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    Vaincre l’adversité

    Un exemple de détermination et de ténacité

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    Une histoire s’écrit

    De l’Afrique au Québec

Adaptation

Un exemple de détermination et de ténacité

Vaincre l’adversité

Un exemple de détermination et de ténacité

De l’Afrique au Québec

Une histoire s’écrit

De l’Afrique au Québec

Vaincre l’adversité

Un exemple de détermination et de ténacité

par Éric Cyr

Un Innu de la communauté de Uashat mak Mani-utenam, à proximité de Sept-Îles, Gallen Vollant, se démarque au sein de l’entreprise Sodexo pour laquelle il travaille à Fermont. Malgré le fait qu’il est sourd et muet, il a réussi fort bien à s’intégrer parmi ses collègues dont certains ont même appris le langage des signes afin de mieux communiquer avec lui tout comme plusieurs de ses amis.

Devenu sourd et muet à la suite d’un accident de vélo à cinq ans et demi, Gallen Vollant entendait un petit peu les sons de façon presque inaudible à cette époque avant de devenir aphasique après avoir perdu complètement l’audition. En grandissant, il a donc dû apprendre à lire sur les lèvres. Il a déjà porté des appareils auditifs, mais les gens criaient malgré tout ce qui occasionnait des distorsions sonores alors il a choisi d’écarter cet outil qui ne lui convenait pas. Ayant quitté l’école à 17 ans, M. Vollant était auparavant sans emploi et passait beaucoup de temps sur Facebook et à jouer sur des jeux vidéo sur Internet où il pouvait plus facilement communiquer avec d’autres joueurs. Il aurait pu continuer cette vie casanière et sédentaire tranquille, mais, à 30 ans, ce dernier se relève les manches avec courage et déniche finalement un premier emploi qu’il affectionne particulièrement et qu’il occupe depuis trois ans et demi chez Sodexo qui lui fait confiance.

Gallen Vollant se faisait d’abord comprendre au travail en écrivant sur du papier ou par textos sur son téléphone portable et plus tard en utilisant de nouvelles technologies comme un logiciel qu’il a installé sur cet appareil et qui lui permet de transformer ses écrits en mode vocal, ce qui est bien pratique pour communiquer avec le chef cuisinier.

Très ponctuel, celui-ci se réveille le matin grâce à la vibration de son téléphone cellulaire qu’il place sous son oreiller. Petite anecdote, peu après son embauche, il avait en sa possession les clefs de la cafétéria de l’édifice et dormait alors il n’entendait pas la personne qui cognait à sa porte de chambre du complexe de Minerai de fer Québec afin de les récupérer pour une urgence. Par la suite, une sonnette lumineuse a été installée.

« J’ai relevé ce nouveau défi. C’était une grosse adaptation, mais j’ai réussi à faire ma place et tout le monde m’aime. Au début, on écrivait et on pointait les objets afin de se comprendre puis petit à petit, comme on est toujours ensemble, deux de mes collègues ont appris quelques mots en langage des signes puis ont réussi à faire des phrases en s’améliorant continuellement. J’adore mon boulot et je suis fier de moi. » Son superviseur, Kevin Nepveu, qui interprète la conversion, confie que si ce n’était pas de son handicap, ce dernier serait déjà chef cuisinier depuis belle lurette. « Il aide beaucoup les cuisiniers. Sans lui, on ne pourrait effectuer notre ouvrage convenablement. Il anticipe les tâches à accomplir et maîtrise bien ce qu’il a à faire. Je dirais même qu’il est devenu indispensable. »

Gallen Vollant aime bien son métier, mais évidemment, comme tout le monde, il est content de retourner à la maison afin de revoir ses amis et s’adonner à d’autres activités comme ses passions : les sports de contact, écouter les matchs de hockey à la télévision et parfois aller jouer au casino de Montréal. Il faut dire que ses aptitudes d’observation l’avantagent beaucoup lorsqu’il prend des paris en sirotant un verre.

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Publié le 30 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_20 Volume 38

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  • Sourd et muet
  • Uashat mak Mani-utenam

Publié sur le site le 30 novembre 2020

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Une histoire s’écrit

De l’Afrique au Québec

par Éric Cyr

Originaire du Cameroun en Afrique centrale, où il a connu sa femme Josée, Guy Kouam a déménagé à Fermont sur la Côte-Nord avec sa famille en août 2018 afin de travailler dans l’industrie minière après avoir fait de hautes études, décroché un doctorat et fondé une entreprise.

Le parcours du père de trois enfants, tous nés au Québec, est impressionnant. Après avoir obtenu un baccalauréat en géologie de l’université de Dschang dans son pays natal, il complète une maîtrise en sciences de la terre au même établissement avant d’entamer un programme de troisième cycle (DEA) en sciences géotechniques et hydrotechniques à l’université de Yaoundé. Son mémoire de DEA « Contribution à l’étude de vulnérabilité des nappes superficielles en zone urbaine tropicale : cas du bassin versant de Mingoa-Yaoundé » a remporté le prix de la coopération belge au développement en 2004. Il transmet par la suite ses connaissances en géologie en tant que moniteur chargé des travaux pratiques et des travaux dirigés dans les deux universités. C’est en 2008 qu’il quitte le Cameroun pour la Belgique en Europe où il termine un master complémentaire en sciences et gestion de l’environnement dans les pays en développement suivi d’un doctorat en environnement à l’université de Liège au campus d’Arlon en Région wallonne. Toujours prêt à relever des défis, Guy Kouam part pour le Québec en 2011. Il fait d’abord des allers-retours entre la Belgique et le Québec pour ses travaux de recherche avant de s’établir dans la belle province de façon définitive en 2013. Sa thèse de doctorat a obtenu le prix de la Fondation pour les générations futures en 2015 (Doctoral Thesis Award for Future Generations). En 2014, il s’inscrit au baccalauréat en génie des mines à Polytechnique Montréal, dont deux sessions se déroulent à l’université McGill, et obtient son diplôme à l’automne 2017.

Dorénavant membre de l’ordre des ingénieurs du Canada, en tant qu’ingénieur « junior » et de l’ordre des géologues du Canada à titre de géologue, Guy Kouam lance sa propre boîte dénommée EnviroGéoMines et décroche un contrat pour la mine de diamants Stornoway au nord de Chibougamau dans la région de la Baie-James. Souhaitant un mode de vie plus stable, il délaisse finalement la formule du travail aéroporté semi-nomade pour s’installer à Fermont avec sa famille en août 2018, où ils habitent depuis. Guy Kouam occupe actuellement le poste d’ingénieur junior chargé de la production à la mine de fer du Mont-Wright d’ArcelorMittal et sa femme, qui a démissionné d’un poste permanent de secrétaire médicale au dispensaire diététique de Montréal pour le suivre, est à l’emploi d’Échafaudage industriel.

« Je vais à la rencontre des gens pour m’intégrer et être à l’aise. C’est à moi de m’adapter. Je veux m’investir dans la vie de la communauté. Malgré un cas isolé de racisme à l’école qui s’est vite résorbé, mes enfants sont bien ici, ils ont de bons enseignants, font du judo, de la natation, du patinage. Selon moi, il faudrait cependant songer à revitaliser Fermont pour assurer sa pérennité en diversifiant l’activité économique », confie celui qui s’est visiblement très bien intégré à sa nouvelle culture.

Le pompier à temps partiel à la caserne 12 de Fermont, depuis septembre dernier, suit actuellement des cours de l’École nationale des pompiers du Québec dispensés sur place. Il s’implique également tous les dimanches au club de soccer local, est marguiller à l’Église catholique et va poser des collets de trappe en forêt à l’occasion avec des amis. Comme tout bon Fermontois, il s’insurge contre la route 389. « La première fois que j’ai emprunté ce lien routier avec ma famille, j’ai été stupéfait de rouler sur un chemin non bituminé au Québec. L’état de cette route est lamentable, ce qui amplifie son caractère accidentogène. On est en droit de se demander à quoi servent les taxes élevées qui nous sont imposées. »

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Publié le 17 février, 2020, dans la publication : Numéro_03 Volume 38

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Publié sur le site le 17 février 2020

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