PĂ©nurie de main-dâĆuvre
La Coop Metro réduit ses heures
par Ăric Cyr
Le seul marchĂ© dâalimentation Ă Fermont est contraint de rĂ©duire ses heures dâouverture et est fermĂ© une journĂ©e par semaine, depuis le 14 septembre dernier, Ă cause de la pĂ©nurie de main-dâĆuvre qui touche plusieurs sphĂšres dâactivitĂ©s et qui freine certains secteurs de lâĂ©conomie locale.
Coop Metro, Karim Khimjee, cette dĂ©cision longuement mĂ»rie sâavĂ©rait malheureusement nĂ©cessaire compte tenu du contexte actuel de pĂ©nurie de personnel, qui est intimement liĂ© au manque de logements, qui sĂ©vit localement. Ces deux problĂšmes majeurs minent lâĂ©picier, mais aussi des organismes et des petites entreprises dâici tout comme dâautres services essentiels notamment le Centre de la petite enfance Le Mur-mĂ»r.
Inévitable restructuration
« Câest aprĂšs avoir consultĂ© le prĂ©sident du conseil dâadministration de la coopĂ©rative et la direction de lâentreprise de distribution alimentaire Metro, dont nous affichons la banniĂšre, que nous avons choisi cette option, que nous espĂ©rons temporaire, qui sâimposait considĂ©rant les circonstances. La journĂ©e du mardi a Ă©tĂ© retenue, car cela aura moins dâimpact sur nos employĂ©s Ă temps partiel et notre service de livraison », confie M. Khimjee, qui fait valoir que huit postes Ă temps plein sont Ă combler, ce qui Ă©quivaut Ă un total de 320 heures par semaine. Ce dernier explique que les gĂ©rants et lui-mĂȘme doivent prendre des bouchĂ©es doubles depuis un bon moment dĂ©jĂ et que la fatigue accumulĂ©e se fait sentir. « Ce nâest pas de gaietĂ© de cĆur que nous avons dĂ» nous rĂ©soudre Ă remanier lâhoraire de travail, cela nous attriste de devoir en arriver lĂ , mais il fallait agir et ne pas attendre de perdre du personnel de gestion pour des raisons dâĂ©puisement professionnel. »
M. Khimjee a dĂ©jĂ interpelĂ© les dĂ©cideurs politiques afin que les Ă©lus aident la communautĂ© Ă rĂ©soudre la situation problĂ©matique : « Il y a dâabord eu une concertation des intervenants du milieu afin dâenvisager des solutions, mais rien de concret nâen est ressorti. Nous avons eu des discussions avec la direction de la municipalitĂ© au sujet de ces problĂ©matiques et nous attendons avec impatience leurs propositions. »
Un mal sous-jacent
Lâadministrateur considĂšre que le marchĂ© ne constitue pas un problĂšme puisquâil y a une forte demande pour les produits alimentaires, mais quâil existe une surenchĂšre dans le domaine de lâembauche dans la rĂ©gion et que le phĂ©nomĂšne est directement imputable au travail par navettage aĂ©rien (fly-in/fly-out) qui nuit grandement Ă lâĂ©panouissement du milieu et Ă lâĂ©tablissement de nouvelles familles sur place contribuant ainsi Ă une dĂ©vitalisation communautaire et sociale et dont les effets se font sentir « jusque dans votre panier dâĂ©picerie ». M. Khimjee conclut : « On ne se mettra pas la tĂȘte dans le sable. Jâai hĂąte que la haute direction des miniĂšres prenne conscience de lâimpact de leurs dĂ©cisions qui affectent la vie fermontoise et tente de remĂ©dier aux inconvĂ©nients quâelles occasionnent. »
La direction de la Coop Metro demande Ă sa clientĂšle de faire preuve de comprĂ©hension et de continuer dâappuyer le commerce local malgrĂ© le contexte difficile.