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    Une 3 octobre, 2022

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Contribution importante de Québec

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Fermont au-dessus  de la norme  maximale permise

Taux de trihalométhanes

Une 19 décembre, 2016

Fermont au-dessus de la norme maximale permise

Projet d’exploitation minière

Une consultation mouvementée

par Éric Cyr

Source photo : Martine Cotte

Une assemblée publique de consultation concernant le projet d’exploitation du dépôt de surface d’un gisement de quartz situé sur les terres publiques près du lac Tupper à Fermont proposé par la compagnie Saffron H.O.F. s’est tenue à la salle Aurora (ancien centre multifonctionnel), le 22 septembre 2022, devant un public hostile à cette idée.

Étant donné que la Ville de Fermont a adopté, en juin dernier, une résolution unanime en défaveur du projet, puisque le secteur visé par cette éventuelle carrière de pierre concassée est situé à l’intérieur de l’aire de protection de l’unique source d’eau potable alimentant la municipalité, soit le bassin versant du lac Perchard, et qu’un groupe citoyen fermontois en désaccord avec la démarche a été formé afin de s’y opposer, il était prévisible qu’un accueil très froid serait réservé au promoteur du projet, ce qui fut le cas.

Ambiance tendue

Le vice-président à l’exploitation chez Midatlantic Minerals, la compagnie sœur de Saffron H.O.F., qui souhaite exploiter une nouvelle carrière de quartz dans ce périmètre qui pourrait extraire de 25 000 à 35 000 tonnes de quartz blanc de haute qualité et destiné au marché de la construction de comptoirs conçus à partir de ce matériau friable, Steve Daigle, a exposé seul le dossier à la trentaine de citoyens qui se sont déplacés pour venir en prendre connaissance. Sa présentation, sans études pour étoffer le projet, ne semble pas avoir réussi à satisfaire l’auditoire qui lui a fait part de nombreuses observations et interrogations légitimes et dont plusieurs étaient teintées d’une opposition sans équivoque.

Questionnement sans réponse

Plusieurs questions, qui ont été formulées et auxquelles le chef d’entreprise n’a su répondre, sont demeurées en suspens, ce qui n’a fait que renforcer les appréhensions, les craintes et les inquiétudes des représentants du milieu venus prendre part à cet exercice. Parmi les sujets qui n’ont pas obtenu de réponses, il y a l’absence des résultats d’une étude du ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles (MERN) au sujet des risques de contamination de l’eau potable que le promoteur lui-même n’a pas pu consulter et qui n’a pas été dévoilée.

À la fin de la présentation, une porte-parole du mouvement citoyen qui s’oppose à la destruction de ce site naturel prisé pour la pratique d’activités de plein air situé à proximité de Fermont, Martine Cotte, a reçu une ovation et des applaudissements après avoir lu un discours enflammé pour signifier le mécontentement et l’opposition de la population locale à cette action purement mercantile qui n’aurait que de minces retombées économiques locales et qui ne créerait environ que cinq emplois saisonniers pour un total de six à huit mois par année.

De plus, comme le nouvel exploitant minier n’installerait pas d’infrastructures, il serait exempté de taxes municipales et les travailleurs, qui proviendraient probablement totalement de l’extérieur, seraient hébergés à Fermont, ce qui contribuerait à alourdir le problème déjà criant de la pénurie de logements.

Le directeur général de la municipalité, Claude Gagné, et la présidente de la section locale 5778 du Syndicat des Métallos, Karine Sénéchal, étaient sur place.

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Publié le 3 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_16 Volume_40

  • Carrière de quartz
  • Consultation publique
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Publié sur le site le 3 octobre 2022

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Usine de filtration

Suivre le courant

par Éric Cyr

Une visite guidée des installations de l’usine de filtration d’eau potable récemment mise en service a été organisée par les Services techniques de la Ville de Fermont, le 9 novembre dernier, dans le cadre d’une journée portes ouvertes afin de permettre à la population de découvrir toutes les facettes de la nouvelle infrastructure municipale ultramoderne. De nombreux citoyens se sont déplacés pour cette ouverture exceptionnelle au public.

Selon les Services techniques de la Ville de Fermont qui a obtenu un certificat de conformité : « De nombreux tests et analyses ont été effectués et l’eau, qui continue à être prélevée et analysée en laboratoire chaque semaine conformément à la réglementation québécoise en vigueur, est d’une qualité impeccable et irréprochable. » D’ailleurs, certains citoyens ont eu la chance d’assister à des démonstrations d’analyses en laboratoire dans le cadre de l’événement.

Limpidité et transparence

L’eau en bouteille peut aller se réembouteiller puisque deux techniciens en traitement des eaux grandement passionnés du domaine et qui travaillent dans le nouvel édifice, Normand Bergeron et Jonathan Gagnon, veillent au grain à assurer l’excellence de l’eau consommée par les Fermontois. Ces derniers ont accueilli les visiteurs, principalement constitués de familles, en leur expliquant le fonctionnement de la toute nouvelle technologie en matière de filtration d’eau potable retenue par l’administration municipale ainsi que, pour les plus curieux, plusieurs aspects techniques relatifs à leur profession notamment le processus de coagulation de l’eau.

Monsieur Bergeron explique : « Il faut viser ‘‘eau ’’et nous avons réussi à relever le défi avec brio. » Son confrère de travail M. Gagnon poursuit : « La qualité de l’eau est notre fierté et nos services publics notre passion. » Les deux collègues ont particulièrement apprécié l’interaction avec les gens et sont enthousiastes à l’idée d’accueillir des élèves et leurs enseignants lors d’éventuelles activités pédagogiques.

Une réussite

Une centaine de personnes se sont rendues sur place en haut de la côte de la rue du Sommet durant la journée afin de bénéficier de cet accès libre notamment le réputé photographe fermontois Jocelyn Blanchette, dont les images d’exception tapissent les parois extérieures du réservoir d’eau potable, qui s’est aussi déplacé pour l’occasion. Des cadeaux incluant des pommeaux de douche écologiques à faible débit et des bouteilles (gourdes) d’eau réutilisables en aluminium avec le logo de la Ville de Fermont ont été offerts à plusieurs participants.

Ce sont les normes plus strictes établies au Règlement sur la qualité de l’eau potable par le ministère québécois du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) il y a quelques années qui ont motivé la démarche vers une modernisation des équipements. La Ville a obtenu une subvention importante de Québec afin de concrétiser l’édification d’une usine de traitement de l’eau potable au coût de 11,5 millions de dollars à la suite d’appels d’offres. La technologie innovatrice qui a été retenue est celle de l’ultrafiltration membranaire suivie d’une désinfection aux rayons ultraviolets (UV) afin de désactiver les virus potentiels qui, grâce à ce procédé, ne peuvent proliférer.

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Publié le 18 novembre, 2019, dans la publication : Numéro_19 Volume 37

  • Eau potable
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  • Infrastructure municipale
  • Jonathan Gagnon
  • Normand Bergeron
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  • Traitement des eaux
  • Ultrafiltration membranaire
  • Usine de filtration

Publié sur le site le 18 novembre 2019

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Une eau claire et limpide

Bientôt dans votre robinet

par Éric Cyr

Source photo : Jocelyn Blanchette

Les travaux de construction d’une usine de filtration de l’eau potable à Fermont, qui ont commencé en juin 2017, devraient se conclure bientôt. Ce sont les nouvelles normes établies au Règlement sur la qualité de l’eau potable par le ministère québécois du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) il y a quelques années qui ont motivé ce nécessaire projet d’envergure.

Fine pointe de la technologie

À l’origine de cette modification de la loi concernant l’eau propre à la consommation, un taux de trihalométhanes (THM) dépassant les normes dans plusieurs municipalités du Québec, dont Fermont. C’est l’ancienne directrice générale de la Ville, Christine Lizotte, qui a amorcé à l’époque la démarche vers une modernisation des équipements. La municipalité a obtenu une subvention importante de Québec afin de concrétiser l’édification d’une usine de traitement de l’eau potable à la suite d’appels d’offres. La firme d’ingénierie AXOR Experts-Conseils a obtenu la supervision des travaux du contrat de 11 M $ qui a été octroyé à l’entreprise Michel Leclerc (anciennement Lafontaine et Leclerc) qui a confié la construction de l’édifice en sous-traitance au constructeur général Construction Béton 4 Saisons. Les plans ont été conçus par l’architecte réputé Éric Lirette, qui a imaginé un design inspiré de l’apparence du Centre des mesures d’urgence, qui englobe la caserne de pompiers, et sur lequel il a également œuvré, le tout destiné à faciliter son agencement et son intégration dans le décor local. En plus de l’érection du nouveau bâtiment, des travaux de rénovation de l’ancienne station de pompage ont été effectués, incluant la réfection du réseau électrique, l’isolation, l’installation de deux moteurs et de deux génératrices neufs ainsi que l’ajout d’un nouveau dispositif de captage d’eau et d’un poste de relèvement destiné à recueillir l’eau de lavage du système.

La technologie innovatrice qui a été retenue est celle de l’ultrafiltration membranaire suivie d’une désinfection aux rayons ultraviolets (UV) afin de désactiver les virus potentiels qui, grâce à ce procédé, ne peuvent proliférer.

Petits pépins temporaires

Quelques imprévus nécessitant des ajustements sont survenus au cours du chantier, notamment les deux moteurs d’alimentation des unités de filtration qui ont simultanément surchauffé, subissant une défaillance importante. Les engins électriques ont donc été acheminés à l’entrepreneur Labrador Rewinding au parc industriel de Wabush au Labrador pour réparation avant de devoir être remplacés par des moteurs neufs par le distributeur du produit Veolia Water Technologies. Des filtres harmoniques ont par la suite été ajoutés afin de remédier au problème initial. Le nouveau système est conforme aux normes du MDDELCC, mais bien qu’une entente provisoire ait été conclue avec le maître d’œuvre, l’administration municipale n’a pas encore officiellement pris possession des nouvelles infrastructures et attend de recevoir sous peu le certificat de conformité qui sera émis par Veolia avant la passation de l’usine.

Conformité exemplaire

Selon les Services techniques de la Ville de Fermont : « De nombreux tests et analyses ont été effectués et l’eau sera d’une qualité impeccable, c’est clair comme de l’eau de roche. Les citoyens seront comblés. Plus aucune raison d’acheter de l’eau embouteillée ou d’aller puiser de l’eau à la mine des Chinois. L’eau de l’usine continuera à être prélevée et analysée en laboratoire chaque semaine conformément à la réglementation québécoise en vigueur. » Un test de performance devait être effectué au début mai avant la prise de possession du nouvel aménagement par la Ville. Le réseau de distribution est demeuré opérationnel en attendant la mise en service de celui-ci.

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Publié le 13 mai, 2019, dans la publication : Numéro_09 Volume 37

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Publié sur le site le 13 mai 2019

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Usine de filtration d’eau potable

Contribution importante de Québec

par Éric Cyr

Légende : Le maire de Fermont Martin St-Laurent et le ministre Pierre Arcand lors de la pelletée de terre officielle pour le début des travaux de construction de l’usine de filtration d’eau potable.

Le ministre de l’Énergie et des ressources naturelles, responsable du Plan Nord et de la région de la Côte-Nord, Pierre Arcand, a profité de son passage à Fermont dans le cadre de deux autres événements d’envergure, le 5 juin dernier, pour annoncer une contribution de plus de 7,5 millions de dollars du gouvernement du Québec pour la construction d’une usine de filtration d’eau potable dans la localité.

Plan Nord à la rescousse

La Ville de Fermont complétera le financement, pour un investissement provincial-municipal évalué à 11,3 millions de dollars. L’aide financière pour ce projet provient, tout comme celle qui avait été consentie pour la nouvelle caserne locale de pompiers, du Programme d’infrastructures Québec-Municipalités (PIQM) – volet Plan Nord, qui vise à permettre aux municipalités du Québec admissibles de réaliser des projets d’infrastructures afin de répondre aux besoins de développement prioritaires engendrés par le déploiement du Plan Nord.

Pelletée de terre officielle

Après avoir coupé le ruban lors de l’inauguration de la caserne 12, le ministre Arcand et son cortège se sont fait photographier en avant du fameux symbole touristique fermontois, le « Camion en ville » avant de se rendre sur la colline où est situé l’actuel réservoir d’eau potable à l’entrée de la ville, à l’emplacement où sera érigée la future usine, en compagnie du préfet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent, et de certains décideurs du milieu afin de procéder à la pelletée de terre officielle coïncidant avec le début des travaux. Le projet d’usine de filtration d’eau potable consiste en la construction d’une usine pour traiter l’eau prélevée au lac Perchard afin de répondre aux besoins d’une population de 4 200 personnes. Il comprend également divers travaux de remplacement de conduites d’eau potable et d’eaux usées.

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Publié le 12 juin, 2017, dans la publication : Numéro 11 Volume 35

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Publié sur le site le 12 juin 2017

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Taux de trihalométhanes

Fermont au-dessus de la norme maximale permise

par Éric Cyr

L’eau potable d’une dizaine de municipalités de l’Est-du-Québec est contaminée aux trihalométhanes (THM) selon les plus récentes données du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) et Fermont en fait partie. L’eau du robinet contient un taux de THM, des composés organiques volatils produits lors de la chloration des eaux, au-dessus de la norme maximum permise par Québec selon le dernier bilan annuel de la qualité de l’eau potable publié le 22 février dernier et signé par le technicien des eaux de la Ville de Fermont, Normand Bergeron.

Que sont les trihalométhanes?

Les THM sont un groupe de sous-produits chlorés résultant de la réaction du chlore utilisé comme désinfectant avec des matières organiques naturellement présentes dans l’eau. Toutes les sources d’eau potable sont susceptibles de contenir des micro-organismes comme des bactéries, des virus et des protozoaires, qui peuvent causer des maladies graves. L’eau potable est désinfectée pour détruire ou inactiver ces micro-organismes potentiellement néfastes. En raison de son efficacité, le chlore est le désinfectant le plus souvent ajouté à l’eau potable à travers le monde. Les THM proviennent de la réaction du chlore sur la matière organique (plantes en décomposition, algues) et c’est d’ailleurs ainsi que le chlore tue les micro-organismes, mais il pourrait, selon un courant de pensée, aussi avoir un effet sur certaines de nos cellules et l’influence du comportement de ces molécules sur notre organisme n’est pas très bien connu. Le chlore permet cependant de détruire la plupart des micro-organismes susceptibles de causer des maladies parfois mortelles. On peut être exposé aux THM en buvant de l’eau ou par contact de l’eau avec la peau dans la salle de bains, mais surtout à la piscine où le contact est prolongé. La population est principalement exposée aux THM par ingestion d’eau potable. Ces composés peuvent également être absorbés par la peau lors d’un contact cutané avec l’eau ou encore être inhalés une fois qu’ils se sont volatilisés de l’eau. Outre l’ingestion d’eau potable, la douche, la lessive, le lave-vaisselle, les piscines et les cuves thermales figurent parmi les sources d’exposition aux THM. Ces substances sont aussi détectées dans les aliments et dans une moindre mesure dans l’air extérieur et dans certains produits de consommation.

Le chlore, un risque calculé

La présence du chlore dans les réseaux de distribution est une garantie de moindre pollution biochimique (bactéries, virus). Il est employé depuis plus d’un siècle et a certainement sauvé de nombreuses vies dans les pays industrialisés. Son absence dans certaines régions du globe fait encore de nombreuses victimes. Il existe cependant des collectivités qui n’utilisent pas de chlore pour traiter l’eau du robinet, mais un traitement à l’ozone par exemple. La facilité, le moindre coût et une relative sécurité font que l’absence de chlore fait exception. Supprimer ce traitement serait comparable à supprimer la vaccination ou les antibiotiques, mais le surdosage ou l’utilisation abusive peut générer des problèmes à la santé de certains individus dont l’organisme tolère mal les substances provenant de la chloration de l’eau.

La chloration de l’eau potable

L’eau puisée dans les lacs, les rivières, les nappes phréatiques et le fleuve contient naturellement des substances organiques provenant des végétaux et des êtres vivants (visibles ou microscopiques). L’eau est le liquide commun du vivant et n’est jamais pure. Elle doit donc être débarrassée de ces substances potentiellement pathogènes, c’est pourquoi on ajoute du chlore pour la purifier, la rendre potable. Avec le chlore, elles forment des composés chimiques appelés trihalométhanes (THM), qui sont des sous-produits gazeux de la chloration, formés lorsqu’on ajoute du chlore à de l’eau qui contient de la matière organique naturelle. Le chloroforme est le principal THM retrouvé dans l’eau potable.

Effets sur la santé

Les THM pourraient selon Santé et Services sociaux Québec augmenter légèrement les risques de cancer de la vessie, mais le risque n’apparaîtrait qu’après une période d’exposition prolongée. Des études ont aussi soulevé la possibilité que le THM puisse affecter la grossesse en augmentant le nombre de fausses couches et en causant la naissance de bébés de petits poids. La Ville de Fermont a distribué un dépliant du gouvernement du Québec dans les cases postales des citoyens fermontois en juin 2013 afin de les informer de la présence de THM dans l’eau potable de la municipalité.

Pour mieux comprendre

Selon le technicien des eaux à la Ville de Fermont, Normand Bergeron, « Contrairement à la rumeur, l’eau potable de Fermont n’est pas ferreuse, elle est colorée naturellement parce qu’elle n’a subi aucun traitement de filtration. L’eau est pompée du lac Perchard vers le réservoir avec une dose de chlore gazeux pour tuer les virus et les bactéries. Malheureusement, sans filtration, l’eau consomme 80 % du chlore qu’on injecte juste pour oxyder la matière organique avant même d’avoir le temps de tuer un seul microbe. Ces virus, kystes, giardias, entérocoques, Escherichia coli et oocytes de Cryptosporidium prennent un certain temps à éliminer. Le temps de contact entre les microbes dans l’eau et le taux de chlore est calculé et vérifié régulièrement par le MDDELCC. » Une étude récente a justifié une augmentation du taux de chlore par rapport au passé afin de maintenir 0,1 milligramme de chlore actif par litre d’eau (mg/l) en fin de réseau. Par comparaison, la piscine publique de Fermont désinfecte son eau en maintenant un taux de chlore à 1,2  mg/l. Son système de filtration membranaire évite la formation de THM et d’acides acétiques halogénés (AHA), tandis que son réacteur à bombardement UV élimine les chloramines, responsables de l’odeur piquante du chlore.

« Je fais analyser l’eau du réseau de Fermont chaque semaine par un laboratoire accrédité par le MDDELCC qui confirme l’absence de bactéries E.coli. »

Mine des Chinois

M. Bergeron confie que : « l’eau de la mine des Chinois peut paraître plus attrayante par sa limpidité, mais personne ne certifie qu’elle ne contient aucune bactérie. Personnellement, je préfère garder une cruche remplie d’eau du robinet dans le réfrigérateur en laissant le chlore s’évaporer plutôt que d’aller remplir des bouteilles d’eau dans le bois exactement où les animaux font leurs besoins. »

Nouvelles normes

Les autorités tiennent à rassurer les Fermontois en mentionnant qu’afin de corriger la situation, une nouvelle usine de production d’eau potable avec technologie membranaire est actuellement en appel d’offres et que les travaux devraient débuter à l’été 2017. Cette nouvelle installation permettra à la Ville de fournir aux citoyens, une qualité d’eau conforme aux normes et à la règlementation établies par le gouvernement du Québec. Les nouvelles normes de conception des usines de production d’eau potable exigent maintenant deux barrières de désinfection pour assurer la qualité de l’eau potable. Le chlore, l’ozone, les lampes UV, l’osmose et l’ultrafiltration sont généralement les barrières utilisées. La mise aux normes de l’usine de production d’eau potable de la ville de Fermont a récemment été approuvée afin de s’y conformer. En partenariat avec le MDDELCC, la Ville a déposé un appel d’offres pour la construction d’une nouvelle usine de production d’eau potable qui inclura : un traitement par coagulation au sulfate d’aluminium pour agglomérer les particules colloïdales, suivi d’une ultrafiltration membranaire agissant comme barrière microbiologique, un rayonnement aux lampes UV qui désactive le système reproducteur des micro-organismes et une légère chloration pour assurer une protection efficace dans tout le réseau de distribution. Selon les représentants de la Ville :

« La nouvelle usine de filtration des eaux règlera la problématique du haut taux de THM dans l’eau et améliorera sa qualité et sa couleur. Sans cette usine, la Ville ne pouvait pas obtenir de tels résultats. »

Liens utiles

Institut national de santé publique du Québec.
www.inspq.qc.ca/pdf/publications/198-CartableEau/Trihalomethanes.pdf
Santé Canada. Votre santé et vous. Chloration de l’eau potable :
www.hc-sc.gc.ca/iyh-vsv/environ/chlor_f.html

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Publié le 19 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 22 Volume 34

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Publié sur le site le 19 décembre 2016

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