Parlement écolier
De jeunes fermontois à l’Assemblée nationale
par Éric Cyr
Quatre élèves de l’école Des Découvertes de la classe de Janie Lavoie ont eu la chance de se rendre à l’Assemblée nationale du Québec en compagnie de leur enseignante afin de prendre part au parlement écolier, les 4 et 5 mai 2023. Cette activité éducative annuelle rassemble des élèves de partout au Québec pour discuter et adopter des lois fictives. L’exercice qui se tient à l’hôtel du Parlement dans la capitale du Québec permet notamment aux jeunes participants de se familiariser au fonctionnement de la démocratie québécoise en se plongeant au cœur des travaux parlementaires.
Cette activité pédagogique complémentaire de la vie scolaire qui s’adresse aux élèves de sixième année du primaire est une simulation des travaux parlementaires. Elle permet à des représentants écoliers de plusieurs régions de siéger à l’Assemblée législative élective du Québec pour les aider à mieux comprendre les principales règles de fonctionnement d’un État démocratique, de s’initier à la procédure parlementaire et au travail législatif des députés par la simulation et le jeu de rôles, de valoriser la participation à l’enrichissement de la société québécoise, de saisir l’importance du rôle des citoyens en démocratie et de celle de participer à l’élection de son représentant ainsi que de se sensibiliser au respect de l’institution démocratique.
L’enseignante Janie Lavoie confie :
« C’est un projet éducatif scolaire pour lequel je souhaitais m’investir et qui était en préparation locale depuis octobre dernier. Un total de neuf personnes voulait prendre part à l’événement. Il a donc fallu procéder à un tirage au sort afin de déterminer ceux qui auraient la chance d’y participer. Normalement, il y a une limite de deux participants par école, mais comme c’était une première pour Fermont, en région éloignée, le conseiller aux programmes éducatifs de l’Assemblée nationale, Jérôme Poisson, a fait une exception en permettant à quatre élèves fermontois de se déplacer à Québec. C’est l’organisation qui a pris à son compte les frais de transport aérien, les repas et les nuitées à l’hôtel Le Concorde. »
Selon Mme Lavoie, le processus complexe nécessite une préparation de longue haleine. Il faut d’abord élaborer un projet de loi sur un sujet d’actualité et bien le structurer afin de le soumettre pour une éventuelle sélection. « C’est une expérience interactive enrichissante et très réaliste que les jeunes ont beaucoup aimée. Cette simulation qui a regroupé 164 participants, dont 125 écoliers et 39 enseignants, s’apparente grandement au réel. Il y a eu de bons débats et un élève fermontois a même mis un poing sur la table, ce qui a suscité l’attention de l’auditoire. Dans le cadre de la démarche, mes élèves ont pu notamment visiter l’hôtel du Parlement, se faire assermenter en tant que députés par le lieutenant-gouverneur du parlement écolier, débattre à la salle de l’Assemblée nationale et participer au processus législatif des projets de loi étudiés, expérimenter une période de questions adressées à la présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy, et assister à la sanction des projets de loi adoptés. »
Deux des trois projets de loi présentés par les élèves fermontois ont été retenus. Il s’agit de la loi visant à combattre la cyberintimidation et de la loi sur l’enseignement extérieur dans les écoles primaires du Québec. La loi sur la consommation d’eau potable n’a pas été débattue. Les jeunes ont pu en parallèle effectuer une visite du musée des plaines d’Abraham et découvrir le Vieux-Québec.