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    Une 30 mai, 2016

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Multiculturalisme

Une 21 novembre, 2016

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Expansion anticipée pour le quartier industriel

Économie fermontoise

Une 10 octobre, 2016

Expansion anticipée pour le quartier industriel

Certains Fermontois s’inquiètent des répercussions

AUGMENTATION DES TAXES À TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR

Certains Fermontois s’inquiètent des répercussions

Fermont, un diamant touristique à l’état brut

Opportunités

Une 30 mai, 2016

Fermont, un diamant touristique à l’état brut

Politique commerciale

Tarification douanière abusive et injustifiée

par Éric Cyr

Le 45e président des États-Unis, le républicain Donald Trump, s’est mis en porte à faux avec les chefs d’État des pays les plus riches du monde lors du Sommet du G7 dans Charlevoix au Québec. Préalablement à cette rencontre, le Syndicat des Métallos/Steelworkers dénonçait déjà les tarifs douaniers injustes sur l’acier et l’aluminium récemment imposés par le gouvernement américain, qui nuiront au commerce et aux travailleurs des deux côtés de la frontière canado-américaine, tout en freinant l’économie.

Quece soit au plan économique ou sur celui de la sécurité nationale, rien ne justifie l’imposition par les États-Unis d’une protection tarifaire sur ces deux alliages métalliques provenant du Canada, fait valoir le syndicat qui représente des dizaines de milliers de travailleurs des secteurs de l’acier et de l’aluminium, tant au Canada qu’aux États-Unis. Cette montée du protectionnisme pourrait mener à un ralentissement du marché nord-américain.

Souricière économique

Les Métallos ont réagi à la suite de la sortie du secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, qui a annoncé que l’administration Trump imposera des tarifs douaniers de 25 % sur les exportations d’acier canadien et de 10 % sur celles d’aluminium. « Le Canada a toujours été exempté de tels tarifs par le passé parce que rien ne justifie le recours à une telle mesure, tant au chapitre de l’économie que de la sécurité nationale. L’acier et l’aluminium canadiens n’ont rien à voir avec le problème qui préoccupe l’administration américaine, ils ne font pas partie du problème. Imposer ainsi des tarifs à l’acier et l’aluminium canadien risque de nuire aux économies et aux travailleurs des États-Unis et du Canada », fait valoir le directeur canadien des Métallos, Ken Neumann.

Solidarité continentale

Les dirigeants du Syndicat des Métallos des deux pays avaient fait des représentations pour éviter de telles barrières commerciales, menant à une exemption temporaire pour les producteurs canadiens. « Le Canada n’est pas le problème. La décision de retirer le Canada de la liste des exemptions est inacceptable, elle remet sérieusement en question la conception et l’orientation de la politique commerciale de l’administration Trump », fait valoir le président international du Syndicat des Métallos, Leo W. Gerard.

« Cette décision fait fi de la nature équitable des échanges commerciaux d’acier et d’aluminium entre le Canada et les États-Unis. Elle passe outre à la volonté du gouvernement canadien de renforcer ses lois et la coopération avec les États-Unis pour combattre les pratiques commerciales déloyales menées par d’autres pays », poursuit le syndicaliste.

Mercantilisme erroné

« Ces nouveaux tarifs douaniers destinés aux producteurs canadiens d’acier et d’aluminium sont intenables pour l’économie américaine, laquelle a besoin de notre aluminium et de notre acier. Nos industries manufacturières sont fortement interreliées et ça profite aux travailleurs des deux pays. Ces tarifs injustifiés entraîneront des répercussions économiques de chaque côté de la frontière », souligne le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau. Selon le directeur des Métallos pour l’Ontario et l’Atlantique, Marty Warren, le Canada n’est pas un mauvais joueur et rien ne justifie d’imposer de telles sanctions sur les importations canadiennes : « Le Canada et les États-Unis doivent se concentrer sur les pays ayant des pratiques commerciales prédatrices et destructrices qui nuisent aux industries et aux emplois dans nos deux pays comme la Chine, l’Égypte, l’Inde, la Malaisie, la Corée, la Russie, la Turquie et le Vietnam. » Le directeur des Métallos pour l’Ouest canadien, Stephen Hunt, ajoute : « Même la preuve réunie par l’administration américaine montre que le Canada est un partenaire commercial fiable et équitable et ne constitue pas une menace pour la sécurité nationale aux États-Unis. »

Publié le 25 juin, 2018, dans la publication : Numéro 12 Volume 36

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Publié sur le site le 21 juin 2018

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Importations d’acier et d’aluminium

Détrompez-vous, Trump se trompe

par Éric Cyr

Le président américain Donald Trump a fait connaître son intention d’imposer une tarification de 10 % sur les importations d’aluminium et de 25 % sur celles de l’acier. Trump a beau avoir une trempe d’acier, mais selon le Syndicat des Métallos, le Canada doit impérativement être exclu de tarifs douaniers américains récemment annoncés dans le cas de l’acier et l’aluminium produits au Canada.

« Les importations d’acier et d’aluminium en provenance du Canada ne font pas partie du problème que tente de résoudre l’administration américaine avec son enquête en vertu de l’article 232 sur la sécurité nationale. Ça saute aux yeux », fait valoir le directeur canadien du Syndicat des Métallos, Ken Neumann, qui poursuit : « Au cours de l’enquête du Département du commerce, il a été clairement démontré que le Canada est un allié névralgique des États-Unis, qui devrait être exclu de toute forme de tarif. Le Canada ne fait certainement pas partie des ‘mauvais joueurs’ aux pratiques commerciales déloyales qui font du dumping d’aluminium et d’acier sur le marché américain. Bien au contraire, les exportations d’acier font partie d’une chaîne d’approvisionnement intégrée. Imposer des tarifs sur les importations canadiennes risque de causer des dommages considérables à l’économie des deux côtés de la frontière. Des emplois sont en jeu aux États-Unis comme au Canada. » M. Neumann explique qu’à l’origine l’enquête du gouvernement américain se voulait une réplique aux pratiques commerciales de certains pays qui menacent la sécurité nationale de ce pays. « De toute évidence, des tarifs doivent être imposés et des actions punitives prises contre les ‘mauvais joueurs’, ceux qui pratiquent le dumping comme la Chine, l’Égypte, l’Inde, la Malaisie, la Corée, la Russie, la Turquie et le Vietnam », poursuit-il.

Le président international des Métallos dont le siège social est à Pittsburgh aux États-Unis, Leo W. Gerard, renchérit : « Le Canada n’est pas le problème! » Ce dernier souligne que les deux pays partagent une industrie manufacturière bien intégrée. « Le Canada et les États-Unis entretiennent une relation de confiance unique en matière de défense et de renseignement.

Cette relation est essentielle à la sécurité nationale. Peu importe la solution envisagée au sujet des importations d’acier et d’aluminium, elle devra épargner le Canada », souligne M. Gerard qui demande du même souffle au Canada de s’engager à donner beaucoup plus de mordant à ses lois du commerce et à collaborer plus étroitement avec les États-Unis pour intervenir sur la surproduction mondiale d’acier et d’aluminium.

Au Québec

Le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau, abonde dans le même sens et estime que le Canada doit impérativement être exclu d’éventuels tarifs ou quotas sur ces métaux. «  Le Canada constitue une source d’approvisionnement stable, sécuritaire, à proximité des usines américaines et favorable sur le plan de l’environnement. Chaque fois qu’on augmente la production d’aluminium au Québec à partir d’hydroélectricité, on diminue les gaz à effet de serre sur la planète. Il reste à espérer que les États-Unis exempteront bel et bien la production du Québec et du Canada de tarifs et de quotas sur l’acier et l’aluminium », a-t-il plaidé.

Le Syndicat des Métallos réitère son appel au gouvernement canadien afin qu’il prenne des moyens fermes afin de soutenir les industries et les emplois au pays. « Les tarifs américains pourraient avoir pour effet d’augmenter le dumping d’acier étranger au Canada, certains producteurs cherchant de nouveaux débouchés pour leur surproduction. Le gouvernement fédéral doit absolument prendre les mesures qui s’imposent pour protéger l’économie et les emplois au Canada », conclut Ken Neumann. Les États-Unis ne taxeront pas pour l’instant l’acier et l’aluminium, mais cette décision n’est pas définitive et Trump pourrait renverser la vapeur si la nouvelle mouture de l’accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) ne lui convient pas.

Publié le 19 mars, 2018, dans la publication : Numéro 05 Volume 36

  • Acier
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  • Tarifs douaniers américains

Publié sur le site le 20 mars 2018

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Affaires

Une chambre de commerce pour Fermont

par François Bail

La Chambre de commerce de Fermont a été officiellement inaugurée, le 28 novembre dernier, au Centre multifonctionnel Cliffs, où les principaux acteurs économiques de la ville se sont réunis. Celle-ci vise principalement à assurer une représentativité des entreprises et des différents secteurs d’affaires du milieu pour assurer le dynamisme de l’économie fermontoise. Cette initiative est l’œuvre de la MRC de Caniapiscau qui a mis sur pied un comité provisoire responsable du démarrage en attendant la formation d’un conseil d’administration.

C’est l’avocat et ancien président de la Chambre de commerce de Sept-Îles, maître Marc Brouillette, qui a présidé le congrès. Quatre autres conférenciers ont pris la parole. Il s’agit du directeur régional de la Côte-Nord du ministère de l’Économie de la Science et de l’Innovation, Jacques Chiasson, de la conseillère municipale de Fermont, Cindy Vignola, d’un représentant d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada, Éric Normand, et d’un représentant de Minerai de fer Québec, Joël Crépeau.

Pourquoi une chambre de commerce ?

Selon Me Brouillette, la chambre de commerce procurera une force de regroupement aux entreprises fermontoises à l’extérieur de la région, tel un catalyseur afin de faire valoir les intérêts de ses membres et favoriser la santé économique de Fermont. « Quand on négocie auprès des décideurs ou de parties prenantes, on a beaucoup plus d’impact lorsqu’on représente un ensemble d’entreprises et d’individus », affirme-t-il. La chambre de commerce est aussi un forum de discussion, d’échanges et de réseautage entre les membres et avec des tiers qui partagent leur expérience, leur expertise ou leurs orientations. Elle vise donc à maximiser les relations entre les gens d’affaires, révélant des circonstances opportunes et des occasions favorables autrement ignorées. En somme, la chambre de commerce est une association qui participe au développement de sa ville sur les plans économique, civique et social.

Des acteurs majeurs dévoilent leurs orientations

La soirée de lancement était aussi une occasion pour des acteurs majeurs de Fermont de partager leurs projets et orientations. ArcelorMittal, représenté par Éric Normand, a annoncé des investissements importants pour l’optimisation d’équipements et d’infrastructures, notamment la tour de broyage et la flotte d’équipements miniers. L’entreprise projette également d’ajouter une voie à la ligne de chemin de fer qui relie les installations de Fire Lake à celles de Mont-Wright.

Du côté de Minerai de fer Québec, Joël Crépeau annonce que le redémarrage du lac Bloom se fera autour de trois gros projets, soit la mine, l’usine et le parc. La compagnie adopte une vision basée sur le long terme : « Notre vision est très différente de celle de Cliffs »,affirme ce dernier. De plus, une attention particulière sera portée à la réduction de l’impact environnemental grâce à des technologies plus efficaces. Les investissements devraient engendrer 450 emplois directs au lac Bloom ainsi que de nombreux emplois indirects qui ne sont pas négligeables.

Pour ce qui est de la ville de Fermont, Cindy Vignola affirme que le gouvernement municipal désire que la région se dote de plus de force, particulièrement en ce qui a trait au commerce « On va écouter la chambre de commerce et faire en sorte que la communication se fasse bien. » Elle mentionne également les projets municipaux imminents tels qu’une nouvelle usine d’épuration d’eau et un plan de gestion des matières recyclables.

Une chambre de commerce a déjà existé par le passé à Fermont et avait été fondée par feu l’homme d’affaires Jean-Claude Thibodeau.

Publié le 18 décembre, 2017, dans la publication : Numéro 21 Volume 35

  • Acteurs économiques
  • Chambre de commerce de Fermont
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  • Fermont
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  • Secteurs d'affaires

Publié sur le site le 18 décembre 2017

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Multiculturalisme

Nouvelle vague d’immigration nordique

par Éric Cyr

L’immigration a toujours constitué un apport important dans le développement des communautés minières nordiques au cours des années et des travailleurs originaires de plusieurs pays se sont joints au bassin des pionniers déjà sur place afin de contribuer à l’enrichissement de leur société d’accueil.

Les premiers immigrants à oser s’aventurer dans la région étaient principalement des chrétiens originaires d’Europe et se sont bien intégrés à la vie sous un climat froid. Quelques Portugais, Espagnols, Français, Italiens et Grecs pour n’en nommer que quelques-uns vinrent côtoyer les Québécois, Gaspésiens, Madelinots, Acadiens et Terre-Neuviens qui travaillaient déjà sur le chemin de fer ou dans les mines de fer de la région du 53e parallèle.

Le visage de l’immigration a changé ces dernières années et la très grande majorité des nouveaux arrivants est composée de ressortissants des Philippines, des catholiques, qui sont arrivés par vagues successives au Labrador et sur la Côte-Nord à Sept-Îles et Baie-Comeau ces dernières années. Les Philippins constituaient une main d’œuvre destinée à combler plusieurs emplois peu rémunérés qui autrement seraient demeurés vacants durant la période du boom minier. Ils ont surtout été recrutés pour travailler dans le domaine de la restauration avant que certains ne débordent dans d’autres sphères d’activités.

Autre chose avec ça?

On en retrouve un peu partout au Labrador, preuve de leur excellente intégration. Tim Hortons, McDonald’s, Subway, Pizza Delight, Mary Brown’s, Jungle Jim, restaurant de l’hôtel Wabush, épicerie IGA, mais aussi à l’hôtel Two Seasons, aux quincailleries Rona et Home Hardware, au Wal-Mart, au Canadian Tire, à la station-service Esso et dans certaines entreprises spécialisées comme H&H, Labrador Rewinding et le concessionnaire automobile Carol Auto Ford. Les Philippins du Labrador constituent un modèle d’intégration et certains se risquent parfois à parler quelques mots en français quand ils s’aperçoivent que leur interlocuteur est francophone. Tout comme leurs prédécesseurs, ils ont su se tailler une place dans le paysage nordique. Un bassin oscillant entre 300 et 500 Philippins se serait implanté à Labrador City et Wabush.

D’abord Taïwan ensuite le Labrador

Cherish Castro, originaire de Bulacan aux Philippines, a appris l’anglais comme langue seconde à l’école avant de quitter son pays natal pour aller travailler dans une entreprise de Taïwan en Chine où elle assemblait des téléphones portables HDC. Venue rejoindre son mari au Canada, il y a un an et demi, avec son fils aujourd’hui âgé de cinq ans, elle a été engagée au McDonald’s de Labrador City durant trois mois à son arrivée avant d’opter pour le restaurant Mary Brown’s où elle travaille depuis. Son conjoint a pour sa part bossé comme plusieurs autres de ses compatriotes au Tim Hortons local à ses débuts. Elle habite une maison avec sa belle-sœur qui est aussi originaire du même pays.

« J’adore la région et j’aimerais y demeurer encore longtemps. L’année prochaine je vais faire une demande de citoyenneté canadienne et j’espère être acceptée. J’aime bien ça ici, nous avons un bon gouvernement et nous habitons dans un bel environnement au Labrador. J’aime les gens et la quiétude de l’endroit. Il y a également moins de criminalité ici » confie cette dernière qui avoue cependant qu’elle s’ennuie de ses parents demeurés aux Philippines.

Photo de la Une en couverture : Cherish Castro, originaire des Philippines, travaille comme caissière au restaurant Mary Brown’s de Labrador City.

Publié le 21 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 20 Volume 34

  • économie
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Publié sur le site le 21 novembre 2016

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Économie fermontoise

Expansion anticipée pour le quartier industriel

par Éric Cyr

À première vue, les observateurs pourraient penser que le parc industriel de Fermont stagne depuis plusieurs années et que rien ne semble bouger depuis sa construction au milieu des années 1970 malgré un regain d’activité lors de la période du dernier boom minier. Une poignée d’entreprises s’y sont établies lors de son ouverture et quelques autres durant la relance, coïncidant avec la flambée du prix des métaux, mais plusieurs des nouveaux ajouts ont plié bagage par la suite et ne se sont pas implantés à long terme.

Au-delà des apparences, la municipalité régionale de comté (MRC) de Caniapiscau a cependant une stratégie, n’a pas baissé les bras et travaille de concert avec la Ville de Fermont à faire avancer ce dossier depuis plusieurs années en misant sur l’acquisition de nouveaux terrains dans le cadre d’une revitalisation et d’une expansion de ce secteur d’activité économique.

Le boom minier a profité au Labrador

C’est un tout autre scénario au Labrador voisin qui a une longueur d’avance et où les parcs industriels fourmillaient d’activités durant le boom minier. Ils affichent complet malgré le récent ralentissement économique et aucun espace vacant n’est disponible. Plusieurs commerces se sont établis dans des zones résidentielles à cause du manque d’espace et ce phénomène d’étalement urbain a motivé un projet de création d’un troisième quartier industriel qui serait situé non loin du nouvel hôpital de Labrador City et dont le démarrage attend pour l’instant une remontée significative des prix du fer. Certains dirigeants d’entreprises ayant pignon sur rue dans le parc industriel fermontois sont moins enthousiastes par rapport au boom minier alors qu’ils ont vu leur compte de taxes commerciales tripler durant cette période.

Approche différent

Pourtant les villes de Labrador City et de Wabush presqu’exclusivement mono-industrielles doivent composer avec les mêmes réalités que Fermont à la différence qu’elles sont situées dans une autre province où le principal employeur, la minière IOC, une filiale de Rio Tinto oblige les entreprises et fournisseurs qui souhaitent faire affaire avec la compagnie à avoir une succursale ou un siège social au Labrador, ce qui a grandement contribué à l’expansion des commerces et à la vitalité économique de l’ouest du Labrador.

Aucune obligation à Fermont

La minière ArcelorMittal située à Fermont au Québec bénéficie également depuis plusieurs années de l’implantation de nombreuses entreprises spécialisées au Labrador, car elle fait affaire avec plusieurs de celles-ci, mais n’a jamais considéré obliger ses fournisseurs à avoir une succursale en sol québécois, ce qui pourrait avoir une incidence grandement bénéfique sur la création d’emplois et le développement de l’économie locale. Les retombées profiteraient également à la Ville de Fermont. La défunte Cliffs qui était propriétaire de la mine du lac Bloom jouait également des deux côtés de la frontière et on verra si le récent achat de ses actifs par la société Minerai de fer Québec dont le gouvernement du Québec est l’un des principaux actionnaires aura un impact sur l’activité du parc industriel fermontois lors du redémarrage anticipé de la minière actuellement en veilleuse.

Évolution du dossier

Le défunt Centre local de développement (CLD) de Caniapiscau auquel le gouvernement libéral de Philippe Couillard a donné le coup de grâce avait réalisé un sondage auprès des entreprises intéressées à s’implanter dans le quartier économique fermontois il y a quelques années et ce sondage a été repris par la MRC afin d’étoffer sa vision de développement de la zone industrielle. À l’époque, la Ville de Fermont souhaite développer un parc industriel plus élargi afin de combler les besoins criants et répondre aux nombreuses demandes d’entreprises, mais aucun terrain industriel n’est disponible à la suite du boom économique majeur de 2010 et du déploiement du Plan Nord. Une étude est alors réalisée par la firme Roche en 2011 et un plan de développement est présenté par le directeur général, secrétaire trésorier de la MRC et directeur de l’urbanisme de la Ville de Fermont, Jimmy Morneau, dans le cadre du programme relatif à une cession à titre gratuit des terres du domaine de l’État en faveur des municipalités nordiques. Plus tard en 2013, un mémoire sur le projet de loi numéro 43 sur les mines expose la position de la Ville dans le dossier du parc industriel :

« La réalisation des projets des deux minières (du côté québécois) fait en sorte que leur service d’entretien doit être effectué par des fournisseurs qui désirent s’établir près de Fermont et des installations des minières, et ce, normalement, dans un parc industriel. L’aménagement de 36 terrains représente un coût estimé de construction et d’aménagement d’au moins 15 millions $. Une liste de 20 entreprises est désireuse d’acquérir un terrain dans ce futur parc industriel. »

La Ville poursuit : « Malheureusement, faute d’argent, autant des titulaires de droit minier que du gouvernement, et considérant sa capacité financière, la Ville de Fermont n’a pas pu réaliser jusqu’à présent ce projet, de telle sorte que plusieurs de ces entreprises sont allées s’installer à Labrador City ou Wabush, ce qui signifie une perte importante de revenus pour la Ville. »

Vision d’avenir

M. Morneau est enthousiaste et se dit prêt à relever le défi. Selon ce dernier, la MRC et la Ville de Fermont ont entrepris des démarches afin d’acquérir plusieurs terres du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec (MERN) afin de réaliser ce projet et le dossier progresse rapidement. « Des requêtes ont été déposées et  on attend une confirmation incessamment pour l’obtention de terrains stratégiques avant le dépôt de demandes de financement par le biais de divers programmes et du Plan Nord. » Ce dernier confie que l’expansion est prévue dans le secteur du nouveau tracé de la route nationale 389 de Fire-Lake vers Fermont. Les nouvelles infrastructures seraient raccordées au service d’aqueduc et d’égout sur la rue Bertrand. « On s’attend à ce que les terrains soient cédés à la municipalité d’ici peu. »

Publié le 10 octobre, 2016, dans la publication : Numéro 17 Volume 34

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Publié sur le site le 11 octobre 2016

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AUGMENTATION DES TAXES À TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR

Certains Fermontois s’inquiètent des répercussions

par Guillaume Rosier

Les augmentations de taxes mises en place par le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, qui doivent aider à éponger un déficit abyssal, inquiètent certains citoyens fermontois.

Terre-Neuve-et-Labrador est lourdement handicapée par un énorme trou budgétaire. En effet, le déficit du budget 2015-2016 se chiffre à 2,2 milliards de dollars, soit 7,3 % du PIB. Le déficit a été légèrement supérieur au double de ce qui avait été prévu il y a un an. En proportion du PIB, le déficit 2015-2016 est quatre fois plus grand que le plus lourd de tous les autres déficits provinciaux.

Avec le statuquo, le déficit de la province aurait atteint 2,7 milliards de dollars en 2016-2017, mais des décisions budgétaires strictes doivent faire baisser le déficit à 1,8 milliard de dollars en 2016-2017, soit 6,2 % du PIB.

Parmi toute une série de mesures prises pour réduire la taille du trou budgétaire, on peut par exemple évoquer une augmentation du cout de l’essence qui est déjà entrée en vigueur au début du mois. Le 1er juillet, date officielle, les taxes augmenteront sur presque toute la ligne, en commençant par la taxe de vente harmonisée, qui passera de 13 % à 15 %. On peut également mentionner une hausse de l’impôt sur le revenu de 1 % pour les tranches de revenus situées entre 35 149 et 125 000 dollars.

Cette austérité est loin, très loin de faire l’unanimité chez nos voisins, qui pâtissent déjà d’un climat de morosité économique. À Fermont, certains s’inquiètent des répercussions que peuvent avoir les augmentations de taxes, en raison de l’étroitesse des liens entre la ville minière et le Labrador.

Cout de la vie plus élevé?

Une citoyenne fermontoise explique :

« Il y a énormément de produits que l’on ne trouve pas à Fermont et que l’on doit se procurer au Labrador. Avec l’augmentation de la taxe de vente harmonisée, forcément, le portefeuille va s’alléger plus vite. » Un autre citoyen va plus loin : « Les taxes vont avoir pour effet de diminuer la consommation de certains ménages. À terme, cela peut menacer les commerces et cela nous concerne directement ».

Concernant la hausse des prix de l’essence, certains pensent que cela aura une répercussion sur le prix de plusieurs produits en magasin en raison de la hausse du cout du transport, et peut-être également sur le prix des déplacements en avion faits depuis l’aéroport de Wabush.

À contrario, une autre citoyenne estime que les augmentations de taxes dans la province voisine auront un effet bénéfique sur l’achat local, à la fois de la part des Fermontois et des Labradoriens.

Il va falloir attendre un peu pour voir quels seront les effets de l’austérité à Labrador sur Fermont. Quoi qu’il en soit, la situation va se détériorer pour les ménages de la province voisine.

« Il n’y a aucun doute que chaque famille va ressentir les effets du déficit dans lequel notre province est plongée. C’est une réalité », a récemment déclaré la mairesse de Labrador City, Karen Oldford.

Prévisions économiques

D’après le Conference Board du Canada, qui a présenté à la mijuin ses prévisions économiques pour l’ensemble du pays, les choses vont mal à Terre-Neuveet- Labrador. La baisse générale du prix des matières premières porte un coup dur à l’économie de cette province selon ce groupe de réflexion. De plus, des projets majeurs en cours de réalisation depuis quelques années devraient être bientôt terminés. Ils cesseront ainsi de contribuer à la croissance économique.

Les mesures d’austérité budgétaires prises par le gouvernement, dont l’augmentation des taxes et impôts, ralentissent aussi la croissance à moyen terme. Le Conference Board prévoit un repli de 1,2 % du PIB l’an prochain.

Publié le 27 juin, 2016, dans la publication : Numéro 12 Volume 34

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Publié sur le site le 22 septembre 2016

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Opportunités

Fermont, un diamant touristique à l’état brut

par Oskar Muszynski

Le marché du minerai de fer plonge à nouveau et pour Fermont, c’est un peu une cloche de rappel. On se demande si la ville sera toujours là dans 50, 100 ou 150 ans. Il existe pourtant une solution qui permettrait de se tourner vers l’avenir avec sérénité, à savoir une évolution d’une économie minière à une économie touristique, plus rentable sur le long terme.

Qu’on le veuille ou non, Fermont est une ville mono-industrielle. L’économie tourne quasi exclusivement autour de l’exploitation du minerai de fer. Or, comme la plupart des ressources naturelles, le minerai de fer n’est pas durable sur le long terme. Viendra un jour où la ville devra faire face à cette réalité et devra choisir entre fermeture ou asphyxie lente. Avant d’en arriver là, il faudra trouver un moyen de rendre Fermont viable sur le long terme.

Pour Serge Côté, président de l’Association touristique de Fermont (ATF) depuis 2011 et propriétaire du gite « Chez Alexis », la solution pour que Fermont traverse le temps est le tourisme. Cette option peut s’avérer selon lui extrêmement rentable. Seulement voilà, tout ou presque reste à faire et le travail à mener est gigantesque. « Actuellement, le tourisme n’est pas développé à Fermont. Tout est à faire, mais tout est faisable. Il faut s’y mettre », indique M. Côté. Il ne manque pas de place ni d’attraits. La région est riche en murs d’escalade vierges, en rivières (Pékan et Moisie par exemple), en sentiers à travers les différents sommets qui bordent la ville ou les quelques pourvoiries déjà en place.

Un évènement pourrait sans aucun doute être le fer-de-lance du développement touristique, propulsant Fermont sur la scène internationale : la course de chiens de traineau. « Cela ferait de Fermont une destination qui se démarque à travers toute l’Amérique pour un créneau principal qui serait l’activité de chiens de traineau », explique Serge Côté. Il faut dire que l’activité dans le secteur de chiens de traineau à Fermont est des plus prometteuses. Le Défi Taïga, course de 200 km qui a lieu chaque année à Fermont au mois de mars, est la course la plus importante de l’Est Canadien (l’Ouest ayant sa fameuse Yukon Quest). L’évènement attire chaque année bon nombre de mushers, dont certains témoignent d’un désir de s’établir de manière permanente à Fermont tant les possibilités sont immenses.

Le président de l’ATF ajoute : « Le Défi Taïga permettrait un accès plus facile aux Européens et aux Américains de l’Est à une course de chiens de traineau. C’est super l’Ouest, mais les distances sont plus compliquées. Le Défi Taïga n’entrerait pas en compétition avec la Yukon Quest ou l’Iditarod, qui n’ont pas lieu à la même période. Au contraire, celui qui participe à une course dans l’Ouest, peut ensuite participer à celle de Fermont. À partir du moment où il y a trois grandes courses [au Canada], on pourrait envisager d’organiser une compétition nationale, et pourquoi pas après mondiale. »

L’idée d’une diversification de l’économie fermontoise par le tourisme est belle, mais les embuches qui se dressent devant celle-ci sont de taille. Afin de la mener à bien, cela nécessite tout d’abord d’importants investissements financiers, ainsi qu’une coopération massive des citoyens et de différentes municipalités de la région, que ce soit Fermont, Labrador City ou Schefferville. Par ailleurs, les compagnies minières contrôlent une grande partie du marché immobilier, ce qui freine l’implication des habitants. En effet, il semble difficile de s’impliquer dans quelque chose que l’on ne possède pas réellement.

Serge Côté et l’ATF restent toutefois confiants en l’avenir touristique de Fermont. Des projets sont d’ailleurs en cours afin d’exploiter au mieux les monts Serverson, comme la construction d’un refuge.

L’exemple norvégien

Le cas de Fermont, ville mono-industrielle qui doit chercher son salut dans une diversification économique, n’est pas le premier et ne sera pas le dernier. La ville de Longyearbyen, en Norvège, a également été confrontée à un avenir incertain. Exploitant des mines de charbon dans l’archipel des Svalbard (qui abrite la Réserve mondiale de semences), la ville décida d’investir massivement dans le tourisme. La construction d’un port de croisière ainsi que de nombreuses infrastructures touristiques ont permis à la municipalité d’attirer une population grandissante, ainsi que l’université du Svalbard, qui se concentre sur les études liées à la biologie et aux sciences naturelles. Aujourd’hui, une seule mine reste encore en activité, la transition est réussie. Longyearbyen a misé avec brio sur son avenir. Pourquoi pas Fermont?

Publié le 30 mai, 2016, dans la publication : Numéro 10 Volume 34

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Publié sur le site le 1 juin 2016

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