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  • Le gouvernement Legault Ă©vasif et peu loquace

    Pont Ă  Tadoussac

    Le gouvernement Legault évasif et peu loquace

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    Élections QuĂ©bec 2022

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    Élections QuĂ©bec 2018

    Une 24 septembre, 2018

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PQ

Le gouvernement Legault évasif et peu loquace

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La Cîte-Nord bascule


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La forteresse péquiste cÚde ou prépare une riposte ?

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Circonscription de Duplessis

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Le chùteau fort péquiste tient bon

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Élections QuĂ©bec 2018

Une 24 septembre, 2018

Le caractĂšre singulier de la CĂŽte-Nord

Pont Ă  Tadoussac

Le gouvernement Legault évasif et peu loquace

par Éric Cyr

Sur la photo, les trois députés péquistes poursuivent leur croisade pour un pont à Tadoussac. Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (au centre) est le seul à avoir pris un engagement ferme pour le désenclavement de la CÎte-Nord lors de la derniÚre campagne électorale.

La Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) refuse Ă  nouveau de s’engager Ă  dĂ©senclaver la Côte-Nord en bloquant une motion du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ) Ă  cet effet. Les porte-paroles du Parti quĂ©bĂ©cois en matiĂšre de Transports, JoĂ«l Arseneau, et de DĂ©veloppement Ă©conomique rĂ©gional, Pascal BĂ©rubĂ©, demandent Ă  l’adjoint gouvernemental Ă  la ministre des Transports et de la MobilitĂ© durable et dĂ©putĂ© de RenĂ©-LĂ©vesque, Yves Montigny, et Ă  la ministre de l’Emploi, ministre responsable de la rĂ©gion Côte-Nord et dĂ©putĂ©e de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, d’expliquer cette dĂ©cision aux Nord-CĂŽtiers qu’ils reprĂ©sentent.

Des péquistes convaincus et déterminés

Le dĂ©putĂ© pĂ©quiste de Matane-MatapĂ©dia, Pascal BĂ©rubĂ©, a questionnĂ©, le 3 mai 2023, le ministre responsable de la Capitale-Nationale et des Infrastructures et ancien ministre responsable de la Côte-Nord, Jonatan Julien, concernant le projet de pont sur la riviĂšre Saguenay entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac. Le ministre a refusĂ© de s’engager Ă  ce sujet et ignorait mĂȘme que son propre gouvernement avait achetĂ© un traversier pour relier les deux rives avant mĂȘme l’obtention d’études sur la faisabilitĂ© d’un pont Ă  cet endroit. La motion, prĂ©sentĂ©e par le dĂ©putĂ© pĂ©quiste des Îles-de-la-Madeleine, JoĂ«l Arseneau, reconnaissait entre autres que la Côte-Nord est « gĂ©ographiquement enclavĂ©e », que le service de traversier « peut ĂȘtre imprĂ©visible pour les citoyens » et que le projet de pont sur le Saguenay fait l’objet d’un « large consensus ».

« La dĂ©cision de la CAQ de bloquer cette motion est incomprĂ©hensible puisque ce qu’elle contenait est factuel et est vĂ©cu rĂ©ellement par les habitants de la Côte-Nord. Je me demande comment les dĂ©putĂ©s de la rĂ©gion expliqueront leur positionnement aux citoyennes et aux citoyens qui attendent cela depuis des annĂ©es et qui fondaient beaucoup d’espoir sur la CAQ », de lancer le dĂ©putĂ© madelinot Ă  sa sortie du Salon bleu.

Deux poids, deux mesures

Constatant que le ministre responsable des Infrastructures refusait de prendre position en faveur d’un pont Ă  Tadoussac en cautionnant cette initiative et qu’il n’était mĂȘme pas au courant que le gouvernement avait commandĂ© de nouveaux traversiers, le Parti quĂ©bĂ©cois a dĂ©cidĂ© de tester la volontĂ© de la CAQ qui a manifestement Ă©chouĂ© Ă  ce test. « Du moment que la CAQ refuse de s’engager, qu’elle ait des Ă©tudes favorisant cette infrastructure et qu’elle ait pris des engagements dans d’autres dossiers, comme celui du troisiĂšme lien Ă  QuĂ©bec et l’achat de traversiers, il faut faire la lecture que la CAQ n’est pas en faveur du pont. Les dĂ©putĂ©s Montigny et Champagne Jourdain qui se disaient favorables Ă  la construction d’un pont en campagne Ă©lectorale doivent expliquer cette dĂ©cision », explique JoĂ«l Arseneau.

Motion du PQ

« Que l’AssemblĂ©e nationale reconnaisse que la Côte-Nord est gĂ©ographiquement enclavĂ©e, ce qui a des impacts Ă©conomiques et sociaux importants pour les Nord-CĂŽtiers; qu’elle reconnaisse que le service de traversier peut ĂȘtre imprĂ©visible pour les citoyens et qu’un seul bateau sera en activitĂ© Ă  la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine dans les prochains jours; qu’elle considĂšre que la construction d’un pont est nĂ©cessaire pour le dĂ©senclavement de la Côte-Nord et pour la prĂ©servation de la faune marine du Parc marin Saguenay-Saint-Laurent; qu’elle prend acte du large consensus et de la mobilisation citoyenne autour de ce projet; que l’AssemblĂ©e nationale demande par consĂ©quent au gouvernement de s’engager Ă  construire un pont sur le Saguenay. »

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Publié le 23 mai, 2023, dans la publication : Numéro_10 Volume_41

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Publié sur le site le 23 mai 2023

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Élections QuĂ©bec 2022

La Cîte-Nord bascule


par Éric Cyr

Légende : Sur la photo, la nouvelle députée de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain lors de son passage à Fermont durant la campagne électorale.

La CĂŽte-Nord est passĂ©e sous le giron de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) Ă  la suite de l’élection du 3 octobre dernier.  La majoritĂ© des Ă©lecteurs des deux circonscriptions nord-cĂŽtiĂšres de Duplessis et de RenĂ©-LĂ©vesque a choisi de faire confiance aux candidats caquistes afin de reprĂ©senter leurs intĂ©rĂȘts Ă  l’AssemblĂ©e nationale Ă  QuĂ©bec.

Les dĂ©putĂ©s de la CAQ nouvellement Ă©lus sur la CĂŽte-Nord ont raflĂ© une rĂ©gion qui est depuis des dĂ©cennies traditionnellement favorable au Parti quĂ©bĂ©cois (PQ), mais ils devront faire leurs preuves et rendre des comptes d’ici la prochaine Ă©lection puisque les attentes des Nord-CĂŽtiers sont trĂšs Ă©levĂ©es par rapport au dossier prioritaire que constitue le dĂ©senclavement du territoire notamment au sujet de la construction d’un pont Ă  Tadoussac et de l’aboutissement de la route 138 qui se termine actuellement en cul-de-sac.

Victoire historique

L’accession Ă  un poste de dĂ©putĂ©e pour la candidate caquiste d’origine innue, Kateri Champagne Jourdain, dans Duplessis marque une page d’histoire puisque celle-ci est la premiĂšre femme autochtone Ă  ĂȘtre Ă©lue Ă  l’AssemblĂ©e nationale et elle a rĂ©ussi Ă  fractionner cette solide enclave pĂ©quiste, mettant ainsi fin au rĂšgne ininterrompu du Parti quĂ©bĂ©cois qui y tenait les rĂȘnes depuis l’accession au pouvoir du fondateur de cette formation politique, feu le premier ministre RenĂ© LĂ©vesque, en 1976. Mme Champagne Jourdain dispose de tous les attributs requis pour devenir ministre : femme, Autochtone, Innue et Nord-CĂŽtiĂšre. Cette possibilitĂ© semble trĂšs rĂ©aliste compte tenu du contexte actuel puisque le premier ministre François Legault souhaite la paritĂ© au sein de son conseil des ministres et veut conclure un traitĂ© historique avec trois des neuf communautĂ©s innues de la CĂŽte-Nord. De plus, l’ancien ministre responsable des Affaires autochtones, Ian LafreniĂšre, n’a pas de racines autochtones et l’ancien ministre de la CĂŽte-Nord, Jonatan Julien, n’est pas originaire de cette rĂ©gion.

Duplessis

Le taux de participation des 37 108 Ă©lecteurs inscrits dans l’isoloir a Ă©tĂ© de seulement 19 745 (53,21 %) dans Duplessis. Le rĂ©sultat du dĂ©pouillement des urnes a propulsĂ© la candidate de la CAQ, Kateri Champagne Jourdain, vers le poste de dĂ©putĂ©e avec une majoritĂ© de 3960 bulletins soit 45,14 % des suffrages (8785 voix) devançant Marilou Vanier du PQ qui a obtenu 24,79 % des votes (4825 voix). Roberto StĂ©a du Parti conservateur du QuĂ©bec (PCQ) a pour sa part rĂ©coltĂ© 15,72 % de la faveur populaire (3059 voix). Une autre femme innue, Uapukun Mestokosho, de QuĂ©bec solidaire (QS) a amassĂ© 9,36 % des votes (1821 voix). Les deux autres partis ont totalisĂ© 5 % des suffrages : Chamroeun Khuon du Parti libĂ©ral du QuĂ©bec (PLQ) n’a recueilli que 4,02 % (783 voix) et Jacques GĂ©lineau de Climat QuĂ©bec a rĂ©cupĂ©rĂ© 0,98 % (190 voix).

René-Lévesque

Le taux de participation des 32 540 Ă©lecteurs inscrits au scrutin dans RenĂ©-LĂ©vesque a Ă©tĂ© de 19 501 citoyens qui ont exercĂ© leur droit de vote (59,93 %). C’est l’ancien maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, qui a remportĂ© cette circonscription pour la CAQ avec un Ă©cart de 7290 bulletins sur son plus proche rival. Un total de 11 377 Ă©lecteurs a choisi de lui accorder sa confiance (58,92 %). Ce dernier a devancĂ© Jeff Dufour Tremblay du PQ qui a rĂ©coltĂ© 21,17 % des suffrages (4087 voix). Marie RenĂ©e Raymond du PCQ termine troisiĂšme avec 10,12 % (1955 voix) suivie d’Audrey Givern-HĂ©roux de QS qui amasse 7,56 % (1459 voix). Marc Duperron du PLQ grappille 1,59 % (307 voix), Richard Delisle de Climat QuĂ©bec obtient 0,42 % (82 voix) et un candidat indĂ©pendant, Gilles Babin rabiote 0,22 % (42 voix).

Les pourcentages figurant dans les rĂ©sultats obtenus sur le site internet d’Élections QuĂ©bec sont arrondis Ă  deux dĂ©cimales ce qui explique que la somme ne correspond pas forcĂ©ment Ă  100 %. Pour en savoir plus consulter le site internet : electionsquebec.qc.ca

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Publié le 17 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_17 Volume_40

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Publié sur le site le 17 octobre 2022

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CĂŽte-Nord

La forteresse péquiste cÚde ou prépare une riposte ?

par Éric Cyr

Source photo : Parti québécois. Légende : Sur la photo, les candidats péquistes de Duplessis, Marilou Vanier (à gauche) et Jeff Dufour Tremblay (à droite) ont pu compter sur des appuis de taille soit ceux de la députée bloquiste de Manicouagan, MarilÚne Gill, et du chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (tous deux sur la photo) ainsi que du chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, qui se sont rendus sur la CÎte-Nord durant la campagne électorale afin de les épauler.

VĂ©ritable bastion historique, le chĂąteau fort du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ) dans la circonscription de Duplessis, qui n’avait jamais changĂ© d’allĂ©geance depuis prĂšs d’un demi-siĂšcle et qui rĂ©sistait Ă  toutes les attaques depuis l’accession au pouvoir de cette formation politique sous l’égide du premier ministre RenĂ© LĂ©vesque en 1976, a finalement Ă©tĂ© assiĂ©gĂ© sous l’assaut des vagues de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ). La citadelle voisine de RenĂ©-LĂ©vesque, qui repoussait toute tentative d’invasion depuis prĂšs de deux dĂ©cennies, a aussi Ă©tĂ© Ă©branlĂ©e et a dĂ» se rĂ©signer Ă  hisser le drapeau blanc.

L’ouvrage fortifiĂ© n’a pas totalement Ă©tĂ© Ă©ventrĂ© et cette brĂšche pourrait Ă©ventuellement ĂȘtre fermĂ©e si les assaillants ne livrent pas la marchandise. Le vaisseau amiral pĂ©quiste a subi un abordage, mais n’a toujours pas sombrĂ© et les nouveaux maĂźtres Ă  bord auraient tout intĂ©rĂȘt Ă  satisfaire les membres de l’équipage par une meilleure rĂ©partition de l’arrimage de la flotte afin d’éviter une mutinerie s’ils souhaitent demeurer aux commandes et tenir la barre du navire nord-cĂŽtier en dĂ©montrant leur rĂ©elle volontĂ© de dĂ©senclaver la rĂ©gion, car une mutinerie pourrait se produire Ă  bord avant d’arriver Ă  bon port.

Chevaliers caquistes

Afin d’éviter un sabordage ou la piraterie de leur vecteur politique, les deux nouveaux dĂ©putĂ©s de la CAQ, Kateri Champagne Jourdain dans Duplessis et Yves Montigny dans RenĂ©-LĂ©vesque, vont devoir faire leurs preuves en dĂ©montrant qu’ils sont Ă  l’écoute du principal enjeu nord-cĂŽtier qui englobe plusieurs volets : la construction d’un pont Ă  l’embouchure de la riviĂšre Saguenay Ă  Tadoussac, le parachĂšvement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-CĂŽte-Nord et la rĂ©fection de la route nationale 389 en plus de s’assurer de la pĂ©rennitĂ© d’une desserte aĂ©rienne abordable.

Le chant des sirĂšnes ?

Plusieurs Ă©lecteurs nord-cĂŽtiers ont choisi de changer leur fusil d’épaule en faisant confiance Ă  la CAQ qui Ă©tait presque assurĂ©e de reprendre le pouvoir au QuĂ©bec, scĂ©nario qui s’est produit. Cependant, les ambassadeurs caquistes auront du pain sur la planche et devront rĂ©ussir Ă  combler les attentes des citoyens nord-cĂŽtiers s’ils ne souhaitent pas ĂȘtre catapultĂ©s vers les oubliettes lors de la prochaine Ă©lection puisque ce vote stratĂ©gique pourrait n’ĂȘtre qu’une infidĂ©litĂ© passagĂšre si une rĂ©elle volontĂ© politique de rĂ©pondre Ă  leurs aspirations lĂ©gitimes n’est pas clairement dĂ©montrĂ©e dans un avenir rapprochĂ©. Ceux-ci pourraient s’impatienter s’ils ne constatent aucune progression de leurs revendications.

La CĂŽte-Nord a joint le siĂšge de commandement de la CAQ, mais les dirigeants caquistes ne doivent jamais oublier oĂč se trouve leur lieu d’approvisionnement et de ravitaillement en rĂ©gion s’ils souhaitent alimenter leur haut lieu, le quartier gĂ©nĂ©ral de QuĂ©bec. Fort Ă  parier que les Nord-CĂŽtiers n’auront pas Ă  tirer Ă  la courte paille et pourraient Ă©ventuellement choisir de couper les vivres lors du prochain scrutin si la CAQ fait la sourde oreille et Ă©tire trop la sauce


Un autre « comté », celui de Hull, situĂ© en Outaouais Ă  l’autre extrĂ©mitĂ© du QuĂ©bec et qui, tout comme Duplessis, Ă©tait aussi immuable depuis 46 ans, a Ă©galement chavirĂ© pour la CAQ, illustrant l’ampleur du raz-de-marĂ©e bleu poudre.

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Publié le 17 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_17 Volume_40

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Publié sur le site le 17 octobre 2022

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Désenclavement de la CÎte-Nord

Un pont à Tadoussac ça presse


par Éric Cyr

Source photo : Bonjourquebec.com

Le chef du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, a pris un engagement ferme pour le dĂ©senclavement de la CĂŽte-Nord lors de son passage dans cette rĂ©gion durant la campagne Ă©lectorale. Il a de plus apostrophĂ© le premier ministre sortant, François Legault, au sujet de la construction d’un pont Ă  Tadoussac lors du second dĂ©bat des chefs orchestrĂ© par le diffuseur public Radio-Canada, le 22 septembre dernier, en confrontant le chef de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) avec de solides arguments forçant le caquiste vers un repli dĂ©fensif.

La candidate du Parti quĂ©bĂ©cois dans Duplessis, Marilou Vanier, a abordĂ© le thĂšme du dĂ©senclavement, le 8 septembre, en mettant l’accent sur deux enjeux relatifs aux transports propres Ă  la CĂŽte-Nord en apportant notamment les propositions suivantes : la construction d’un pont Ă  l’embouchure de la riviĂšre Saguenay Ă  Tadoussac et l’appui Ă  la crĂ©ation d’une coopĂ©rative de transport aĂ©rien pour desservir adĂ©quatement le territoire. « Personne n’a besoin d’attendre la fin d’une Ă©tude pour prendre position pour le pont Ă  Tadoussac, sauf la CAQ. La CAQ n’est pas capable de se positionner immĂ©diatement en faveur du projet. Je pose la question au gouvernement : quelles sont les conditions gagnantes pour que vous donniez le feu vert pour le projet du pont ? La CAQ dit on va aller de l’avant si
 De mon cĂŽtĂ©, c’est un oui sans condition. DĂšs la fin de l’étude en cours, il faut lancer un appel d’offres pour la construction d’un pont. »

Le Parti quĂ©bĂ©cois a officiellement appuyĂ© la construction d’un pont reliant Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine lors de la tournĂ©e nord-cĂŽtiĂšre de son chef, Paul St-Pierre Plamondon, qui a Ă©tĂ© accueilli par le dĂ©putĂ© sortant de RenĂ©-LĂ©vesque, Martin Ouellet, et l’aspirant dĂ©putĂ© de cette circonscription, Jeff Dufour Tremblay, le 18 septembre. Selon le PQ, qui rĂ©itĂšre sa position sans Ă©quivoque concernant l’édification d’un pont enjambant la riviĂšre Saguenay Ă  Tadoussac, les avantages d’un tel projet sont manifestes, tant sur le plan Ă©conomique qu’environnemental, et de nombreuses Ă©tudes ont Ă©tĂ© menĂ©es Ă  ce sujet donc il est plus que temps de passer Ă  l’action pour dĂ©senclaver la CĂŽte-Nord. AprĂšs une rencontre avec des reprĂ©sentants de la Coalition Union 138, les trois politiciens ne pourraient ĂȘtre plus convaincus de la nĂ©cessitĂ© d’une telle infrastructure.

Le candidat pĂ©quiste dans RenĂ©-LĂ©vesque, Jeff Dufour Tremblay, confie : « Jamais le projet ne m’a paru aussi nĂ©cessaire que maintenant : le manque de personnel et les ennuis mĂ©caniques contraignent la SociĂ©tĂ© des traversiers Ă  modifier sans cesse et inopinĂ©ment son offre de service, les files d’attente sont de plus en plus longues et l’économie de ma rĂ©gion en souffre. De plus, il ne faut pas nĂ©gliger l’aspect environnemental, un traversier c’est polluant et celui entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine, qui effectue des milliers de traversĂ©es chaque annĂ©e, passe Ă  un endroit stratĂ©gique pour les bĂ©lugas. »

Du cÎté de la CAQ


Selon l’agente officielle de la CAQ, Roxanne Rinfret, François Legault aurait un prĂ©jugĂ© favorable concernant le pont et a fourni, en rĂ©ponse au doute soulevĂ© par le PQ sur ses intentions par rapport au pont, un commentaire de celui-ci Ă  ce sujet : « J’ai toujours un prĂ©jugĂ© favorable. J’ai de grandes ambitions pour la CĂŽte-Nord. Ça va devenir de plus en plus important d’avoir ce pont-là ». La candidate de ce parti dans Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, assure que la CAQ est favorable au projet du pont sur le Saguenay et que la rĂ©gion est une prioritĂ© pour elle tout comme pour son homologue dans RenĂ©-LĂ©vesque, Yves Montigny.

Le porte-parole de la Coalition Union 138, Guillaume Tremblay, a affirmĂ© pour sa part que le premier ministre sortant lui a confiĂ© qu’il attendait d’obtenir une Ă©tude positive avant d’aller de l’avant ou non avec ce projet. Ce positionnement est selon lui ambigu et les raisons justifiant la construction d’un pont Ă  Tadoussac sont trĂšs nombreuses. « La nĂ©cessaire construction d’un pont Ă  Tadoussac ne devrait pas dĂ©pendre de l’interprĂ©tation que le chef de la CAQ fera d’une Ă©tude et les critĂšres qu’il dĂ©finit comme positifs ou pas. »

 

Pont Ă  Tadoussac

Le PQ dénonce, la CAQ dément


Au diapason de leur chef, Paul St-Pierre Plamondon, les candidats du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ) sur la CĂŽte-Nord ont dĂ©noncĂ©, le 23 septembre dernier, la position de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) au sujet de la construction d’un pont Ă  l’embouchure de la riviĂšre Saguenay Ă  Tadoussac qui a Ă©tĂ© selon eux rĂ©vĂ©lĂ©e au grand public lors du dĂ©bat des chefs organisĂ© par la sociĂ©tĂ© d’État Radio-Canada.

Le chef du Parti quĂ©bĂ©cois, Paul St-Pierre Plamondon, explique qu’il existe deux diffĂ©rences majeures entre le projet de 3e lien QuĂ©bec-LĂ©vis de la CAQ et celui d’un pont entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine qui est revendiquĂ© par les Nord-CĂŽtiers puisque dans le cas de l’ouvrage d’art qui surplomberait la riviĂšre Saguenay pas moins de 14 Ă©tudes ont Ă©tĂ© effectuĂ©es depuis 1973 et on remet sans cesse sa construction Ă  plus tard sans raison valable.

« L’enjeu n’est certes pas nouveau, mais le dossier n’avance toujours pas. Bien sĂ»r, plusieurs considĂ©rations sont obligatoirement Ă  prendre en compte, dont l’opportunitĂ©, qui a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e, l’impact sur le milieu marin, la faune et la flore, l’analyse de risques, l’échĂ©ancier et l’estimation des coĂ»ts, la plus rĂ©cente Ă©valuation parle d’environ 500 M$. Pour nous, il n’y a plus de si. C’est oui ! » a affirmĂ© le chef pĂ©quiste.

Selon les candidats du Parti quĂ©bĂ©cois dans les circonscriptions de RenĂ©-LĂ©vesque, Jeff Dufour Tremblay, et de Duplessis, Marilou Vanier, la vĂ©ritĂ© concernant les rĂ©elles intentions du chef de la CAQ Ă  ce sujet a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©e. « Pendant le dĂ©bat des chefs, François Legault a finalement rĂ©pondu aux nombreuses questions que nous avons posĂ©es sur la position de son parti quant au pont Ă  Tadoussac. En avouant Ă  notre chef Paul St-Pierre Plamondon que l’étude sur le pont Ă©tait effectivement nĂ©gative, François Legault a admis que pour la CAQ c’est non ! », a dĂ©clarĂ© Jeff Dufour Tremblay.

« Au Parti quĂ©bĂ©cois, nous avons inclus dans notre cadre financier les sommes nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation d’un pont sur la riviĂšre Saguenay. On ne niaise pas autour du pont. Nous venons de constater un refus de la part de Legault et de la CAQ », a ajoutĂ© Marilou Vanier. M. Dufour Tremblay poursuit : « Quand la CAQ nous dit ĂȘtre Ă  l’écoute des rĂ©gions, je me demande ce que signifie pour eux une rĂ©gion ? Le dossier le plus important pour les Nord-CĂŽtiers, c’est le dĂ©senclavement. François Legault est-il au moins au courant ? Le dĂ©senclavement, ça passe par un pont Ă  Tadoussac. Nous, au Parti quĂ©bĂ©cois, on dit oui parce que nous sommes le vrai parti des rĂ©gions ! » a fait valoir le candidat pĂ©quiste dans RenĂ©-LĂ©vesque.

La CAQ a dĂ©menti ce qui serait, selon ce parti, une interprĂ©tation erronĂ©e des paroles prononcĂ©es par M. Legault durant le second dĂ©bat des chefs. Dans des propos qui ont Ă©tĂ© tenus par la suite par ce dernier afin de prĂ©ciser sa pensĂ©e et qui sont rapportĂ©s par une porte-parole de la CAQ, BĂ©nĂ©dicte Trottier Lavoie, celui-ci dĂ©clare : « J’ai de grandes ambitions pour la CĂŽte-Nord. Il semble y avoir, de plus en plus, un consensus d’avoir ce pont sur la riviĂšre Saguenay pour dĂ©senclaver la CĂŽte-Nord. Je n’ai pas changĂ© d’idĂ©e concernant le pont. J’ai toujours un prĂ©jugĂ© favorable. »

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Publié le 3 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_16 Volume_40

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Publié sur le site le 3 octobre 2022

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Élections QuĂ©bec 2022

Le caractĂšre singulier de la CĂŽte-Nord

par Éric Cyr

Source photo : Wallpapic

À l’approche de l’élection quĂ©bĂ©coise du 3 octobre prochain, voici un petit historique des deux seules circonscriptions de la CĂŽte-Nord.

La circonscription Ă©lectorale de Duplessis, dont Fermont et Schefferville font partie, a Ă©tĂ© créée en 1960 et nommĂ©e en l’honneur de l’ancien premier ministre de l’Union nationale, Maurice Le Noblet Duplessis, mort en fonction le 7 septembre 1959 Ă  Schefferville. PhĂ©nomĂšne exceptionnel qui n’a nul pareil ailleurs au QuĂ©bec, ce chĂąteau fort pĂ©quiste depuis prĂšs d’un demi-siĂšcle n’a jamais changĂ© d’allĂ©geance depuis la formation du premier gouvernement du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ) dirigĂ© par RenĂ© LĂ©vesque Ă  la suite de l’élection du 15 novembre 1976 oĂč il a prononcĂ© la fameuse phrase devenue cĂ©lĂšbre Ă  la suite de sa victoire :

« Je n’ai jamais pensĂ© que je pourrais ĂȘtre aussi fier d’ĂȘtre QuĂ©bĂ©cois. »

Électorat convaincu

Des députés du Parti québécois se sont succédé dans Duplessis depuis prÚs de cinq décennies sans jamais se faire détrÎner. Cette séquence unique a commencé avec feu Denis Perron qui a obtenu cinq mandats de 1976 à 1997. Il a été relayé par Normand Duguay qui a siégé de 1997 à 2003 et par Lorraine Richard qui a repris le flambeau en 2003.

Tradition péquiste

La CĂŽte-Nord compte aussi une autre circonscription qui porte le nom d’un premier ministre qui a marquĂ© l’histoire quĂ©bĂ©coise moderne. Le « comté » de RenĂ©-LĂ©vesque (autrefois Saguenay) a Ă©tĂ© créé en 1948 et renommĂ© en 2001 en l’honneur du fondateur du Parti quĂ©bĂ©cois, RenĂ© LĂ©vesque, surnommĂ© affectueusement « Ti-poil ». Cette circonscription est celle qui a le plus appuyĂ© la souverainetĂ© du QuĂ©bec lors du rĂ©fĂ©rendum de 1995. Adjacente Ă  Duplessis, c’est Ă©galement un bastion pĂ©quiste depuis prĂšs de deux dĂ©cennies. Le dĂ©putĂ© du PQ Lucien Lessard y a rĂ©gnĂ© de 1970 Ă  1983 avant l’incursion libĂ©rale de Ghislain Maltais, de 1983 Ă  1994, qui fut freinĂ©e par le pĂ©quiste Gabriel Yvan-Gagnon en 1994 et jusqu’en 2001. En 2002, c’est un dĂ©putĂ© de la dĂ©funte Action dĂ©mocratique du QuĂ©bec (ADQ), François Corriveau, qui y fit un trĂšs bref passage d’une annĂ©e, de 2002 Ă  2003, avant que le dĂ©putĂ© Marjolin Dufour du Parti quĂ©bĂ©cois n’y fasse sa place en 2003. Il restera en poste jusqu’en 2015 avant de transmettre les rĂȘnes Ă  un autre pĂ©quiste, Martin Ouellet, Ă©lu lors de l’élection partielle du 9 novembre 2015.

La forteresse pĂ©quiste de la CĂŽte-Nord semble bien ancrĂ©e et rĂ©siste contre vents et marĂ©es, mais ce rempart, fragilisĂ© lors de l’assaut de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) en 2018, saura-t-il rĂ©sister aux remous de la prochaine Ă©lection. Deux nouveaux candidats, qui ont travaillĂ© au sein de l’équipe de la dĂ©putĂ©e de Manicouagan, la bloquiste MarilĂšne Gill, affichent les couleurs du Parti quĂ©bĂ©cois et tenteront de reprendre le flambeau en dĂ©fendant les fortifications souverainistes : Marilou Vanier dans Duplessis et Jeff Dufour Tremblay dans RenĂ©-LĂ©vesque. La circonscription de Duplessis poursuivra-t-elle sa lune de miel qui dure depuis bientĂŽt 46 ans avec le Parti quĂ©bĂ©cois ? L’avenir et les Ă©lecteurs le diront.

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Publié le 19 septembre, 2022, dans la publication : Numéro_15 Volume_40

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Publié sur le site le 19 septembre 2022

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Circonscription de Duplessis

Dernier tour de piste pour « la tigresse de la CÎte-Nord »

par Éric Cyr

Source photo : PQ

PremiĂšre femme Ă©lue dĂ©putĂ©e sur la CĂŽte-Nord lors de l’élection gĂ©nĂ©rale de 2003, la souverainiste Lorraine Richard, qui affiche fiĂšrement la banniĂšre du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ) depuis prĂšs de 19 ans, a annoncé, le 20 janvier dernier Ă  Sept-Îles, qu’elle ne solliciterait pas de nouveau mandat en 2022, pour prendre soin de sa santé.

Le chef du Parti quĂ©bĂ©cois, Paul St-Pierre Plamondon, ainsi que le dĂ©putĂ© des Îles-de-la-Madeleine et chef parlementaire du Parti quĂ©bĂ©cois, JoĂ«l Arseneau, ont tenu, au nom de la formation politique indĂ©pendantiste, à souligner la contribution de la doyenne de leur caucus et son engagement absolu en faveur des aĂźnĂ©s, des enfants, de la cause du QuĂ©bec et, surtout, des citoyennes et des citoyens de sa circonscription et de la Côte-Nord. Selon eux, durant toutes ces annĂ©es, Lorraine Richard a toujours mis un point d’honneur à travailler pour en obtenir sans cesse davantage pour sa circonscription; elle est d’ailleurs fiĂšre d’avoir rĂ©ussi, sous le gouvernement du Parti quĂ©bĂ©cois, à obtenir 300 millions d’investissements pour Duplessis en seulement 18 mois. Ses nombreuses interventions à l’AssemblĂ©e nationale ne sont jamais passĂ©es inaperçues; reconnue pour son authenticitĂ© et sa fougue, on la surnomme mĂȘme la « tigresse de la Côte-Nord ».

« J’ai toujours Ă©tĂ© celle prĂȘte Ă  dĂ©fendre des causes, à faire avancer des projets, à aider le monde et à prĂȘter ma voix à ceux et à celles qui n’en ont pas. Au dĂ©but de ma carriĂšre politique, j’avais promis – non pas en tant que politicienne, mais bien en tant que Cayenne – qu’une fois Ă©lue, je serais la dĂ©putĂ©e de tout le monde. Aujourd’hui, j’affirme que j’ai Ă©tĂ© fidĂšle Ă  cet engagement », a tĂ©moignĂ© Lorraine Richard.

Le chef parlementaire du PQ, JoĂ«l Arseneau a dĂ©clarĂ© : « C’est sans Ă©quivoque; Lorraine Richard aura marqué et fait remarquer la circonscription de Duplessis. Cela n’a rien de surprenant : elle a toujours eu à cƓur d’amĂ©liorer le quotidien des gens, d’avoir une influence positive dans sa communautĂ©. Et sa personnalitĂ©, franche et passionnĂ©e, fait en sorte qu’elle ne s’investit pas Ă  moitié ! » Le chef du parti, Paul St-Pierre Plamondon, a renchĂ©ri : « Je suis convaincu à mon grand bonheur que Lorraine Richard demeurera une militante motivĂ©e pour l’indĂ©pendance du QuĂ©bec. Nous te remercions et te saluons, respectueusement, pour ĂȘtre si authentique, si gĂ©nĂ©reuse, si entiĂšre et si dĂ©terminĂ©e. »

Électorat convaincu

PhĂ©nomĂšne exceptionnel qui n’a nul pareil ailleurs au QuĂ©bec, la circonscription de Duplessis constitue un chĂąteau fort pĂ©quiste depuis prĂšs de 45 ans et n’a jamais changĂ© d’allĂ©geance depuis la formation du premier gouvernement du Parti quĂ©bĂ©cois dirigĂ© par RenĂ© LĂ©vesque Ă  la suite de l’élection du 15 novembre 1976. Des dĂ©putĂ©s pĂ©quistes s’y sont en effet succĂ©dĂ© depuis plus de quatre dĂ©cennies sans jamais se faire dĂ©trĂŽner. Cette sĂ©quence unique a commencĂ© avec feu Denis Perron qui a obtenu cinq mandats de 1976 Ă  1997. Il a Ă©tĂ© relayĂ© par Normand Duguay qui a siĂ©gĂ© de 1997 Ă  2003 et par Lorraine Richard qui a repris le flambeau depuis 2003.

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Publié le 31 janvier, 2022, dans la publication : numéro_2 Volume_40

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Publié sur le site le 31 janvier 2022

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CĂŽte-Nord

Le chùteau fort péquiste tient bon

par Éric Cyr

Source photo : PQ

Alea jacta est. Le sort en est jetĂ©. La volontĂ© populaire s’est fait entendre durant l’élection quĂ©bĂ©coise du 1er octobre dernier et la forteresse pĂ©quiste de la CĂŽte-Nord peuplĂ©e de « quelques irrĂ©ductibles Gaulois » a rĂ©sistĂ© Ă  une vague caquiste bleu pĂąle qui a dĂ©ferlĂ© sur l’ensemble du QuĂ©bec. Les circonscriptions de Duplessis et de RenĂ©-LĂ©vesque demeureront donc sous le giron du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ) au sein de ce retranchement nord-cĂŽtier qui « rĂ©siste encore et toujours Ă  l’envahisseur » et dans le cas de Duplessis qui demeure le bastion historique du PQ depuis la formation du premier gouvernement de RenĂ© LĂ©vesque en 1976.

Au Québec

La dĂ©mocratie s’est exprimĂ©e en sol quĂ©bĂ©cois alors qu’un total de 67 % des Ă©lecteurs ont exercĂ© leur devoir de citoyen en se prĂ©valant de leur droit de vote. La Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) de François Legault qui formera un gouvernement majoritaire a rĂ©coltĂ© la plus forte proportion de la faveur populaire avec 37 % des voix, ce qui lui a permis de rafler la majoritĂ© des circonscriptions sur l’ensemble du territoire quĂ©bĂ©cois en cumulant un total de 74 comtĂ©s. Le Parti libĂ©ral du QuĂ©bec/Quebec Liberal Party (PLQ) au pouvoir depuis 15 ans, avec une brĂšve incursion pĂ©quiste de 18 mois, a subi une cuisante dĂ©faite en ne rĂ©ussissant pas Ă  s’adjoindre la bĂ©nĂ©diction des locuteurs du français et en ne recueillant que 25 % des votes, Ă©quivalant Ă  32 circonscriptions, principalement concentrĂ©es sur l’üle de MontrĂ©al. Le PLQ n’a pas performĂ© en pĂ©riphĂ©rie de la mĂ©tropole quĂ©bĂ©coise et encore moins dans les rĂ©gions. Le premier ministre sortant Philippe Couillard a confiĂ© aprĂšs ces rĂ©sultats dĂ©cevants ĂȘtre en rĂ©flexion concernant son avenir politique et pourrait prendre la dĂ©cision de disparaĂźtre du paysage mĂ©diatique.

Le 9e chef du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ), Jean-François LisĂ©e, a Ă©tĂ© dĂ©fait par l’ancien journaliste Vincent Marissal de QuĂ©bec solidaire (QS) dans Rosemont. L’ancien conseiller au cabinet de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard a pour sa part annoncĂ© qu’il quitte ses fonctions de chef de parti en constatant que le PQ n’obtient qu’un maigre 17 % des voix, son pire nombre de siĂšges depuis 1973, et qu’il perdra son statut de groupe parlementaire Ă  l’AssemblĂ©e nationale puisqu’il ne rĂ©colte que neuf dĂ©putĂ©s, ce qui est insuffisant pour atteindre le minimum requis de 12 dĂ©putĂ©s et 20 % des voix. L’autre parti qui se proclame souverainiste, QuĂ©bec solidaire, a surpris en s’emparant de 10 siĂšges, soit un de plus que le PQ, malgrĂ© qu’il ait obtenu moins de votes que son prĂ©dĂ©cesseur avec 16 % des voix.

Une Ă©ventuelle rĂ©forme du mode de scrutin est Ă  envisager durant un mandat de la CAQ puisque le nouveau premier ministre quĂ©bĂ©cois, François Legault, qui a affirmĂ© vouloir gouverner pour l’ensemble des QuĂ©bĂ©cois Ă  la suite de sa victoire historique, s’est dit en faveur d’un tel changement durant la campagne Ă©lectorale tout comme le PQ et QS.

Et les Nord-Cîtiers


Sur la CĂŽte-Nord, le dĂ©putĂ© pĂ©quiste Martin Ouellet a Ă©tĂ© réélu pour un second mandat avec 42,2 % des votes dans la circonscription de RenĂ©-LĂ©vesque, freinant la houle caquiste qui n’a pas rĂ©ussi Ă  percer ce cuirassĂ© du PQ qui rĂ©siste depuis 15 ans. Une lutte extrĂȘmement serrĂ©e a aussi eu lieu dans Duplessis entre la candidate de la CAQ, Line Cloutier, et la dĂ©putĂ©e sortante du PQ, Lorraine Richard, qui l’a finalement emportĂ© avec 34,29 % des voix et un Ă©cart de seulement 126 votes, protĂ©geant ainsi ce vaisseau amiral qui n’a jamais changĂ© d’allĂ©geance depuis la formation du gouvernement de RenĂ© LĂ©vesque en 1976.

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Publié le 8 octobre, 2018, dans la publication : Numéro 16 Volume 36

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Publié sur le site le 9 octobre 2018

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Élections QuĂ©bec 2018

Le caractĂšre singulier de la CĂŽte-Nord

par Éric Cyr

Source : Marie-JosĂ©e Hudon / MusĂ©e des Grands QuĂ©bĂ©cois LĂ©gende : Personnage emblĂ©matique, RenĂ© LĂ©vesque a laissĂ© sa marque dans l’histoire du QuĂ©bec.

À l’approche de l’élection quĂ©bĂ©coise du 1er octobre prochain, voici un petit historique des deux seules circonscriptions de la CĂŽte-Nord.

La circonscription Ă©lectorale de Duplessis, dont Fermont et Schefferville font partie, a Ă©tĂ© créée en 1960 et nommĂ©e en l’honneur de l’ancien premier ministre de l’Union nationale, Maurice Le Noblet Duplessis, mort en fonction le 7 septembre 1959 Ă  Schefferville. PhĂ©nomĂšne exceptionnel qui n’a nul pareil ailleurs au QuĂ©bec, ce chĂąteau fort pĂ©quiste depuis prĂšs de 42 ans n’a jamais changĂ© d’allĂ©geance depuis la formation du premier gouvernement du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ) dirigĂ© par RenĂ© LĂ©vesque Ă  la suite de l’élection du 15 novembre 1976 oĂč il a prononcĂ© la fameuse phrase devenue cĂ©lĂšbre Ă  la suite de sa victoire : « Je n’ai jamais pensĂ© que je pourrais ĂȘtre aussi fier d’ĂȘtre QuĂ©bĂ©cois. »

Électorat convaincu

Des députés péquistes se sont en effet succédés dans Duplessis depuis plus de quatre décennies sans jamais se faire détrÎner. Cette séquence unique a commencé avec feu Denis Perron qui a obtenu cinq mandats de 1976 à 1997. Il a été relayé par Normand Duguay qui a siégé de 1997 à 2003 et par Lorraine Richard qui a repris le flambeau depuis 2003.

Tradition péquiste

La CĂŽte-Nord compte aussi une autre circonscription qui porte le nom d’un premier ministre qui a marquĂ© l’histoire quĂ©bĂ©coise moderne. Le comtĂ© de RenĂ©-LĂ©vesque (autrefois Saguenay) a Ă©tĂ© créé en 1948 et renommĂ© en 2001 en l’honneur du fondateur du Parti quĂ©bĂ©cois, RenĂ© LĂ©vesque, surnommĂ© affectueusement « Ti-poil ». Cette circonscription est celle qui a le plus appuyĂ© la souverainetĂ© du QuĂ©bec lors du rĂ©fĂ©rendum de 1995. Adjacente Ă  Duplessis, c’est Ă©galement actuellement un bastion pĂ©quiste depuis plus d’une quinzaine d’annĂ©es. Le dĂ©putĂ© du PQ Lucien Lessard y a rĂ©gnĂ© de 1970 Ă  1983 avant l’incursion libĂ©rale de Ghislain Maltais, de 1983 Ă  1994, qui fut freinĂ©e par le pĂ©quiste Gabriel Yvan-Gagnon en 1994 et ce, jusqu’en 2001. En 2002, c’est un dĂ©putĂ© de la dĂ©funte Action dĂ©mocratique du QuĂ©bec (ADQ), François Corriveau, qui y fit un trĂšs bref passage d’une annĂ©e de 2002 Ă  2003 avant que le dĂ©putĂ© Marjolin Dufour du Parti quĂ©bĂ©cois n’y fasse sa place en 2003. Il restera en poste jusqu’en 2015 avant de transmettre les rĂȘnes Ă  un autre pĂ©quiste, Martin Ouellet, Ă©lu lors de l’élection partielle du 9 novembre 2015.

Ce chùteau fort est péquiste depuis maintenant 42 ans.

La forteresse pĂ©quiste de la CĂŽte-Nord semble trĂšs bien ancrĂ©e et rĂ©siste contre vents et marĂ©es, mais ce rempart saura-t-il rĂ©sister aux remous de la prochaine Ă©lection ? La circonscription de Duplessis poursuivra-t-elle sa lune de miel avec le Parti quĂ©bĂ©cois ? L’avenir et les Ă©lecteurs le diront.

 

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Publié le 24 septembre, 2018, dans la publication : Numéro 15 Volume 36

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Publié sur le site le 24 septembre 2018

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