources

Nouveau propriétaire pour la mine Scully

par Éric Cyr

L’entreprise américaine Tacora Resources a reçu les autorisations gouvernementales nécessaires pour l’achat de la mine Scully située à Wabush. La Cour supérieure du Québec a donné son aval à cette transaction qui s’élève à plus de 2 millions de dollars dont une garantie de 750 000 $ a déjà été versée. Cela devrait redonner un second souffle à cette petite municipalité monoindustrielle du Labrador qui voguait depuis trois ans dans l’incertitude depuis que Cliffs ressources naturelles avait fermé le site minier en 2014, tout comme celui de la mine du lac Bloom en sol québécois qui avait subi le même sort en raison de la hausse des coûts de production.

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador se réjouit de cette annonce qui constitue une étape importante en vue de la réouverture de la mine selon la ministre des Ressources naturelles de cette province, Siobhan Coady, qui entend poursuivre les efforts nécessaires à sa concrétisation. La remise en service de ces infrastructures contribuera à insuffler une plus grande vitalité à la région, mais aussi à la Côte-Nord dont l’économie est intimement liée à celle du Nord québécois et du Labrador. Bien que l’usine de bouletage de Pointe-Noire près de Sept-Îles ne fasse pas partie de cette entente, ses tentacules s’étendent tout de même sur la Côte-Nord puisque la nouvelle entité prévoit produire au départ du concentré de minerai de fer qui devrait être, selon toute logique, transporté par le chemin de fer QNS&L avant d’être expédié sur les marchés internationaux via le nouveau quai multiusager du port de Sept-Îles.

Le phénix renaît de ses cendres

En vertu de la proposition d’achat approuvée par la Cour, la compagnie qui s’est portée acquéreur des installations devra respecter les obligations environnementales dont la défunte Cliffs était responsable avant la transaction selon la loi sur les mines (Mining Act). Tacora envisage d’accumuler le financement nécessaire au redémarrage des installations avant de réaliser une étude de faisabilité dès cette année. Le député provincial libéral du Labrador Ouest, Graham Letto, qui s’est activement impliqué afin de faire progresser le dossier accueille favorablement cette annonce dont la conclusion s’avérera certainement bénéfique à la collectivité qu’il représente. Il s’attend de plus à ce que Tacora présente sous peu un plan d’affaires incluant un échéancier de l’évolution des travaux. Un porte-parole du syndicat des Métallos/Steelworkers de l’Atlantique au Labrador, Euclide Haché, explique que des consultations publiques se sont tenues à Wabush les 14 et 15 août derniers afin de présenter les visées de l’entreprise minière aux représentants syndicaux de la section locale 6285 et aux anciens travailleurs avec qui une convention collective de cinq ans a récemment été signée en juin 2017. « Cette aventure minière audacieuse représente un nouvel essor pour les travailleurs du secteur qui pourront éviter l’exil en profitant de la création d’emplois locaux. Ça signifie de l’ouvrage bien rémunéré qui pourrait s’échelonner sur plusieurs années » confie le syndicaliste acadien qui anticipe un redémarrage des opérations dès l’an prochain.

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Publié le 11 septembre, 2017, dans la publication : Numéro 14 Volume 35

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