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  • Désenclavement

  • Des appuis de taille s’ajoutent

    Désenclavement de la Côte-Nord

    Des appuis de taille s’ajoutent

  • Un prolongement qui se prolonge…

    Route 138

    Un prolongement qui se prolonge…

  • Des travaux attendus depuis des décennies

    Réfection de la route 389

    Des travaux attendus depuis des décennies

  • Tranquillement, le prolongement  va de l’avant

    Route 138

    Une 26 avril, 2021

    Tranquillement, le prolongement va de l’avant

  • La grogne s’amplifie sur la Côte-Nord

    Désenclavement du territoire

    La grogne s’amplifie sur la Côte-Nord

  • Le gouvernement Legault fait  la sourde oreille

    Désenclavement de la Côte-Nord

    Une 17 février, 2020

    Le gouvernement Legault fait la sourde oreille

  • La 138 sortira-t-elle des boules à mites?

    Désenclavement de la Côte-Nord

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  • Fermeté, unanimité  et unité dans la diversité

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  • D’autres alliés stratégiques se manifestent

    Désenclavement de la Côte-Nord

    Une 18 mars, 2019

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Désenclavement

Des appuis de taille s’ajoutent

Désenclavement de la Côte-Nord

Des appuis de taille s’ajoutent

Un prolongement qui se prolonge…

Route 138

Un prolongement qui se prolonge…

Des travaux attendus depuis des décennies

Réfection de la route 389

Des travaux attendus depuis des décennies

Tranquillement, le prolongement  va de l’avant

Route 138

Une 26 avril, 2021

Tranquillement, le prolongement va de l’avant

La grogne s’amplifie sur la Côte-Nord

Désenclavement du territoire

La grogne s’amplifie sur la Côte-Nord

Le gouvernement Legault fait  la sourde oreille

Désenclavement de la Côte-Nord

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Le gouvernement Legault fait la sourde oreille

La 138 sortira-t-elle des boules à mites?

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Fermeté, unanimité  et unité dans la diversité

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D’autres alliés stratégiques se manifestent

Désenclavement de la Côte-Nord

Une 18 mars, 2019

D’autres alliés stratégiques se manifestent

Désenclavement de la Côte-Nord

Des appuis de taille s’ajoutent

par Éric Cyr

Source photo : Société du pont sur le Saguenay à Tadoussac

À l’aube du déploiement de son plan d’action, la Coalition Union 138, qui milite avec énergie et fougue en faveur du désenclavement de la Côte-Nord notamment par la construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay à Tadoussac et par le parachèvement de la route 138 jusqu’en Basse-Côte-Nord, a obtenu des appuis de taille, le 12 avril dernier. Les communautés de la nation innue du Nitassinan, l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord et l’Alliance des chambres de commerce et de l’industrie de la Côte-Nord se rallient aux objectifs du mouvement.

Ce soutien, qui s’ajoute à celui offert il y a quelques années par l’ensemble des élus nord-côtiers des paliers de gouvernement : fédéral, provincial et municipal, incluant des politiciens du Labrador, contribuera à l’atteinte de l’un de ses objectifs : obtenir des engagements fermes des différents partis politiques pour la construction d’un pont à l’embouchure du Shekutamitsh/Saguenay afin de remédier à la problématique de goulot d’étranglement causée par le service peu efficace et peu fiable des traversiers qui décline de plus en plus avec la pénurie de main-d’œuvre qui sévit actuellement.

L’initiative de la Coalition Union 138

Engagée depuis 2018 dans des démarches de désenclavement de la Côte-Nord, la Coalition Union 138 souhaite profiter de la prochaine campagne électorale au Québec pour placer au cœur des priorités la construction d’un pont à l’embouchure du Shekutamitsh/Saguenay. L’appui des différents intervenants est essentiel à la concrétisation du projet. Selon un porte-parole de la Coalition Union 138, Guillaume Tremblay : « L’appui au projet de pont par l’ensemble des intervenants est un message sans équivoque lancé au futur gouvernement sur la nécessité d’agir dans ce dossier qui s’éternise. »

Nation innue du Nitassinan

En tant que chef du Conseil de la Première nation des Innus d’Essipit et co-chef responsable des dossiers économiques pour la Nation innue, Martin Dufour estime « qu’il est essentiel pour l’ensemble des communautés que la région se dote d’infrastructures favorisant le développement ». Ce dernier a également réitéré ses préoccupations écologiques et environnementales liées à la présence des traversiers à l’embouchure du fjord, lieu assidument fréquenté par les bélugas, une espèce menacée. Le chef de Uashat Mak Mani-utenam, Mike Mckenzie, qui traite aussi des dossiers économiques pour la Nation innue, a profité de l’occasion pour assurer que « l’ensemble des chefs de la Nation innue appuie fortement le projet du pont et partage les inquiétudes du chef Dufour et de sa communauté pour la protection des bélugas. »

L’Assemblée des MRC de la Côte-Nord

L’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, par la voix de sa présidente, Micheline Anctil, qui est également préfète de la MRC de la Haute-Côte-Nord et mairesse de Forestville, estime que la construction d’un pont sur la rivière Shekutamitsh/Saguenay assurera l’occupation et la vitalité des territoires et viendra contrer la baisse démographique, l’appauvrissement et la dévitalisation.

« Un pont est la porte essentielle à la mise en valeur et au développement des ressources de notre région, dont la contribution est reconnue de première importance dans l’économie du Québec et du Canada. »

Les chambres de commerce et de l’industrie

Pour l’Alliance des chambres de commerce et de l’industrie de la Côte-Nord, l’appui à la Coalition Union 138 est une façon de plus de dénoncer les pertes économiques liées à l’absence d’un pont pour ouvrir la région au reste du Québec. Selon son président, Antonio Hortas : « En plus des problématiques récurrentes de transport, des coûts d’exploitation plus élevés et des défis de main-d’œuvre, l’enclavement du territoire nuit à notre compétitivité. »

L’action s’organise

Pour la Coalition Union 138, cet appui majeur est primordial et démontre la solidarité indéfectible du milieu. Dans la poursuite de l’objectif, plusieurs actions se tiendront dans les prochains mois et la population sera invitée à y participer. Pour Guillaume Tremblay, c’est le moment de passer de la parole aux actes : « Nous souhaitons obtenir des différents partis politiques des engagements clairs pour la construction d’un pont sur le Shekutamitsh/Saguenay. L’attente dure depuis trop longtemps. Il est plus que temps que le gouvernement investisse dans ce projet bénéfique pour tout le Québec. »

La Coalition Union 138 regroupe des intervenants de la Côte-Nord, de Charlevoix et du Nitassinan et est appuyée par des décideurs du Labrador afin de promouvoir l’amélioration des infrastructures de la route 138 qui constitue l’unique voie d’accès terrestre à la Côte-Nord et au Labrador, un chemin touristique et un trajet commercial desservant les deux régions. La construction d’un pont sur le Shekutamitsh/Saguenay constitue l’un de ses principaux enjeux.

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Publié le 25 avril, 2022, dans la publication : Numéro_8 Volume 40

  • Assemblée des MRC Côte-Nord
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Publié sur le site le 25 avril 2022

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Route 138

Un prolongement qui se prolonge…

par Éric Cyr

source photo : Connie F. Stone

Voilà belle lurette que les gouvernements successifs à Québec et à Ottawa promettent le désenclavement de la Côte-Nord et du Labrador par le parachèvement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-Côte-Nord. Une autre récente annonce confirme la tendance. Cette fois-ci, certains travaux devraient bel et bien commencer cet été, près de La Romaine.

Le 10 juin dernier, le ministre des Transports, François Bonnardel, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la région de la Côte-Nord, Jonatan Julien, le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, ainsi que la ministre fédérale du Revenu national, Diane Lebouthillier, au nom de la ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, Catherine McKenna, ont annoncé de bonnes nouvelles aux Nord-Côtiers, lors d’une conférence de presse virtuelle. Ils étaient accompagnés du préfet de la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent, Randy Jones, féru du dossier, qui assistait à l’événement depuis son lit d’hôpital, ainsi que des trois Chefs des communautés innues du territoire, le chef du Conseil de la Première nation de Nutashkuan, Réal Tettaut, le chef du Conseil des Innus d’Unamen Shipu, Bryan Mark, et le chef du Conseil des Innus de Pakua Shipu, Guy Mestenapéo. Les maires de Baie-Comeau, Yves Montigny, de Sept-Îles, Réjean Porlier, et de Port-Cartier, Alain Thibault ainsi que les préfets de Manicouagan, Marcel Furlong, et de la Minganie, Luc Noël, ont aussi assisté à la rencontre.

Les ministres ont confirmé que des étapes cruciales à la poursuite du projet de prolongement de la route 138 viennent d’être franchies. Les travaux de construction pour le tronçon situé entre Kegaska et La Romaine commenceront cet été, près de La Romaine. Quant au tronçon situé entre Tête-à-la-Baleine et La Tabatière, les travaux devraient commencer au cours de 2022. Au total, près de 80 kilomètres de route seront construits d’ici 2025 dans l’objectif de relier les localités de la Basse-Côte-Nord entre elles et éventuellement, à plus long terme, avec le reste du Québec, tout en soutenant le développement du territoire nordique.

Approbation du Conseil des ministres et ententes-cadres

La démarche a reçu l’aval du Conseil des ministres pour la réalisation des travaux de construction des tronçons retenus. De plus, le gouvernement du Québec a signé une entente-cadre avec la communauté d’Unamen Shipu, une avec celle de Nutashkuan et une avec la communauté de Pakua Shipu, afin de développer des collaborations déterminées liées à la réalisation du projet. Pour sa part, le gouvernement fédéral poursuit toujours sa consultation auprès des trois communautés innues du territoire. L’aboutissement de ces jalons importants pour le projet en assure ainsi la poursuite.

• La réalisation de ces deux tronçons représente un investissement de 695,5 millions de dollars, soit 285,6 M$ du ministère des Transports, 225,1 M$ de la Société du Plan Nord et 184,8 M$ du Nouveau Fonds Chantiers Canada – volet Infrastructures provinciales-territoriales – Projets nationaux et régionaux du gouvernement du Canada.

• Le projet consiste à aménager, sur deux tronçons, une route à deux voies, soit une dans chaque direction.

• Le tronçon situé entre Kegaska et La Romaine aura une longueur d’un peu moins de 49 kilomètres et comprendra 13 structures.

• Pour relier Tête-à-la-Baleine à La Tabatière, environ 30 kilomètres de route et cinq ponts devront être construits.

• Deux autres tronçons sont inscrits au Plan québécois des infrastructures, dans la catégorie « à l’étude », soit ceux situés entre La Romaine et Tête-à-la-Baleine ainsi qu’entre La Tabatière et Vieux-Fort.

• L’amélioration de la route 138 fait partie des 49 mesures du Plan d’action nordique 2020-2023 (PAN 20-23), sous l’orientation 1 : améliorer l’accès au territoire. Le PAN 20-23 répond aux priorités énoncées par les acteurs du Nord québécois. Il vise à fournir les outils appropriés aux communautés concernées afin qu’elles habitent pleinement leur territoire.

• Le gouvernement du Québec investira ainsi 778,6 millions de dollars, soit plus de la moitié de la somme prévue dans le PAN 20-23, pour soutenir les entreprises et les citoyens établis et actifs au nord du 49e parallèle. Les 49 actions socio-économiques du PAN 20-23 ont été précisées conjointement par 20 ministères et organismes du gouvernement du Québec.

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Publié le 21 juin, 2021, dans la publication : Numéro_12 Volume 39

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Publié sur le site le 17 juin 2021

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Réfection de la route 389

Des travaux attendus depuis des décennies

par Éric Cyr

Après les chantiers installés dans les portions de Baie-Comeau à Manic-2 et au nord de Manic-5 dans le cadre du programme d’amélioration de la route 389, qui constitue l’unique lien routier vers le Labrador et qui fait partie du réseau routier national depuis 2005, c’est maintenant au tour des travaux préparatoires de déboisement d’un nouveau tracé entre Fire Lake et Fermont qui ont commencé à la mi-mars. Ceux-ci se sont poursuivis jusqu’à la mi-avril et devraient reprendre à la mi-août après une interruption durant la période de nidification des oiseaux migrateurs.

Des consultations publiques au sujet du projet A, qui consiste à améliorer la portion nord de cette liaison terrestre interprovinciale qui est imbriquée dans la TransQuébec-Labrador, s’étaient tenues à Fermont il y a plus d’une décennie et ce choix a été retenu par une vaste majorité de la population qui préférait cette option plutôt qu’une réfection de l’ancienne portion extrêmement sinueuse truffée à l’époque d’une douzaine de passages à niveau sur 67 kilomètres. Deux nouveaux tronçons routiers de près de 13,5 et 45 kilomètres sont prévus ainsi qu’une amélioration de la route sur 11 kilomètres dans ce secteur.

La préparation des plans et devis en vue de la réalisation de ce dessin se poursuit en parallèle. Les principaux gains sont la réduction du parcours d’environ une vingtaine de kilomètres, la correction ou l’élimination de courbes, la diminution du nombre de passages à niveau de 11 à un seul, l’augmentation importante des possibilités de dépassement et l’ajout de voies de refuge pour les véhicules hors normes.

Le gouvernement du Québec juge que la route 389, qui est incluse dans les 49 actions que le gouvernement devrait mettre en place dans le cadre du Plan d’action nordique 2020-2023 (PAN 20-23), est une infrastructure essentielle au développement socio-économique de la Côte-Nord et du Nord québécois en entier. Le ministre des Transports, François Bonnardel, le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière et le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles qui est aussi le responsable de la région de la Côte-Nord, Jonatan Julien, ont souligné, le 9 avril dernier, la signature d’une entente-cadre avec le Conseil innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam (Sept-Îles) ainsi qu’une entente pour le déboisement. Le programme d’amélioration de la route 389 entre Fermont et Baie-Comeau vise en premier lieu l’amélioration de la sécurité routière pour l’ensemble des usagers, tout en favorisant le développement du territoire nordique québécois.

« Il s’agit d’une étape majeure pour la mise en œuvre de ces travaux d’envergure qui sont si attendus par les usagers de cette portion de la route 389. Il y aura de l’action sur le terrain. Votre gouvernement met tout en œuvre pour réaliser, dans les meilleurs délais [sic], ce projet qui améliorera grandement cette infrastructure » confie le ministre Bonnardel. Selon le ministre Julien : « L’ensemble du programme d’amélioration de la route 389 entre Fermont et Baie-Comeau vise en premier lieu l’amélioration de la sécurité routière pour l’ensemble des usagers, tout en favorisant le développement du territoire nordique québécois. C’est donc un bénéfice dont tous les Québécois et les Québécoises pourront profiter »,
poursuit le ministre Julien.

Partenariat autochtone

Le ministre Lafrenière explique : « Le partenariat avec la communauté d’Uashat-Maliotenam est primordial. Ses membres seront appelés à participer aux projets sous plusieurs facettes et apporteront des retombées économiques pour l’ensemble de la région. Le projet A, qui bénéficie de l’appui du milieu, sera une belle réalisation en collaboration avec la communauté. » Le chef du Conseil innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam, Mike Mckenzie, est heureux que ce projet de développement entraîne des retombées économiques importantes pour la communauté innue et ses entreprises tout en leur permettant de démontrer leur savoir-faire.

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Publié le 26 avril, 2021, dans la publication : Numéro_08 Volume 39

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Publié sur le site le 26 avril 2021

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Route 138

Tranquillement, le prolongement va de l’avant

par Éric Cyr

Source : Randy Jones

Malgré une année 2020 marquée par la pandémie, le ministère des Transports du Québec (MTQ) poursuit le travail déjà entamé de l’extension de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-Côte-Nord. En attendant son accomplissement, des jalons importants ont été réalisés en vue de relier la Côte-Nord au Labrador en boucle par la TransQuébec-Labrador grâce aux routes 510, 500 et 389.

En route vers une concrétisation

Le projet d’allongement du lien routier qui longe le fleuve Saint-Laurent consiste à construire environ 400 kilomètres de route entre Kegaska et Vieux-Fort, qui se rend déjà à Blanc-Sablon, afin de relier cette portion de territoire avec le reste du Québec et la province de Terre-Neuve-et-Labrador. En mars 2020, le gouvernement du Québec confirmait sa volonté d’aller de l’avant avec le projet en inscrivant les tronçons situés entre La Romaine et Tête-à-la-Baleine et entre La Tabatière et Vieux-Fort dans la catégorie des projets « à l’étude » [sic] au Plan québécois des infrastructures 2020-2030. La même année, l’équipe de projet de Transports Québec a rencontré les différentes parties prenantes : maires, préfets, directeurs généraux et représentants des ministères et organismes concernés.

Avancement du projet

Pour les portions en planification, soit celles mentionnées ci-dessus, le MTQ a procédé à des travaux de forage et à des relevés de terrain au cours des étés 2019 et 2020. Ces travaux ont permis de conclure les études géotechniques portant sur les secteurs sensibles identifiés lors de précédents sondages et forages, notamment pour les sols argileux et les tourbières. Ces données qui ont été ajoutées aux plans et devis sont nécessaires pour la construction et pour l’obtention des autorisations environnementales.

D’ici quelques années, le fameux panneau indiquant la fin de la route 138 devrait donc se retrouver, si la volonté politique se maintient, dans le village de La Romaine, près d’une cinquantaine de kilomètres plus loin que sa localisation actuelle, à Kegaska, jusqu’où la route avait été prolongée en 2013.

En attendant la finition

Le gouvernement fédéral a déjà confirmé sa contribution au projet à hauteur de 184,8 M$ pour les tronçons situés entre Kegaska et La Romaine et entre Tête-à-la-Baleine et La Tabatière. Le ministre des Transports, François Bonnardel, et le ministre responsable de la région Côte-Nord, Jonatan Julien, se sont déplacés, en juillet dernier, à Sept-Îles afin d’annoncer le lancement de l’appel d’offres public pour la mise à jour de l’étude d’opportunité concernant les tronçons situés entre La Romaine et Tête-à-la-Baleine et entre La Tabatière et Vieux-Fort. L’annonce a permis au ministre Bonnardel de réitérer l’importance du parachèvement de la route 138 pour les communautés isolées de la Basse-Côte-Nord, mais aussi pour l’ensemble du Québec. En effet, l’accomplissement de ce projet permettra, entre autres, de créer un corridor économique avec le reste de la belle province et Terre-Neuve-et-Labrador.

Grâce à son nouveau Plan d’action nordique 2020-2023 (PAN 20-23) coordonné par la Société du Plan Nord, le gouvernement du Québec veillera notamment à bonifier les infrastructures stratégiques afin de faciliter le transport des personnes et des marchandises sur l’ensemble du territoire nordique. Cela inclut les travaux de continuation de la route 138 en Basse-Côte-Nord. Trois communautés autochtones sont impliquées dans les chantiers : le Conseil de la Première Nation de Nutashkuan, à l’ouest, la communauté d’Unamen Shipu, au centre, et la communauté de Pakua Shipi, plus à l’est.

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Publié le 26 avril, 2021, dans la publication : Numéro_08 Volume 39

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Publié sur le site le 26 avril 2021

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Désenclavement du territoire

La grogne s’amplifie sur la Côte-Nord

par Éric Cyr

Source photo : CSN

Alors que l’isolement était de plus en plus marqué au début février en Basse-Côte-Nord, qui est recluse en moyenne plus de 300 jours par année; route 138 inachevée, service maritime interrompu pour la saison, Route blanche pour les déplacements à motoneige fermée à cause des conditions météo, retards et annulations de vols aériens, la Coalition Union 138 et la Société du Pont sur le Saguenay passent à nouveau à l’action pour faire valoir l’urgence d’agir dans le dossier du désenclavement de la Côte-Nord.

Peu après la sortie des membres de l’alliance nord-côtière qui se sont invités aux bureaux de la direction des grands projets du ministère des Transports à Québec pour réclamer une rencontre extraordinaire avec le premier ministre, François Legault, à ce sujet considéré prioritaire, un autre rassemblement pacifique s’est tenu cette fois à Baie-Comeau en face de l’édifice administratif de Transports Québec sur la Côte-Nord, le 4 février dernier. Le fer de lance du mouvement, qui compte déjà en son sein la totalité des élus nord-côtiers des trois paliers de gouvernement et les chefs autochtones innus, récolte également de très nombreux appuis auprès de la population. En plus des représentants politiques et des citoyens, plusieurs groupes sont venus épauler la démarche dont l’importance hiérarchique fait l’unanimité notamment des délégués syndicaux et un regroupement de plusieurs propriétaires de camions et d’équipements lourds.

Faux fuyants aux gouvernements

Le message des élus nord-côtiers et des chefs innus est clair. Ils réclament un échéancier détaillé pour le prolongement de la route 138 et son parachèvement jusqu’à Blanc-Sablon ainsi que la reprise d’études reliées aux coûts de construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay. Selon la Coalition Union 138 qui souhaite véritablement relier la Côte-Nord à l’ensemble du Québec : « Le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, doit rapidement ordonner la reprise des travaux du bureau de projet pour le pont sur le Saguenay de qui relève l’étude de faisabilité pour sa construction. Il doit également nous doter d’un échéancier précis pour la poursuite de la route 138 à l’est de Kegaska. Il est grand temps qu’il arrête de tergiverser sur ce dossier. »

Un porte-parole de l’organisation qui milite pour le désentravement nord-côtier, Guillaume Tremblay, explique : « Après avoir fait plusieurs demandes de rencontre et des démarches politiques de toutes sortes, nous sommes toujours en attente d’une réponse concrète du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ). Notre patience a des limites. Ce manque de considération et l’inaction de monsieur Bonnardel et du ministre responsable de la région, Jonathan Julien, ne nous laissent pas le choix de nous mobiliser et nous continuerons de le faire jusqu’à ce que nous soyons entendus. Soyez assurés que nous ne reculerons pas sur cet enjeu qui fait consensus et qui est prioritaire pour les citoyens de la Côte-Nord. Les actions se poursuivront jusqu’à l’obtention de réponses satisfaisantes et d’un plan concret pour réellement et concrètement intégrer la Côte-Nord au reste du Québec. »

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Publié le 17 février, 2020, dans la publication : Numéro_03 Volume 38

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Publié sur le site le 17 février 2020

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Désenclavement de la Côte-Nord

Le gouvernement Legault fait la sourde oreille

par Éric Cyr

Source photo : Dean Andrew-King

Le mécontentement est de plus en plus marqué sur la Côte-Nord dont les revendications légitimes en matière de transport semblent relayées aux oubliettes par le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) tout comme elles le furent par les gouvernements successifs précédents tant à Québec qu’à Ottawa. Sauf qu’aujourd’hui tous les élus de cette région, de tous les paliers de gouvernement, incluant les chefs autochtones innus, s’entendent à l’unanimité sur l’importance et l’urgence de rompre son isolement une bonne fois pour toutes, ce qui pourrait faire entrave à l’indifférence caquiste.

Les astres s’alignent

Après plus d’un demi-siècle de tergiversation, le message des élus nord-côtiers et des intervenants du milieu socio-économique, qui trouve écho auprès de l’ensemble des citoyens de ce vaste territoire, est dorénavant clair et sans équivoque : le désenclavement de la Côte-Nord est la priorité absolue. Les dossiers du parachèvement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon et de la construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay sont à l’avant-scène suivis de celui de la réfection de la route nationale 389, qui fait aussi partie de ce dossier d’envergure qui suscite les passions. Le gouvernement Legault a bien annoncé de façon très discrète qu’il priorisait le prolongement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon, mais les élus sont de plus en plus perplexes quant à la réelle volonté de celui-ci, malgré une motion unanime adoptée par l’Assemblée nationale à Québec pour obtenir un échéancier pour l’ensemble des tronçons à compléter. Même chose du côté du pont sur le Saguenay à la hauteur de Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine, pour lequel un bureau de projet avait été mis en place par le gouvernement précédent et qui semble réduit au silence depuis environ un an.

À l’unisson avant les tensions

Littéralement pris en otage, les Nord-Côtiers sont de plus en plus hargneux face aux décideurs politiques au pouvoir qui ignorent leurs aspirations. Les frustrations au sujet du désenclavement de la Côte-Nord, incluant la Basse-Côte-Nord, ne datent pas d’hier et ont été la source de plusieurs initiatives et impulsions récentes notamment la formation d’un front commun historique. Un mouvement civil a aussi vu le jour; la Coalition Union 138 qui milite pour le désenclavement de la Côte-Nord et vient en appui aux élus fédéraux, provinciaux et municipaux ainsi qu’aux chefs autochtones innus de ce territoire. Les maires des plus grandes villes du Labrador ont joint le mouvement et entretiennent des liens de plus en plus serrés avec ceux de la Côte-Nord. Lentement mais sûrement, le soutien se fait de plus en plus nombreux à l’extérieur de la région. Un premier appui est venu des 27 cités régionales du Québec regroupées sous l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Sont venus ensuite les appuis des conseils d’administration de l’UMQ et de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et plus récemment celui des instances provinciales de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Rappelons qu’une importante délégation nord-côtière s’est déplacée à Ottawa puis à Québec l’an passé afin de réclamer l’implication de nos gouvernements provincial et fédéral dans le dossier du désenclavement.

Lors de la visite du ministre du cabinet Trudeau, François-Philippe Champagne, à Sept-Îles en janvier 2019, ce sont des représentants de deux provinces et de trois cultures ayant les mêmes visées qui livraient un message fort à l’élu fédéral. Les maires labradoriens appuient la démarche qui permettrait par ricochet de faciliter l’accès au Labrador, lequel sera le cas échéant, relié en boucle en passant par les routes 510, 500 et 389 qui forment la Trans-Québec-Labrador. Pour la première fois, des ambassadeurs autochtones et allochtones de la Côte-Nord étaient côte à côte pour faire valoir leurs réclamations, du jamais vu.

Les précurseurs

La Coalition Union 138 et la Société du Pont sur le Saguenay ont décidé d’unir leurs forces dans ce dossier et de soutenir les élus dans leur démarche. Les deux organisations ont formé une alliance stratégique qui a occupé les bureaux de la direction des grands projets du ministère des Transports à Québec, le 13 décembre dernier, afin de demander une rencontre d’urgence avec le premier ministre québécois, François Legault, au sujet du désenclavement. Devant l’absence d’une réponse favorable, les délégués de cette cohorte nord-côtière ont donc récidivé, le 4 février, après avoir lancé une invitation à la population, cette fois-ci devant les bureaux de Transports Québec à Baie-Comeau où une foule de plus de 200 manifestants s’est rassemblée. Les organisateurs du regroupement promettent d’autres sorties publiques. La question que tous se posent : comment un gouvernement peut-il faire abstraction à ce point de la priorité ultime de toute une région ? Une région qui semble bien décidée à briser une fois pour toutes ce cercle vicieux qui la prive de son développement.

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Publié le 17 février, 2020, dans la publication : Numéro_03 Volume 38

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Publié sur le site le 17 février 2020

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Désenclavement de la Côte-Nord

La 138 sortira-t-elle des boules à mites?

par Éric Cyr

Source photo : Transport Routier

Questionné au sujet du prolongement de la route 138 lors de sa toute première visite sur la Côte-Nord depuis le début de son mandat en octobre 2015, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a laissé entendre durant son bref passage à Sept-Îles, le 21 mai dernier, que des annonces pourraient bientôt être faites à ce sujet, une allusion à peine voilée à un éventuel parachèvement tant espéré de ce lien routier.

Paroles en l’air ?

Il y a belle lurette que les résidents de la Côte-Nord doivent composer avec les promesses électorales non tenues des différents gouvernements qui se sont succédé tant à Québec qu’à Ottawa. Cette fois, le vent pourrait possiblement avoir tourné depuis le témoignage exemplaire de solidarité des élus nord-côtiers issus de tous les paliers gouvernementaux qui ont uni leurs voix à celles des maires du Labrador et des chefs autochtones innus afin de propulser à l’avant-plan le dossier de la 138 qui s’étire en longueur depuis plus d’un demi-siècle. En plus de la formation de cette coalition historique interprovinciale qui s’est rendue jusqu’à Ottawa en novembre dernier pour y faire valoir à l’unisson cette revendication légitime, le caucus de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a adopté à l’unanimité, en février, une résolution qui appuie le prolongement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-Côte-Nord.

Trop peu trop tard ?

Le transport est un sujet sensible qui interpelle particulièrement les Nord-Côtiers et Justin Trudeau a glissé un mot durant sa courte visite à propos de ce nouveau corridor routier qui relierait le nord-est canadien tout en assurant que le gouvernement fédéral est à l’écoute des besoins de la région.

Bonbon…

« On comprend qu’investir dans nos routes, dans les ponts, dans les infrastructures, c’est bon pour les communautés, c’est bon pour les régions, c’est bon pour la croissance économique, c’est bon pour la qualité de vie des citoyens et des travailleurs et donc on est en train de travailler avec la province (Québec) et on espère avoir quelque chose de bon à dire très bientôt sur la route 138. On est là pour investir dans les infrastructures nécessaires. » Il ne lui reste maintenant qu’à passer de la parole aux actes en annonçant des mesures concrètes et un budget attitré à la 138 avant les prochaines élections fédérales à l’automne.

Le premier ministre qui était avant tout à Sept-Îles pour souligner la bonne nouvelle de la levée des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium par le gouvernement américain de Donald Trump s’est notamment arrêté à l’aluminerie Alouette avant de s’entretenir de revendications territoriales et de réconciliation avec le chef innu de Uashat mak Mani-Utenam.

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Publié le 10 juin, 2019, dans la publication : Numéro_11 Volume 37

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Publié sur le site le 10 juin 2019

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Désenclavement de la Côte-Nord

Fermeté, unanimité et unité dans la diversité

par Éric Cyr

Légende : Route blanche à Baie-des-Moutons en Basse-Côte-Nord. Source : Juanita Jones

Le front historique de la Côte-Nord poursuit ses représentations et une importante délégation s’est rendue à Québec, le 28 mars dernier, afin de faire valoir les revendications légitimes de la région à l’Assemblée nationale. Le groupe a accordé un point de presse dans le hall de l’hôtel du Parlement en compagnie des députés du Parti québécois de Duplessis, Lorraine Richard, et de René-Lévesque, Martin Ouellet. La délégation comprenait, tout comme la précédente qui s’est déplacée à Ottawa, des représentants des localités nord-côtières et des communautés innues de partout sur le territoire et qui se sont exprimés au diapason.

Le combat de la Côte-Nord

La députée péquiste confie : « Vous savez, quand la Côte-Nord se déplace à Québec, c’est que c’est important. On a des élus, des maires, des chefs autochtones et nous sommes tous unis derrière un objectif qui est prioritaire. Ce n’est pas le seul qui est important, il y en a d’autres notamment un pont sur la rivière Saguenay et la réfection de la route 389, mais il y a un projet pour lequel on continue à se battre : le prolongement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon pour désenclaver la Basse-Côte-Nord qui n’est pas reliée au reste du Québec par un réseau routier. » Mme Richard a interpellé le premier ministre François Legault afin qu’il soutienne les Nord-Côtiers dans ces démarches en accordant les sommes nécessaires et en précisant un échéancier précis de réalisation des travaux. Elle a aussi parlé du coût astronomique des billets d’avion et de l’effet prohibitif de ceux-ci.

Un demi-siècle de promesses

Le préfet de la MRC de Sept-Rivières et maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, a indiqué que le budget de 200 millions de dollars alloué pour la route 138 par le précédent gouvernement Couillard avait mystérieusement disparu : « On va voir si l’on a un gouvernement qui va travailler avec nous pour le parachèvement de la 138 qui nous est promis depuis au moins 50 ans. » Ce dernier a mis en perspective le fait que la Côte-Nord rapporte énormément au Québec, ne serait-ce que par le biais de l’énergie produite par Hydro-Québec sur ce territoire et dont 40 % de celle-ci est fournie ou transite par la Côte-Nord. Un bénéfice net qui devrait atteindre 5,3 milliards de dollars annuellement, ce qui, toutes proportions gardées équivaut à quelques 2 milliards 120 millions par année qui sont directement générés par la région. « On pourrait réserver 10 % de ce montant annuel, ce qui représente 200 M $, jusqu’à ce que la route 138 soit complétée. »

L’effet ping-pong

Le maire de Sept-Îles voudrait que les citoyens réalisent que toute la population du Québec profite de la Côte-Nord qui ne reçoit pas sa juste part dans cette équation qu’il juge inéquitable. « On a reçu l’appui de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) dans ce dossier. Il est grand temps de nous donner une route, pas juste pour les communautés isolées dont plusieurs sont en mode survie, mais aussi pour ouvrir le corridor avec Terre-Neuve-et-Labrador, contribuant ainsi à stimuler des échanges commerciaux avec cette province, ce qui générerait des retombées économiques importantes pour la Côte-Nord dont la démographie est en constante diminution depuis les cinq dernières années. Le premier outil de développement économique pour une région, c’est l’accès à son territoire. J’espère que le gouvernement actuel va passer à l’action et déterminer un échéancier comme le ministre québécois des Transports, François Bonnardel, a dit vouloir le faire lors de son passage sur la Côte-Nord. Le gouvernement précédent nous a envoyés à Ottawa, on y est allés et l’on a reçu l’appui du ministre fédéral de l’Infrastructure et des Collectivités, François-Philippe Champagne, qui a dit qu’Ottawa sera au rendez-vous quand Québec aura priorisé cette route et là Québec nous dit attendre un engagement du fédéral. On a fini de jouer au ping-pong avec les Nord-Côtiers ! Il est grand temps que ça change et qu’on investisse les montants nécessaires pour finaliser la route 138 afin que la Côte-Nord puisse se développer comme toutes les autres régions du Québec. Qu’on arrête de jouer ça à la pièce, on veut tous le même scénario. On fait des études depuis des décennies. On a assez entendu la chanson et tous les gouvernements l’ont promis à tour de rôle. Comment développer une région si l’on n’a pas accès au territoire ? »

Le
combat
de la
Côte-Nord
s’intensifie…

Trans-Québec-Labrador

Le préfet de la Minganie, Luc Noël, réitère les besoins de la Côte-Nord après cette rencontre avec les ministres des Transports, François Bonnardel, et de la Côte-Nord, Jonatan Julien. « On demande un plan de match précis. On veut savoir combien ça coûterait de terminer la route 138 et quand cela va se faire.La Côte-Nord représente 1 % de la population du Québec, mais contribue pour 2,2 % du produit intérieur brut (PIB). Est-ce qu’on pourrait finalement obtenir le 200 M $ par année qu’on réclame pour finir la 138 jusqu’à Blanc-Sablon pour ouvrir la voie d’échanges commerciaux avec notre principal voisin Terre-Neuve-et-Labrador ? On veut occuper le territoire de façon dynamique, on veut que notre gouvernement qui se dit économique nous donne un engagement sans équivoque et une réponse favorable à notre demande. Ce qu’on veut c’est un plan d’affaires et un investissement pour la Côte-Nord. »

Alliés autochtones

Des représentants autochtones ont aussi pris la parole, dont Guy Bellefleur de la communauté innue de Pakua Shipu qui a dénoncé l’absence d’un lien routier. « Ce n’est pas le temps d’être malade le soir, parce qu’il n’y a pas de route ni d’aéroport pour une évacuation médicale, c’est l’armée qui bien souvent vient chercher les malades à l’aide d’un hélicoptère. On fait des annonces depuis des années, où est passé l’argent ? On apprend qu’il va y avoir du déboisement. Quand je conduis une motoneige, je peux la conduire les yeux fermés parce qu’il n’y a pas de forêt. On demande au gouvernement du Québec de mettre les sommes nécessaires pour une cause, désenclaver les communautés de la Basse-Côte-Nord et travailler ensemble afin de développer les ressources qui sont là et les mettre en valeur. C’est ce qu’on veut faire, tout le monde va en bénéficier. Les gens d’ici méritent l’obtention d’une route. »

Appui total

Le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, parle d’un appui total et sans réserve à cette démarche et évoque la solidarité entre les Premières Nations et les Québécois dans ce dossier particulier. « Les gens sont tannés d’atterrir ou d’amerrir, c’est le temps d’avoir le choix et de ne pas dépendre d’horaires précis déterminés par d’autres. Il y a trop longtemps qu’on parle de la 138, il faut passer à l’action. Les Premières Nations sont étroitement associées à cette démarche pour plusieurs raisons : faire la promotion d’un esprit de collaboration entre les municipalités et nos communautés à l’échelle du Québec et le prolongement de la 138 est un bel exemple. L’absence de route contribue à créer des situations extrêmement précaires dans le domaine de la santé et à une problématique de logement. Une route permettrait de diminuer les coûts astronomiques au niveau de l’habitation. Comment se fait-il que la route pour se rendre à la Baie-James soit totalement asphaltée sur toute sa longueur pour une population de 450-500 personnes, soit beaucoup moins de monde qu’en Basse-Côte-Nord, la seule région du Québec, à l’exception du Nunavik et de Schefferville, qui n’est pas reliée par un réseau routier. Nos communautés demandent simplement d’avoir accès à une route qui leur permet de s’épanouir. »

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Publié le 15 avril, 2019, dans la publication : Numéro_07 Volume 37

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Publié sur le site le 15 avril 2019

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Désenclavement de la Côte-Nord

Encore beaucoup de chemin à faire

par Éric Cyr

En début d’année, le gouvernement Legault annonçait de façon très discrète le prolongement d’une simple partie de la route 138 jusqu’à La Romaine sur la Basse-Côte-Nord. Une portion seulement alors que les élus réclament sa continuité jusqu’à Blanc-Sablon, la municipalité la plus à l’est du Québec, depuis près d’un demi-siècle afin de finalement désenclaver la Côte-Nord et de relier le Labrador en boucle en passant par les routes 510, 500 et 389 qui forment la Trans-Québec-Labrador.

Voir plus loin

Selon la Coalition pour le désenclavement de la Côte-Nord, un front commun historique qui regroupe les élus fédéraux, provinciaux et municipaux ainsi que les chefs autochtones innus de la Côte-Nord et les maires des plus grandes villes du Labrador, et qui a obtenu l’appui de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ce geste est insuffisant et il faut impérativement que le parachèvement de la route 138 obtienne prévalence des gouvernements à Québec et à Ottawa.

C’est d’ailleurs à l’unanimité que ce dossier a été considéré prioritaire tant par le regroupement que par l’UMQ.

D’un océan à l’autre ?

C’est durant une rencontre qui s’est tenue à Sept-Îles en compagnie du ministre fédéral de l’Infrastructure et des Collectivités, François-Philippe Champagne, le 23 janvier dernier, que les représentants des diverses collectivités nord-côtières et du Labrador, des Innus, des Québécois et des Labradoriens ont uni leurs forces et leurs voix en faisant retentir un message clair et sans équivoque relayé par ces ambassadeurs s’exprimant en français, en anglais et en innu et provenant de deux provinces canadiennes. Le ministre du cabinet Trudeau mentionnait alors que c’est à Québec de prioriser le dossier et le fédéral suivrait. Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) a fait un petit bout de chemin symbolique en saupoudrant des miettes, mais le fédéral fait toujours la sourde oreille aux revendications légitimes des Nord-Côtiers et des citoyens du Labrador.

Richesses détournées

Les économies de la Côte-Nord et du Labrador, des régions ressources qui alimentent les coffres des gouvernements provinciaux du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que du gouvernement fédéral, sont intimement liées. L’apport indéniable de ces régions, qui contribuent plus que leur large part à l’économie du pays, est pourtant trop souvent oublié et celles-ci ne reçoivent pas leur juste part du gâteau. Selon le préfet de la MRC Golfe-du-Saint-Laurent et maire de Gros-Mécatina, Randy Jones : « Les citoyens de notre région sont désillusionnés et ne font plus confiance aux politiciens fédéraux qui se sont succédé au pouvoir et qui nous ont bercés de promesses depuis des années sans agir de façon concrète, ce qui est le cas également ailleurs sur la Côte-Nord notamment à Fermont pour la route 389. C’est le temps de passer de la parole aux actes. Nous ne sommes pas des citoyens de second ordre et nous méritons beaucoup mieux. »

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Publié le 1 avril, 2019, dans la publication : Numéro 6 Volume 37

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Publié sur le site le 1 avril 2019

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Désenclavement de la Côte-Nord

D’autres alliés stratégiques se manifestent

par Éric Cyr

Source photo : Randy Jones. Légende photo : Transport scolaire sur la Basse-Côte-Nord.

Le front commun historique pour désenclaver la Côte-Nord qui regroupe déjà l’ensemble des élus de cette région, de Tadoussac jusqu’à Blanc-Sablon, issus des paliers politiques fédéral, provincial et municipal incluant les préfets et les maires, les chefs autochtones innus et même l’ensemble des maires du Labrador dans la province voisine, peut dorénavant compter sur de nouveaux appuis de taille dans le dossier du prolongement et du parachèvement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon afin de relier le Labrador en boucle via la Trans-Québec-Labrador jusqu’à la route 389.

Municipalités en renfort

La deuxième plus grande région du Québec, trop longtemps délaissée par les gouvernements successifs tant à Ottawa qu’à Québec dans ce dossier qui s’étire en longueur depuis plus d’un demi-siècle, obtient la collaboration d’une majorité des autres régions québécoises qui ont signifié leur solidarité à la coalition pour le désenclavement de la Côte-Nord. Une quarantaine de maires et de mairesses de partout au Québec ont officiellement exprimé à l’unanimité leur appui aux municipalités de la Côte-Nord dans le dossier du prolongement et du parachèvement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-Côte-Nord lors de la réunion du conseil d’administration de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) qui s’est tenue à Lévis, le 22 février dernier, dans le cadre des discussions des priorités pour la négociation du nouveau pacte fiscal avec le gouvernement du Québec. Le président de l’UMQ et maire de Drummondville, Alexandre Cusson, a tenu à préciser l’importance pour le Québec de développer ses régions.

« Autour de la table, nous avons entendu de vibrants témoignages de municipalités qui vivent des réalités qui sont trop souvent ignorées. À titre d’exemple, l’enclavement de la Côte-Nord, décrit par le président des MRC de la Côte-Nord et maire de Sept-Îles, monsieur Réjean Porlier, était révélateur du déficit d’attention des gouvernements envers les régions. L’UMQ s’assurera que personne n’oublie que le développement du Québec passe par un développement de nos régions, notamment par leur désenclavement », a affirmé M. Cusson.

Ottawa et Québec : la sourde oreille

La Côte-Nord attend toujours un signal des gouvernements à la suite du passage du ministre de l’Infrastructure et des Collectivités du Canada, François-Philippe Champagne, dans la région, le 23 janvier dernier. Le ministre du cabinet Trudeau avait mentionné que : « C’est à Québec de prioriser le dossier et le fédéral répondra présent le cas échéant. » Les préfets, maires, mairesses et chefs des communautés autochtones de la région ont alors demandé au premier ministre du Québec François Legault, au ministre québécois des Transports, François Bonnardel et au ministre responsable de la région, Jonathan Julien, une rencontre extraordinaire afin de connaître les intentions de Québec dans le dossier du prolongement de la route 138 vers Blanc-Sablon qui permettrait de relier le Labrador en boucle jusqu’à la route 389. N’ayant toujours pas reçu d’engagement clair en ce sens, les élus municipaux sont surpris que le gouvernement « se fasse tirer l’oreille » dans ce dossier prioritaire pour la Côte-Nord alors que le consensus régional n’a jamais été aussi fort et unanime. D’autant plus que la route ouvrira la voie aux échanges avec la province voisine de Terre-Neuve-et-Labrador, en plus d’assurer une occupation dynamique du territoire en désenclavant les communautés isolées.

Iniquité et injustice

« Nous sommes bien conscients que l’on parle d’un investissement avoisinant les 1,5 milliard de dollars, mais à combien s’élèvent les retombées engendrées par l’exploitation des ressources naturelles de la Côte-Nord et du Labrador depuis toutes ces années? On n’a qu’à penser aux énormes profits dégagés par Hydro-Québec chaque année et pour lesquels la Côte-Nord contribue à environ 40 %. Tout ce que les élus nord-côtiers demandent, c’est le retour de l’ascenseur afin de pouvoir enfin passer au 21e siècle comme toutes les autres régions du Québec » affirme le responsable du dossier pour l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, Réjean Porlier qui souhaite que les gouvernements considèrent de façon sérieuse l’appui unanime du Caucus des cités régionales à ce sujet et qui s’est dit heureux de constater que ses collègues comprennent bien toute l’importance de compléter le réseau routier nord-côtier. Pour sa part, le préfet de la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent et maire de Gros-Mécatina, Randy Jones, espère ne pas revivre avec le nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) le même supplice de la goutte d’eau auquel est soumise sa population depuis des décennies.

« Nous sommes allés à Ottawa, comme nous l’avait fortement suggéré le précédent gouvernement du Québec. Pour la première fois, nous en sommes revenus avec de l’espoir. Est-ce que Québec va éteindre cet espoir ou bien investir pour enfin terminer cette route dans un délai raisonnable et obliger Ottawa à répondre aux attentes créées? La conjoncture étant excellente pour nous, c’est maintenant ou jamais! »

Autochtones déçus

De leur côté, les chefs innus commencent à mettre en doute la réelle volonté du gouvernement du Québec de construire des ponts avec leurs communautés. Selon le chef de Uashat mak Mani-Utenam, Mike McKenzie : « Voilà un projet structurant pour nos communautés qui désenclavera les plus isolées de la région et servira à leur donner du travail tout en resserrant les liens entre elles. Qu’est-ce que Québec attend alors que tout le monde n’espère que leur signal ? On est beaucoup plus vite pour parler de troisième lien, de métro ou de nouvelles autoroutes! On dirait qu’il y a deux vitesses; une pour les grandes villes et une pour nos communautés. »

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Publié le 18 mars, 2019, dans la publication : Numéro 5 Volume 37

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Publié sur le site le 18 mars 2019

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