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  • Le dĂ©putĂ© nĂ©odĂ©mocrate obtient un second mandat

    Élections provinciales au Labrador

    Le député néodémocrate obtient un second mandat

  • Le Labrador ciblĂ© en cachette pour l’entreposage de dĂ©chets nuclĂ©aires

    Résidus radioactifs

    Une 12 avril, 2021

    Le Labrador ciblĂ© en cachette pour l’entreposage de dĂ©chets nuclĂ©aires

  • Un sous-ministre adjoint originaire de Fermont

    Haute fonction publique

    Un sous-ministre adjoint originaire de Fermont

  • Nomination diplomatique Ă  saveur locale

    Diplomatie internationale

    Nomination diplomatique Ă  saveur locale

  • Victoire incontestable de MarilĂšne Gill

    Circonscription de Manicouagan

    Victoire incontestable de MarilĂšne Gill

  • Transport : maillage et consensus

    CĂŽte-Nord

    Une 4 février, 2019

    Transport : maillage et consensus

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    Politique commerciale

    Tarification douaniÚre abusive et injustifiée

  • Ouvrage hydroĂ©lectrique de Muskrat Falls, la dĂ©bĂącle

    Contentieux Québec-Ottawa

    Ouvrage hydroélectrique de Muskrat Falls, la débùcle

  • Le fiasco de Muskrat Falls

    Hydroélectricité

    Le fiasco de Muskrat Falls

  • À 70 ans, Michel Beaudoin vit d’aventures et de dopamine

    Un cycliste hors du commun

    Une 16 mai, 2016

    À 70 ans, Michel Beaudoin vit d’aventures et de dopamine

canada

Le député néodémocrate obtient un second mandat

Élections provinciales au Labrador

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Le Labrador ciblĂ© en cachette pour l’entreposage de dĂ©chets nuclĂ©aires

Résidus radioactifs

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Un sous-ministre adjoint originaire de Fermont

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Nomination diplomatique Ă  saveur locale

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Victoire incontestable de MarilĂšne Gill

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Transport : maillage et consensus

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Élections provinciales au Labrador

Le député néodémocrate obtient un second mandat

par Éric Cyr

Source photo : Marcie Brown

Le dĂ©putĂ© du Nouveau parti dĂ©mocratique (NPD), Jordan Brown, qui avait gagnĂ© par seulement deux voix aprĂšs un recomptage judiciaire en 2019, a Ă©tĂ© réélu pour reprĂ©senter le Labrador Ouest par la moitiĂ© des voix lors des rĂ©centes Ă©lections provinciales Ă  Terre-Neuve-et-Labrador qui se sont tenues par la poste Ă  cause de la pandĂ©mie. Il a cumulĂ© plus de votes que ces deux plus proches rivaux rĂ©unis en rĂ©coltant un total de 1359 voix contre 780 (29 %) pour l’aspirant libĂ©ral, le maire dĂ©missionnaire de Labrador City, Wayne Button, et 577 (21 %) pour le candidat conservateur, un ancien ministre des Transports et des Travaux publics de ce parti qui avait Ă©galement dĂ» dĂ©missionner, Nick McGrath.

Le dĂ©putĂ© sortant Jordan Brown, qui avait, par sa mince victoire lors des Ă©lections prĂ©cĂ©dentes, forcĂ© le premier ministre de l’époque, Dwight Ball, Ă  se contenter d’un gouvernement libĂ©ral minoritaire, a obtenu cette fois-ci une majoritĂ© confortable de 579 votes sur le postulant libĂ©ral local. Les Ă©lecteurs de la province ont tout de mĂȘme réélu le gouvernement libĂ©ral de son successeur Andrew Furey par une trĂšs faible majoritĂ© de 22 siĂšges sur 40. Un total de 2716 citoyens du Labrador Ouest a exercĂ© son devoir de citoyen avec un taux de participation considĂ©rablement rĂ©duit par rapport au suffrage prĂ©cĂ©dent. Ce phĂ©nomĂšne est explicable en grande partie par les tergiversations nĂ©cessaires pour se procurer un bulletin de vote par la poste, ce qui en a dĂ©couragĂ© plusieurs et a grandement accru la difficultĂ© de se prononcer lors du scrutin.

L’élu du Labrador Ouest confie :

« J’ai travaillĂ© fort afin d’ĂȘtre réélu et j’ai obtenu la confiance des Ă©lecteurs pour un nouveau mandat de quatre ans. Je suis trĂšs heureux des rĂ©sultats et j’ai l’intention de continuer Ă  reprĂ©senter de mon mieux les intĂ©rĂȘts des citoyens du Labrador Ouest en mettant l’accent sur les dossiers prioritaires pour la rĂ©gion avec comme objectif de les mener Ă  terme. Je songe notamment Ă  la pĂ©nurie de rĂ©sidences et Ă  l’accessibilitĂ© au logement abordable pour les personnes Ă  faible revenu qui ont de la difficultĂ© Ă  assumer le prix Ă©levĂ© d’un loyer et qui doivent parfois mĂȘme se rĂ©signer Ă  dĂ©mĂ©nager ailleurs. Je pense aussi Ă  l’absence d’une rĂ©sidence pour aĂźnĂ©s. Le nombre de personnes ĂągĂ©es augmente et certains, dont la santĂ© est plus fragile et nĂ©cessite un suivi mĂ©dical, doivent se contenter de seulement 14 unitĂ©s de soins de longue durĂ©e Ă  l’hĂŽpital local. Il y a Ă©galement le programme de transport mĂ©dical qui devrait ĂȘtre revu et bonifiĂ© puisqu’il n’est pas adaptĂ© Ă  la rĂ©alitĂ© des gens d’ici et il ne fonctionne pas pour les gens du Labrador. » M. Brown considĂšre que ces deux premiĂšres annĂ©es en politique ont Ă©tĂ© une excellente expĂ©rience d’apprentissage et maintenant qu’il connaĂźt bien les enjeux locaux il veut se concentrer sur les grands problĂšmes qui doivent ĂȘtre abordĂ©s et rĂ©solus.

« Je remercie les rĂ©sidents du Labrador Ouest de leur soutien et de leur confiance. Ceux qui me connaissent savent que je ne me cache pas dans mon bureau. Je peux vous assurer que je serai toujours disponible pour Ă©couter les prĂ©occupations et les dolĂ©ances des citoyens que j’invite d’ailleurs Ă  me contacter. Je serai ravi de les rencontrer afin de rĂ©pondre Ă  leurs questions. »

Labrador multicolore

Quatre formations politiques qui sont reprĂ©sentĂ©es dans cette province ont ravi les quatre circonscriptions du Labrador soit le nĂ©odĂ©mocrate Jordan Brown (50 %) au Labrador Ouest, Lela M. Evans du Parti conservateur (88,8 %) dans les Monts Torngats, un candidat indĂ©pendant rĂ©cemment exclu du cabinet libĂ©ral, Perry Trimper (49,9 %) pour Lac Melville (Happy-Valley-Goose-Bay) et la ministre libĂ©rale Lisa V. Dempster (95,2 %) dans Cartwright-L’Anse-au-Clair.

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Publié le 12 avril, 2021, dans la publication : Numéro_07 Volume 39

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Publié sur le site le 12 avril 2021

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Résidus radioactifs

Le Labrador ciblĂ© en cachette pour l’entreposage de dĂ©chets nuclĂ©aires

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

Un reportage de l’émission d’affaires publiques EnquĂȘte, du diffuseur Radio-Canada, a dĂ©voilĂ© l’implication en douce de l’ancien premier ministre du Canada, Jean ChrĂ©tien, dans un projet ultra secret inĂ©dit d’importation et d’enfouissement de dĂ©chets nuclĂ©aires Ă©trangers hautement radioactifs au Labrador dont l’origine de la dĂ©marche devait rester confidentielle.

Les journalistes d’enquĂȘte ont Ă©toffĂ© le documentaire de preuves issues d’échanges de courriels, en 2019 et en 2020, entre les principaux intĂ©ressĂ©s notamment des hauts responsables japonais et amĂ©ricains associĂ©s Ă  des sociĂ©tĂ©s privĂ©es et liĂ©s dans l’ombre Ă  des facilitateurs canadiens par cette entente clandestine d’importation et d’entreposage de dĂ©chets nuclĂ©aires, des matiĂšres extrĂȘmement dangereuses et radioactives, en provenance de l’étranger. Ces derniers qui incluent des acteurs influents du milieu politico-industriel du Japon, qui souhaitent Ă  tout prix Ă©viter une fuite d’informations dans la sphĂšre publique, parlent de la construction « d’un dĂ©pĂŽt de portĂ©e mondiale pour la livraison et le stockage sĂ©curitaire des combustibles nuclĂ©aires usĂ©s » dont l’existence doit demeurer secrĂšte.

Plan secret démasqué

La vérité est finalement dévoilée au grand jour grùce au méticuleux travail des journalistes.

« Les Japonais sont trĂšs intĂ©ressĂ©s par un dĂ©pĂŽt gĂ©ologique en profondeur dans le bouclier prĂ©cambrien au Canada », peut-on lire dans l’une de ces correspondances Ă©lectroniques.

Ce n’est pas tout, les instigateurs de la dĂ©marche discrĂšte d’importation de combustibles irradiĂ©s sont de connivence avec le bonze libĂ©ral qui agit Ă  titre d’avocat-conseil pour le cabinet d’avocats pour lequel il travaille auprĂšs des promoteurs du projet, des hommes d’affaires nippons et amĂ©ricains qui lorgnent du cĂŽtĂ© du granit sec du Labrador qu’ils considĂšrent comme parfait pour l’utilisation qu’ils souhaitent en faire. L’ex-chef de l’État canadien plaide pour faire du pays une destination permanente privilĂ©giĂ©e pour les dĂ©chets nuclĂ©aires mondiaux et vante le roc dur de ce territoire qui n’a jamais eu aucun tremblement de terre Ă  sa connaissance, ce qui en fait Ă  ses dires un endroit idĂ©al pour effectuer des forages et aller y dĂ©poser les dĂ©chets nuclĂ©aires Ă  5000 pieds dans le sol.

AccĂšs au pouvoir

L’ancien politicien, qui a reconnu qu’il a abusĂ© de son titre d’ancien dirigeant, mais niĂ© le fait qu’il serait le conseiller de confiance de l’actuel premier ministre Justin Trudeau dans les grandes dĂ©cisions stratĂ©giques, a aussi dĂ©menti faire du lobbying. Il a pourtant Ă©tĂ© aperçu se dirigeant vers la rĂ©union du conseil des ministres aprĂšs la réélection de Trudeau fils. Dans ce reportage, M. ChrĂ©tien affiche un manque de considĂ©ration, voire du mĂ©pris, pour les citoyens des territoires nordiques concernĂ©s en laissant entendre qu’il est prĂ©fĂ©rable de choisir le Labrador plutĂŽt que MontrĂ©al pour un tel projet et n’a aucun remords Ă  lĂ©guer un problĂšme qui pourrait survenir dans 10 000 ans aux politiciens de l’avenir. Ce dernier croit que le Canada, qui vend de l’uranium, aurait une responsabilitĂ© dans le stockage des rĂ©sidus radioactifs.

Ramifications

Selon les informations contenues dans le reportage, une entreprise amĂ©ricaine, Tera Volt, est impliquĂ©e dans le processus. Quelle coĂŻncidence, Greg Mercer, le chef de cabinet de l’ex-premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, le libĂ©ral Dwight Ball, Ă©tait lobbyiste pour cette compagnie avant sa carriĂšre politique. Bien que son successeur du mĂȘme parti, Andrew Furey, ait dĂ©clarĂ©, aprĂšs que la nouvelle a Ă©tĂ© rendue publique, qu’il n’y a aucune possibilitĂ© que le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador approuve un projet secret qui verrait des dĂ©chets nuclĂ©aires entreposĂ©s au Labrador, le dĂ©putĂ© nĂ©odĂ©mocrate du Labrador Ouest, Jordan Brown, exige que Furey passe de la parole aux actes en dĂ©posant un projet de loi qui Ă©tayerait ses dĂ©clarations par une interdiction pure et simple de stocker ces matiĂšres radioactives sur ce territoire. Une fois la stupĂ©faction passĂ©e, un groupe de citoyens en colĂšre du Labrador composĂ© de dĂ©tracteurs qui s’opposent fortement Ă  cette idĂ©e s’est rapidement organisĂ© et a lancĂ© la page Facebook : Labradorians Against Any Proposed Nuclear Waste Dump in the Big Land.

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Publié le 12 avril, 2021, dans la publication : Numéro_07 Volume 39

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Publié sur le site le 12 avril 2021

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Haute fonction publique

Un sous-ministre adjoint originaire de Fermont

par Éric Cyr

Source photo : LinkedIn

L’ancien Fermontois Daniel Roussy a Ă©tĂ© nommĂ©, le 12 novembre dernier, sous-ministre adjoint dĂ©lĂ©guĂ© du secteur des services juridiques au Bureau du Conseil privĂ© (BCP) Ă  Ottawa, un comitĂ© indĂ©pendant du cabinet fĂ©dĂ©ral qui gĂšre les procĂ©dures de dĂ©cision au sein du conseil des ministres et assure la coordination entre les ministĂšres.

Le BCP, le plus haut organe de la fonction publique fĂ©dĂ©rale, est le secrĂ©tariat du Conseil privĂ© et du cabinet chargĂ© de conseiller de maniĂšre impartiale le premier ministre par des conseils objectifs neutres basĂ©s sur l’expertise de la fonction publique et en concertation avec les ministĂšres des diffĂ©rents paliers de gouvernements. Le BCP ne manifeste aucun parti pris contrairement au cabinet du premier ministre qui regroupe des collaborateurs politiques du chef du gouvernement. Un autre volet de son mandat est la direction de la fonction publique : il coordonne le travail des ministĂšres et agences du gouvernement du Canada et prĂ©pare les nominations des hauts fonctionnaires. Son portefeuille comprend aussi le ministre des Affaires intergouvernementales, le leader du gouvernement Ă  la Chambre des communes et le ministre des Institutions dĂ©mocratiques. DirigĂ© par le greffier, qui porte depuis 1940 la dĂ©signation de secrĂ©taire du cabinet, le ministĂšre du premier ministre aide le gouvernement Ă  rĂ©aliser sa vision, ses objectifs et ses dĂ©cisions avec efficacitĂ©. Le BCP est l’un des plus anciens et plus importants organismes centraux du gouvernement du Canada.

Expérience fermontoise

Selon monsieur Roussy, dont le pĂšre d’origine gaspĂ©sienne Ă©tait conducteur de grues mobiles Ă  la mine du Mont-Wright Ă  l’époque oĂč cette derniĂšre Ă©tait exploitĂ©e par la compagnie miniĂšre QuĂ©bec Cartier, cette nomination est quelque peu reliĂ©e Ă  son expĂ©rience dans la ville nordique qui a marquĂ© son enfance de façon positive : « Je me souviens d’une formation que j’ai suivie en leadership dans le cadre de ma carriĂšre. J’y ai appris que l’endroit oĂč l’on grandit façonne en grande partie notre tempĂ©rament et dĂ©veloppe nos aptitudes. Fermont constitue selon moi un microcosme particulier et en quelque sorte un laboratoire expĂ©rimental qui m’a permis de ne pas avoir peur de l’inconnu, d’expĂ©rimenter et de dĂ©velopper un esprit innovateur. Nous avions Ă  l’époque accĂšs Ă  tous les outils modernes nĂ©cessaires Ă  assurer notre plein potentiel : des ordinateurs Ă  l’école, des infrastructures sportives avant-gardistes, une bibliothĂšque bien garnie que je frĂ©quentais souvent, car Internet n’existait pas encore. Nous devions aussi apprendre Ă  bien communiquer de façon claire et prĂ©cise puisque la distorsion d’un message amplifiĂ©e par le phĂ©nomĂšne du tĂ©lĂ©phone arabe pouvait parfois s’avĂ©rer problĂ©matique dans ce petit milieu isolĂ©. »

Daniel Roussy a obtenu un baccalaurĂ©at en droit Ă  l’UniversitĂ© d’Ottawa oĂč il a suivi une formation juridique en Common Law et en droit civil du QuĂ©bec avant de complĂ©ter un diplĂŽme supĂ©rieur d’études en gestion de l’administration publique de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec – École nationale d’administration publique. Il a aussi Ă©tudiĂ© au Harvard Kennedy School Ă  Cambridge au Massachusetts aux États-Unis. Il Ă©tait, jusqu’à sa rĂ©cente nomination, directeur gĂ©nĂ©ral et avocat gĂ©nĂ©ral principal des services juridiques d’Affaires mondiales Canada – le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres. Auparavant, il a aussi occupĂ© le poste de sous-directeur exĂ©cutif et avocat gĂ©nĂ©ral au secteur des affaires juridiques du Conseil de la radiodiffusion et des tĂ©lĂ©communications canadiennes (CRTC) et a occupĂ© diverses fonctions au ministĂšre de la Justice du Canada notamment aux services juridiques de PĂȘches et OcĂ©ans Canada et Ă  Emploi et DĂ©veloppement social Canada. Demeurant maintenant Ă  Gatineau, il cĂ©lĂšbrera sous peu ses 25 ans de mariage avec sa conjointe Gillian avec qui ils sont parents de cinq enfants.

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Publié le 18 novembre, 2019, dans la publication : Numéro_19 Volume 37

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Publié sur le site le 18 novembre 2019

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Diplomatie internationale

Nomination diplomatique Ă  saveur locale

par Éric Cyr

LĂ©gende photo : Le nouvel agent diplomatique en Croatie, Alan Bowman, lors de la prĂ©sentation de ses lettres de crĂ©ance Ă  la prĂ©sidente croate Kolinda Grabar-Kitarović. Source photo : Ambassade du Canada en Croatie

L’ancien Fermontois Alan Bowman a Ă©tĂ© nommĂ© ambassadeur du Canada auprĂšs de la RĂ©publique de Croatie par la ministre fĂ©dĂ©rale des Affaires Ă©trangĂšres, Chrystia Freeland, le 9 septembre dernier. L’émissaire canadien Ă  l’étranger, qui a commencĂ© son Ă©ducation dans la communautĂ© nordique, a par la suite poursuivi des Ă©tudes supĂ©rieures qui l’ont propulsĂ© vers une brillante carriĂšre.

Des études poussées

Le haut fonctionnaire a quittĂ© le centre Ă©ducatif de Fermont pour aller terminer ses Ă©tudes secondaires au dĂ©funt SĂ©minaire Saint-Augustin avant de poursuivre au collĂšge privĂ© Jean-de-BrĂ©beuf. Il a par la suite obtenu un baccalaurĂ©at (B.A.) avec spĂ©cialisation en Ă©conomie de l’UniversitĂ© McGill Ă  MontrĂ©al, un diplĂŽme de troisiĂšme cycle (DEA) en Ă©conomie appliquĂ©e de l’Institut d’études politiques de Paris en France et une maĂźtrise en sciences Ă©conomiques (M. Sc.) de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al.

Parcours impressionnant

Le diplomate est entrĂ© au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres et du Commerce international en 1996 oĂč, Ă  l’administration centrale, il a Ă©tĂ© directeur adjoint de la Direction des relations Ă©conomiques internationales et des sommets, directeur de la Direction des politiques sur l’Asie-Pacifique, directeur de la Direction des stratĂ©gies rĂ©gionales ainsi que directeur de la recherche sur la politique Ă©trangĂšre. Il a Ă©galement Ă©tĂ© prĂ©sident du comitĂ© sur le commerce et l’investissement du Forum de coopĂ©ration Ă©conomique de l’Asie-Pacifique (APEC) et affectĂ© au Bureau du Conseil privĂ©. À l’étranger, il a travaillĂ© Ă  Bangkok en ThaĂŻlande, Ă  la mission permanente auprĂšs des Nations unies Ă  New York aux États-Unis et plus rĂ©cemment, il a Ă©tĂ© ministre conseiller et chef de mission adjoint Ă  la mission auprĂšs de l’Union europĂ©enne (UE) Ă  Bruxelles en Belgique ainsi qu’observateur permanent du Canada auprĂšs du Conseil de l’Europe.

Son enfance

Alan Bowman, qui a aussi habitĂ© Ă  Port-Cartier, a toujours Ă©tĂ© un Ă©lĂšve studieux et conserve de bons souvenirs du milieu fermontois oĂč il a grandi. Ses parents constituaient un couple heureux pendant prĂšs de 50 ans avant leur triste dĂ©cĂšs en 2011. Ils avaient choisi Fermont, oĂč ils ont vĂ©cu de nombreuses annĂ©es, afin de s’y Ă©tablir. Son pĂšre, Richard Bowman, Ă©tait analyste et planificateur minier Ă  la compagnie QuĂ©bec Cartier et sa mĂšre, RenĂ©e Bezeau Bowman, maĂźtresse de poste. Sa sƓur, Jennifer, qui est fiĂšre des accomplissements de son frĂšre, habite toujours Ă  Fermont avec son conjoint Hugues Plante, oĂč elle Ă©lĂšve sa famille.

Selon M. Bowman : « Au cours de toutes mes affectations Ă  l’étranger au service de mes concitoyens, j’ai toujours Ă©tĂ© trĂšs fier de dire que je viens de Fermont, ville du Nord oĂč j’ai passĂ© une jeunesse heureuse marquĂ©e par les aurores borĂ©ales et le lac Daviault, qui me manquent Ă©normĂ©ment. »

Affaires mondiales Canada gĂšre les relations diplomatiques, fournit les services consulaires, fait la promotion du commerce international du pays et dirige le dĂ©veloppement international et l’aide humanitaire du Canada.

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Publié le 4 novembre, 2019, dans la publication : Numéro_18 Volume 37

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Publié sur le site le 4 novembre 2019

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Circonscription de Manicouagan

Victoire incontestable de MarilĂšne Gill

par Éric Cyr

Source photo : Bloc québécois

À peine réélue par une Ă©crasante majoritĂ© de 54 % des voix, lors du scrutin du 21 octobre dernier, la dĂ©putĂ©e de Manicouagan, MarilĂšne Gill, du Bloc quĂ©bĂ©cois (BQ) effectue un retour en force en entamant son second mandat avec optimisme et dĂ©termination. Combative, elle a dĂ©jĂ  repris le flambeau des intĂ©rĂȘts nord-cĂŽtiers afin d’assurer la continuitĂ© des dossiers Ă  Ottawa et souhaite mettre en branle des Ă©tats gĂ©nĂ©raux sur la CĂŽte-Nord afin de briser son isolement, une idĂ©e qui est trĂšs bien accueillie par ses concitoyens.

Fourbir les armes

La politicienne bloquiste se dit satisfaite de la campagne Ă©lectorale qu’elle a menĂ©e avec Ă©nergie et remercie les Ă©lecteurs de lui faire confiance. Elle explique que l’objectif de tenir des Ă©tats gĂ©nĂ©raux sur la CĂŽte-Nord et son dĂ©senclavement en particulier est principalement de permettre d’entendre les groupes nord-cĂŽtiers et d’expliquer les grands enjeux auxquels est confrontĂ©e la rĂ©gion tout en lui donnant de la crĂ©dibilitĂ© et de la visibilitĂ©. Il s’agit de brosser un portrait d’ensemble de la situation actuelle, de faire le point et de transmettre l’information exacte aux citoyens afin qu’ils comprennent bien le processus dans une perspective globale avant d’enclencher des actions concrĂštes structurantes et dĂ©terminantes qui mĂšneront Ă©ventuellement Ă  l’aboutissement des prĂ©pondĂ©rances rĂ©gionales et de la prioritĂ© Ă©vidente qu’est le dĂ©senclavement.

L’épaule Ă  la roue

La dynamique a complĂštement changĂ© dans le contexte de cette nouvelle lĂ©gislature puisque le BQ, qui a effectuĂ© une remarquable remontĂ©e en rĂ©coltant 32 siĂšges, affiche toute sa lĂ©gitimitĂ©. Le QuĂ©bec n’a jamais Ă©tĂ© aussi fort Ă  Ottawa en plus d’une dĂ©cennie et le BQ dĂ©tient la balance du pouvoir au QuĂ©bec. Mme Gill se veut rassembleuse et amorce son nouveau mandat en demeurant prĂšs des aspirations lĂ©gitimes de ses concitoyens tout en Ă©tant convaincue que son parti ira chercher des gains significatifs pour la CĂŽte-Nord et pour le QuĂ©bec.

« Le Bloc quĂ©bĂ©cois est le seul parti qui dĂ©fend et qui promeut les intĂ©rĂȘts du QuĂ©bec, rien que du QuĂ©bec, et cela, sans compromis. Que ce soit dans les dossiers Ă©conomiques, sociaux ou environnementaux, nous veillons Ă  ce que le QuĂ©bec soit respectĂ© et Ă  ce qu’il reçoive sa juste part du fĂ©dĂ©ral. Nous sommes un parti indĂ©pendantiste et cela suppose nĂ©cessairement que nous soyons rĂ©solument nationalistes. C’est pourquoi les Nord-CĂŽtiers peuvent Ă©galement compter sur nous pour dĂ©fendre les consensus de l’AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec ainsi que pour porter des dossiers qui touchent directement Ă  notre nation, tels que la laĂŻcitĂ© (loi 21), la langue française ou encore la culture. En rĂ©sumĂ©, c’est simple : le QuĂ©bec, c’est nous ! » rappelle la dĂ©putĂ©e nord-cĂŽtiĂšre qui considĂšre que les gens ont votĂ© avec leur cƓur.

« Je suis fiĂšre d’avoir pris plusieurs engagements qui m’ont Ă©tĂ© demandĂ©s sur le terrain par les Nord-CĂŽtiers. Que ce soit entre autres pour le dĂ©senclavement de la CĂŽte-Nord, pour la protection des fonds de pension et des assurances des travailleurs et des retraitĂ©s, pour les demandes des PremiĂšres nations et pour la rĂ©forme de l’assurance-emploi, le travail que je propose d’effectuer vise Ă  donner toute la place Ă  la population de façon Ă  contribuer Ă  son mieux-ĂȘtre. Je suis Ă©galement fiĂšre que le Bloc quĂ©bĂ©cois les ait inscrits dans sa plateforme Ă©lectorale nationale. Cela montre toute l’importance que nous accordons Ă  nos rĂ©gions », conclut la dĂ©putĂ©e bloquiste.

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Publié le 4 novembre, 2019, dans la publication : Numéro_18 Volume 37

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Publié sur le site le 4 novembre 2019

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CĂŽte-Nord

Transport : maillage et consensus

par Éric Cyr

AprĂšs avoir rencontrĂ© une imposante dĂ©lĂ©gation nord-cĂŽtiĂšre qui s’était dĂ©placĂ©e Ă  Ottawa Ă  la fin de l’annĂ©e derniĂšre, le ministre fĂ©dĂ©ral de l’Infrastructure et des CollectivitĂ©s, François-Philippe Champagne, Ă©tait de passage sur la CĂŽte-Nord les 22, 23 et 24 janvier dernier Ă  l’invitation des Ă©lus de cette vaste rĂ©gion. La dĂ©putĂ©e de Manicouagan, MarilĂšne Gill, qui avait facilitĂ© la dĂ©marche dans la capitale fĂ©dĂ©rale et qui demeure convaincue de l’importance de dĂ©senclaver la CĂŽte-Nord, n’a pu se rendre Ă  la rencontre en raison du caucus prĂ©sessionnel du Bloc quĂ©bĂ©cois.

Le ministre du cabinet Trudeau a d’abord assistĂ© Ă  un dĂźner-confĂ©rence organisĂ© par la Chambre de commerce de Sept-Îles avant de se rendre Ă  Baie-Comeau le lendemain. Le sujet des transports, et en particulier la nĂ©cessitĂ© pour la rĂ©gion du prolongement de la route 138, a mobilisĂ© sans surprise l’attention durant sa brĂšve visite.

Unité exemplaire

Il Ă©tait impatiemment attendu Ă  Sept-Îles par une impressionnante brochette de personnalitĂ©s influentes, composĂ©e de nombreux Ă©lus et d’intervenants du milieu socio-Ă©conomique, qui l’a sensibilisĂ© au sujet des dĂ©faillances logistiques du transport sur la CĂŽte-Nord et qui a discutĂ© des grands enjeux relatifs Ă  ce domaine, en tĂȘte d’affiche depuis des dĂ©cennies. Ils ont Ă©voquĂ© leurs prĂ©occupations lĂ©gitimes concernant le manque d’efficacitĂ© des modes de transport et le prolongement trĂšs attendu de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon. Ce sont essentiellement les aspects de la fluiditĂ© ainsi que la libre circulation des personnes et des marchandises, et ce, jusqu’au Labrador, dont il est question. Rappelons que pour nos voisins, le seul accĂšs terrestre passe par les deux liens routiers de la CĂŽte-Nord au QuĂ©bec incluant la route 389.

Au diapason et à l’unisson

Image forte, de nombreux Ă©lus s’agglutinaient autour de la table d’honneur afin d’accueillir le reprĂ©sentant du gouvernement canadien. AlignĂ©s pour l’évĂ©nement, on retrouvait le prĂ©sident de l’Association des MRC de la CĂŽte-Nord et maire de Sept-Îles RĂ©jean Porlier, le prĂ©fet de la MRC de Minganie Luc NoĂ«l, le prĂ©fet de Manicouagan Marcel Furlong, la prĂ©fĂšte de la MRC de la Haute-CĂŽte-Nord Micheline Anctil, le prĂ©fet de la MRC de Golfe-du-Saint-Laurent et maire de Gros-MĂ©catina Randy Jones, le maire de Baie-Comeau Yves Montigny, le maire de Port-Cartier Alain Thibault, le maire de Havre-Saint-Pierre Pierre Cormier, le maire de l’Île d’Anticosti John Pineault, le maire de Ragueneau Joseph Imbeault, le maire de Pointe-Lebel Normand Morin, le maire de Godbout Jean-Yves Bouffard, le maire de Baie-Johan-Beetz Martin CĂŽtĂ©, le prĂ©fet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont Martin St-Laurent, l’administrateur de la Ville de Schefferville Ghislain LĂ©vesque, le maire d’Happy-Valley-Goose Bay Wally Andersen et le maire de Wabush Ron Barron, tous deux du Labrador, et plusieurs chefs de communautĂ©s autochtones, le chef de Uashat mak Mani-Utenam Mike McKenzie, le chef de Unamen Shipu Brian Mark, le chef de Pakua Shipu Denis MestenapĂ©o, le chef d’Ekuanitshit Jean-Charles PiĂ©tacho et le chef de Nutashkuan Rodrigue Wapistan. Solidaire de la dĂ©marche, la dĂ©putĂ©e de Duplessis Lorraine Richard du Parti quĂ©bĂ©cois a mandatĂ© son attachĂ©e politique afin de la remplacer, car elle devait assister Ă  une rĂ©union de caucus.

Des gens d’influence

Plusieurs dignitaires notables faisaient partie des invitĂ©s, notamment des reprĂ©sentants du cabinet du ministre quĂ©bĂ©cois de l’Énergie et des Ressources naturelles et de la direction gĂ©nĂ©rale de la CĂŽte-Nord de Transports QuĂ©bec, des reprĂ©sentants des Affaires autochtones du Canada, la prĂ©sidente de la SociĂ©tĂ© du Plan Nord Élizabeth Blais, le prĂ©sident du Port de Sept-Îles Pierre CĂŽtĂ©, le directeur gĂ©nĂ©ral de Tourisme CĂŽte-Nord Mario Leblanc, le directeur gĂ©nĂ©ral de Transport ferroviaire Tshiuetin Orlando Cordova, des reprĂ©sentants de l’industrie incluant le chef des opĂ©rations de la miniĂšre Rio Tinto IOC Maurice McClure et le directeur gĂ©nĂ©ral de Port et Chemin de fer QNS&L Benoit MĂ©thot, le directeur du dĂ©veloppement stratĂ©gique d’Aluminerie Alouette Richard Lapierre, le directeur des ressources humaines du CISSS CĂŽte-Nord Marc Brouillette, le prĂ©sident de DĂ©veloppement Ă©conomique Sept-Îles Langis St-Gelais et la prĂ©sidente de la Chambre de commerce de Sept-Îles Karine Lebreux.

Consensus indéniable

Dans le cadre de cette seconde rencontre en moins de deux mois entre des Ă©lus nord-cĂŽtiers et le ministre Champagne, ce dernier a reconnu l’intĂ©rĂȘt de rĂ©ellement relier le pays d’un ocĂ©an Ă  l’autre. Celui-ci s’est senti interpellĂ© par l’unitĂ© et la dĂ©termination des dĂ©cideurs politiques multiethniques issus des deux cĂŽtĂ©s de la frontiĂšre QuĂ©bec-Labrador. Le visiteur fĂ©dĂ©ral a affirmĂ© avoir rarement vu un consensus si fort autour d’un projet dans l’ensemble d’une rĂ©gion et qui mobilise tant les leaders politiques et autochtones de deux provinces.

Clarté indiscutable

La cohĂ©sion du message dont la pertinence rĂ©sonne de façon unanime et sans fausses notes ne pouvait faire autrement que l’impressionner.

Il a semblĂ© Ă  l’écoute des revendications et notamment celle qui fait consensus et qu’il place en priorité : le prolongement et l’aboutissement de la route 138 en Basse-CĂŽte-Nord. M. Champagne souhaite l’avancement de ce dossier qu’il a qualifiĂ© de projet ambitieux et d’envergure. Ce qui Ă©tait auparavant considĂ©rĂ© comme un rĂȘve, en tenant compte des 400 kilomĂštres nĂ©cessaires pour la connexion interprovinciale, fait aujourd’hui parler de lui, ce que le ministre considĂšre ĂȘtre un pas important. Il a d’ailleurs dit espĂ©rer ĂȘtre en mesure d’annoncer d’éventuels investissements pour le lancement des travaux dĂšs cet Ă©tĂ©.

Détermination exemplaire

Illustrant bien la sĂ©rieuse problĂ©matique dont est victime la rĂ©gion en matiĂšre de transports, le maire de Labrador City, Wayne Button, n’a pu assister Ă  la rencontre, car son vol Ă©tait clouĂ© au sol, contrairement aux maires de Wabush et de Fermont partis la veille. Le prĂ©fet Randy Jones a, pour sa part, rĂ©ussi Ă  s’envoler in extremis afin de se rendre Ă  la rencontre malgrĂ© les conditions mĂ©tĂ©o difficiles, mais son retour lui a pris quatre jours, car il a dĂ» rentrer par bateau et le bateau a Ă©tĂ© retardĂ© Ă  cause des intempĂ©ries.

Volonté mitigée

MalgrĂ© la volontĂ© du ministre quĂ©bĂ©cois des Transports, François Bonnardel, qui souhaite voir aboutir le projet d’ici une dĂ©cennie et qui a dĂ©posĂ© une demande de contribution fĂ©dĂ©rale de 94 millions de dollars pour rĂ©aliser des tronçons totalisant environ 85 kilomĂštres qui relieraient Kegaska Ă  La Romaine et TĂȘte-Ă -la-Baleine Ă  Kegaska, son homologue fĂ©dĂ©ral ne s’est toujours pas engagĂ© de façon formelle et attend les orientations provinciales de QuĂ©bec et de Terre-Neuve-et-Labrador avant de s’engager. Ottawa peut investir Ă  hauteur de 60 % pour des projets en infrastructures.

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Publié le 4 février, 2019, dans la publication : Numéro 2 Volume 37

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Publié sur le site le 4 février 2019

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Politique commerciale

Tarification douaniÚre abusive et injustifiée

par Éric Cyr

Le 45e prĂ©sident des États-Unis, le rĂ©publicain Donald Trump, s’est mis en porte Ă  faux avec les chefs d’État des pays les plus riches du monde lors du Sommet du G7 dans Charlevoix au QuĂ©bec. PrĂ©alablement Ă  cette rencontre, le Syndicat des MĂ©tallos/Steelworkers dĂ©nonçait dĂ©jĂ  les tarifs douaniers injustes sur l’acier et l’aluminium rĂ©cemment imposĂ©s par le gouvernement amĂ©ricain, qui nuiront au commerce et aux travailleurs des deux cĂŽtĂ©s de la frontiĂšre canado-amĂ©ricaine, tout en freinant l’économie.

Quece soit au plan Ă©conomique ou sur celui de la sĂ©curitĂ© nationale, rien ne justifie l’imposition par les États-Unis d’une protection tarifaire sur ces deux alliages mĂ©talliques provenant du Canada, fait valoir le syndicat qui reprĂ©sente des dizaines de milliers de travailleurs des secteurs de l’acier et de l’aluminium, tant au Canada qu’aux États-Unis. Cette montĂ©e du protectionnisme pourrait mener Ă  un ralentissement du marchĂ© nord-amĂ©ricain.

SouriciÚre économique

Les MĂ©tallos ont rĂ©agi Ă  la suite de la sortie du secrĂ©taire amĂ©ricain au Commerce, Wilbur Ross, qui a annoncĂ© que l’administration Trump imposera des tarifs douaniers de 25 % sur les exportations d’acier canadien et de 10 % sur celles d’aluminium. « Le Canada a toujours Ă©tĂ© exemptĂ© de tels tarifs par le passĂ© parce que rien ne justifie le recours Ă  une telle mesure, tant au chapitre de l’économie que de la sĂ©curitĂ© nationale. L’acier et l’aluminium canadiens n’ont rien Ă  voir avec le problĂšme qui prĂ©occupe l’administration amĂ©ricaine, ils ne font pas partie du problĂšme. Imposer ainsi des tarifs Ă  l’acier et l’aluminium canadien risque de nuire aux Ă©conomies et aux travailleurs des États-Unis et du Canada », fait valoir le directeur canadien des MĂ©tallos, Ken Neumann.

Solidarité continentale

Les dirigeants du Syndicat des MĂ©tallos des deux pays avaient fait des reprĂ©sentations pour Ă©viter de telles barriĂšres commerciales, menant Ă  une exemption temporaire pour les producteurs canadiens. « Le Canada n’est pas le problĂšme. La dĂ©cision de retirer le Canada de la liste des exemptions est inacceptable, elle remet sĂ©rieusement en question la conception et l’orientation de la politique commerciale de l’administration Trump », fait valoir le prĂ©sident international du Syndicat des MĂ©tallos, Leo W. Gerard.

« Cette dĂ©cision fait fi de la nature Ă©quitable des Ă©changes commerciaux d’acier et d’aluminium entre le Canada et les États-Unis. Elle passe outre Ă  la volontĂ© du gouvernement canadien de renforcer ses lois et la coopĂ©ration avec les États-Unis pour combattre les pratiques commerciales dĂ©loyales menĂ©es par d’autres pays », poursuit le syndicaliste.

Mercantilisme erroné

« Ces nouveaux tarifs douaniers destinĂ©s aux producteurs canadiens d’acier et d’aluminium sont intenables pour l’économie amĂ©ricaine, laquelle a besoin de notre aluminium et de notre acier. Nos industries manufacturiĂšres sont fortement interreliĂ©es et ça profite aux travailleurs des deux pays. Ces tarifs injustifiĂ©s entraĂźneront des rĂ©percussions Ă©conomiques de chaque cĂŽtĂ© de la frontiĂšre », souligne le directeur quĂ©bĂ©cois des MĂ©tallos, Alain Croteau. Selon le directeur des MĂ©tallos pour l’Ontario et l’Atlantique, Marty Warren, le Canada n’est pas un mauvais joueur et rien ne justifie d’imposer de telles sanctions sur les importations canadiennes : « Le Canada et les États-Unis doivent se concentrer sur les pays ayant des pratiques commerciales prĂ©datrices et destructrices qui nuisent aux industries et aux emplois dans nos deux pays comme la Chine, l’Égypte, l’Inde, la Malaisie, la CorĂ©e, la Russie, la Turquie et le Vietnam. » Le directeur des MĂ©tallos pour l’Ouest canadien, Stephen Hunt, ajoute : « MĂȘme la preuve rĂ©unie par l’administration amĂ©ricaine montre que le Canada est un partenaire commercial fiable et Ă©quitable et ne constitue pas une menace pour la sĂ©curitĂ© nationale aux États-Unis. »

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Publié le 25 juin, 2018, dans la publication : Numéro 12 Volume 36

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Publié sur le site le 21 juin 2018

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Contentieux Québec-Ottawa

Ouvrage hydroélectrique de Muskrat Falls, la débùcle

par Éric Cyr

Source photo : Nalcor

Le projet hydroĂ©lectrique de Muskrat Falls, au Labrador, est aux prises avec d’importants dĂ©passements de coĂ»ts qui dĂ©bordent largement du scĂ©nario original anticipĂ©. Lors du dĂ©marrage du projet en 2010, les Ă©valuations initiales parlaient de 6,2 milliards de dollars, mais ce montant est actuellement fixĂ© Ă  11,4 milliards soit prĂšs du double et les estimations se dirigent allĂšgrement vers les 15 milliards. À la suite de ces dĂ©rĂšglements, Terre-Neuve-et-Labrador a lancĂ© un appel d’urgence au gouvernement du Canada afin de lui demander d’absorber une partie de cette somme. La nouvelle centrale devait originellement ĂȘtre prĂȘte l’an prochain, mais son ouverture a Ă©tĂ© reportĂ©e de deux ans.

Deux poids deux mesures

L’aide fĂ©dĂ©rale consentie en 2013 par le gouvernement conservateur de Stephen Harper avec l’appui des partis d’opposition, Ă  l’exception du Bloc quĂ©bĂ©cois, consistait au dĂ©part en une garantie de prĂȘts de 6,4 milliards, mais le gouvernement libĂ©ral de Justin Trudeau a rĂ©cemment reconnu les mĂȘmes arguments que ceux retenus par le gouvernement fĂ©dĂ©ral prĂ©cĂ©dent soit que ce projet abonde dans l’intĂ©rĂȘt supĂ©rieur des provinces atlantiques et de la lutte aux gaz Ă  effet de serre et a Ă©levĂ© sa garantie de prĂȘt de 2,9 milliards supplĂ©mentaires totalisant donc 9,3 milliards. Le ministre canadien des Ressources naturelles, Jim Carr, a annoncĂ© qu’il porterait assistance Ă  Terre-Neuve-et-Labrador en affirmant que cette aide contribuera Ă  l’atteinte des cibles canadiennes en matiĂšre de changement climatique et Ă  l’autonomie Ă©nergĂ©tique de l’Atlantique. Ce dernier justifie sa dĂ©cision par la fragilitĂ© financiĂšre de Terre-Neuve-et-Labrador, durement touchĂ©e par la baisse du prix des hydrocarbures. « Nous pensons que c’est la chose responsable Ă  faire. » Le ministre Carr dit s’ĂȘtre entretenu « par courtoisie » avec son homologue quĂ©bĂ©cois, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord, Pierre Arcand, pour l’aviser de sa dĂ©cision.

DĂ©cision « inacceptable » d’Ottawa

Le gouvernement quĂ©bĂ©cois exige une compensation Ă  la suite de cette dĂ©cision d’Ottawa prise contre l’avis de QuĂ©bec qui dĂ©nonce cette « concurrence dĂ©loyale » Ă©tant donnĂ© qu’Hydro-QuĂ©bec n’a jamais obtenu de telles garanties ni bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une pareille aide lors de ses grands chantiers. Le gouvernement du QuĂ©bec estime dĂ©sormais qu’il y a un « dĂ©sĂ©quilibre » dans le marchĂ© Ă©nergĂ©tique du pays. De plus, au lieu de faire appel Ă  l’expertise quĂ©bĂ©coise reconnue en matiĂšre de grands barrages, l’ancien premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Dany Williams, avait prĂ©fĂ©rĂ© une entreprise italienne qui ne rĂ©ussit pas Ă  livrer la marchandise puisque les dĂ©lais et les coĂ»ts grimpent de façon inquiĂ©tante. QuĂ©bec parle de « dĂ©cision inacceptable d’Ottawa. » Selon le ministre quĂ©bĂ©cois des Affaires intergouvernementales canadiennes, Jean-Marc Fournier :

« C’est une dĂ©cision inexplicable et inacceptable. C’est un geste unilatĂ©ral qui n’a pas tenu compte de la voix du QuĂ©bec. Ils ont choisi l’approche divisive (de clivage). Ils ont choisi d’opposer le QuĂ©bec et Terre-Neuve. Ils ont choisi la formule perdant-gagnant. »

Quant Ă  la prĂ©tention du gouvernement du Canada d’amĂ©liorer son bilan Ă©nergĂ©tique en appuyant Muskrat Falls, le ministre Fournier estime que le fĂ©dĂ©ral aurait plutĂŽt dĂ» asseoir ensemble les provinces et trouver une façon Ă©quitable de financer tous les projets du mĂȘme type.

Mollesse, diplomatie et espoir

Le premier ministre du QuĂ©bec, le libĂ©ral Philippe Couillard, navigue sur la voie diplomatique et est demeurĂ© plus mesurĂ© que son ministre en maintenant son ouverture au dialogue avec la province voisine. Ce dernier garde espoir qu’une solution puisse ĂȘtre nĂ©gociĂ©e avec Terre-Neuve-et-Labrador Ă  la suite de la « dĂ©cision malheureuse » d’Ottawa d’accorder son aide Ă  un projet hydroĂ©lectrique qui concurrencera directement Hydro-QuĂ©bec. M. Couillard a rĂ©pĂ©tĂ© la position de son gouvernement, pour qui l’aide fĂ©dĂ©rale nuira aux intĂ©rĂȘts de la sociĂ©tĂ© d’État quĂ©bĂ©coise dont les infrastructures n’ont reçu aucun soutien d’Ottawa et a dĂ©clarĂ© que son gouvernement aurait prĂ©fĂ©rĂ© s’entendre avec son voisin. « On voit ça malheureusement comme une action qui met en place une concurrence dĂ©loyale. » Pour sa part le chef de la Coalition avenir QuĂ©bec, François Legault, a attribuĂ© la dĂ©cision du gouvernement libĂ©ral (fĂ©dĂ©ral) de Justin Trudeau Ă  la mollesse et au manque de vigueur de Philippe Couillard.

« C’est injuste. Ça vient montrer une chose, c’est que M. Trudeau n’a aucun respect pour M. Couillard. Il n’est aucunement inquiet que (son homologue libĂ©ral provincial) se fĂąche contre le gouvernement (canadien). M. Couillard est Ă  genoux devant le fĂ©dĂ©ral et on en subit les consĂ©quences. »

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Publié le 5 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 21 Volume 34

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Publié sur le site le 5 décembre 2016

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Hydroélectricité

Le fiasco de Muskrat Falls

par Éric Cyr

Source photo : Nalcor

Le projet hydroĂ©lectrique de Muskrat Falls, au Labrador, a accumulĂ© de nombreux retards et des dĂ©penses excĂ©dentaires allant jusqu’à menacer sa rĂ©alisation. Étant Ă  ce point avancĂ©, ses dirigeants n’auront vraisemblablement pas le choix de le terminer tout en infligeant un terrible coup aux finances de la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Le gouvernement fĂ©dĂ©ral est venu Ă  la rescousse en garantissant des sommes supplĂ©mentaires tout en crĂ©ant un affront au QuĂ©bec.

Bref historique

Cette saga dĂ©rive du vieux contentieux sur l’amĂ©nagement de la centrale de Churchill Falls, sur le fleuve Churchill, en amont de Muskrat Falls. Dans les annĂ©es 1960, le premier ministre de Terre-Neuve de l’époque, Joe Smallwood, rĂȘve d’un important complexe hydroĂ©lectrique au Labrador, mais ne dispose pas des moyens financiers pour la concrĂ©tisation de ce projet d’envergure. AprĂšs une entente, c’est Hydro-QuĂ©bec disposant d’une expertise et mieux positionnĂ©e sur les marchĂ©s internationaux qui devient maĂźtre d’Ɠuvre du projet et qui prend le risque de solliciter les financiers amĂ©ricains de Wall Street.

La sociĂ©tĂ© d’État quĂ©bĂ©coise va de l’avant et nĂ©gocie un contrat avec Terre-Neuve selon lequel elle paie toute la facture, mais recevra en retour toute l’électricitĂ© produite par la centrale au tarif de 25 cents le kilowatt jusqu’en 2041.

La centrale de Churchill Falls, mise en service en 1971, reprĂ©sente actuellement le huitiĂšme de l’approvisionnement en Ă©lectricitĂ© du QuĂ©bec. Le prix consenti dans le cadre de cet accord pourrait ressembler aujourd’hui Ă  un vol, mais il faut se replonger dans le contexte historique, Hydro-QuĂ©bec a pris tous les risques financiers et logistiques en effectuant les travaux dans un environnement nordique difficile et en retardant l’amĂ©nagement des riviĂšres se jetant dans la baie James, son principal chantier quĂ©bĂ©cois. Terre-Neuve-et-Labrador insatisfaite de la tournure des Ă©vĂ©nements, qui ont nettement favorisĂ© le QuĂ©bec, a par la suite tentĂ© de renĂ©gocier l’entente et fait appel Ă  la Cour supĂ©rieure du QuĂ©bec et Ă  la Cour suprĂȘme du Canada sans rĂ©sultat. Un contrat est un contrat et on ne peut réécrire l’histoire, mais advenant un tout autre scĂ©nario, Hydro-QuĂ©bec aurait tout aussi bien pu y laisser sa chemise et plonger le QuĂ©bec dans un profond marasme Ă©conomique.

Hydro-Québec évite la tourmente

Ce prĂ©ambule a menĂ© Ă  la situation problĂ©matique actuelle puisque lorsqu’est venu le temps de songer Ă  dĂ©velopper la nouvelle phase du fleuve Churchill Ă  Muskrat Falls, de concert avec Hydro-QuĂ©bec, Terre-Neuve-et-Labrador a sorti les gants de boxe. AprĂšs quelques nĂ©gociations avortĂ©es avec QuĂ©bec et l’absence d’entente sur le transport de l’énergie Ă  travers le QuĂ©bec, la sociĂ©tĂ© d’État Nalcor, le vis-Ă -vis d’Hydro-QuĂ©bec a choisi d’aller de l’avant en ignorant l’expertise quĂ©bĂ©coise, choisissant plutĂŽt de favoriser les Italiens, et en envisageant la crĂ©ation de deux liens sous-marins considĂ©rĂ©s comme un dĂ©fi technique considĂ©rable, le premier reliant le Labrador Ă  l’üle de Terre-Neuve et le second allant rejoindre la Nouvelle-Écosse pour Ă©ventuellement atteindre le marchĂ© amĂ©ricain. La facture totale actuelle de Muskrat Falls exigerait une facturation maximale pour simplement rĂ©cupĂ©rer la mise de fonds alors que le tarif d’ Ă©lectricitĂ© s’effondrent aux États-Unis Ă  cause du faible prix du gaz naturel. Les coĂ»ts grimpent et les liens sous-marins ne sont pas encore construits laissant envisager un gouffre financier.

 

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Publié le 5 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 21 Volume 34

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Publié sur le site le 5 décembre 2016

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Un cycliste hors du commun

À 70 ans, Michel Beaudoin vit d’aventures et de dopamine

par Guillaume Rosier

Il y a de ces personnes que l’on rencontre qui marquent l’esprit. Michel Beaudoin en fait partie. Ce cycliste ĂągĂ© de 70 ans effectue une traversĂ©e du Canada, aprĂšs avoir dĂ©jĂ  effectuĂ© de trĂšs nombreux voyages. Au dĂ©but du mois de mai, il faisait halte Ă  Fermont pour quelques jours.

AttablĂ© au bistro, j’aperçois derriĂšre la baie vitrĂ©e un cycliste d’un certain Ăąge, la mine fatiguĂ©e, avec de nombreuses sacoches attachĂ©es Ă  son vĂ©lo. « Ça, c’est quelqu’un qui vient de loin », fait remarquer mon voisin de table. Michel Beaudoin vient tout juste d’arriver Ă  Fermont. DĂ©but avril, il quittait son domicile Ă  BĂ©cancour, prĂšs de Trois-RiviĂšres, pour un voyage qui doit le mener de l’ocĂ©an Atlantique jusqu’à l’ocĂ©an Pacifique. Lorsqu’on le voit avancer, d’une dĂ©marche hĂ©sitante, on a beaucoup de mal Ă  croire qu’il rĂ©alise un tel pĂ©riple. C’est encore plus incroyable lorsque l’on apprend qu’il a deux prothĂšses de hanche en titane, posĂ©es en raison de problĂšmes d’arthrose. Et pourtant.

Infatigable globetrotteur

À l’ñge de 16 ans, Michel Beaudoin ne rĂȘve que de voyage et d’aventure. Le destin va en dĂ©cider autrement. Il fonde une famille et mĂšne une longue carriĂšre au sein de la SĂ»retĂ© du QuĂ©bec. Il a notamment travaillĂ© Ă  l’escouade des crimes majeurs au quartier gĂ©nĂ©ral de Cap-de-la-Madeleine. C’est lorsqu’il prend sa retraite qu’il assouvit son rĂȘve de jeunesse. Sac au dos, il se rend aux quatre coins de la planĂšte : Russie, Laos, Birmanie, Inde, Bolivie, Madagascar
 À ce jour, il s’est rendu dans 37 pays. « L’aventure peut-ĂȘtre dangereuse, mais la r outine tue », affirme Michel Beaudoin, reprenant une citation de l’écrivain brĂ©silien Paulo Coelho.

MĂȘme s’il n’a jamais vraiment fait de vĂ©lo, bien qu’il ait excellĂ© dans de nombreuses disciplines sportives, le retraitĂ© dĂ©cide en 1996 de rĂ©aliser une premiĂšre traversĂ©e du Canada. De Vancouver, il rejoint son domicile Ă  BĂ©cancour. Au cours de ce trajet de 5200 km, il se dit que ce serait « le fun » de traverser l’AmĂ©rique du nord au sud.

En mai 2011, il quitte Prudhoe Bay au fin fond de l’Alaska. Six mois plus tard, aprĂšs avoir parcouru pas moins de 18 000 kilomĂštres, il est victime d’un grave accident de la route Ă  Lima, au PĂ©rou. « Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passĂ©. J’ai subi un traumatisme crĂąnien et j’ai Ă©tĂ© dans le coma pendant une dizaine d’heures. Mon gars est venu me chercher et je suis rentrĂ© au QuĂ©bec oĂč j’ai eu 6 mois de rĂ©habilitation », raconte M. Beaudoin. Deux ans plus tard, bien dĂ©cidĂ© Ă  terminer son voyage il retourne Ă  Lima pour finir son pĂ©riple, cette fois-ci accompagnĂ© d’un ami. Ce dernier subit lui aussi un accident, au Chili. AprĂšs ce deuxiĂšme coup du sort, Michel Beaudoin se rĂ©sout Ă  terminer ce voyage. Pour lui ce n’est pas un Ă©chec, mais plutĂŽt une leçon que lui envoie la vie.

Tout est dans le mental

Pour son nouveau voyage, Michel Beaudoin est parti de son domicile pour se rendre jusqu’à Blanc-Sablon, en passant par le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador. Sa moyenne est d’environ 100 km/jour. Il se dirige dĂ©sormais vers l’Ouest canadien. AprĂšs avoir quittĂ© Fermont, dont il a trouvĂ© les habitants trĂšs accueillants, il a descendu la route 389 Ă  vĂ©lo depuis Manic-5 jusqu’à Baie-Comeau. Une Fermontoise, Johanne Beaulieu, l’avait en effet conduit en voiture sur la premiĂšre partie de la 389 afin de lui Ă©viter des portions de route dangereuses pour un cycliste. Au moment d’écrire ces lignes, Michel Beaudoin se trouvait Ă  Forestville.

Quand on lui demande ce qui lui permet d’avancer, le cycliste explique que tout rĂ©side dans le mental. « Au cours des semaines, des mois voire des annĂ©es qui prĂ©cĂšdent le voyage, il y a une prĂ©paration mentale qui se fait. Quand je prends mon vĂ©lo et que je pars de chez moi, c’est dĂ©jĂ  rĂ©glĂ© dans ma tĂȘte », explique le grand voyageur. Sur le guidon de son vĂ©lo se trouve une photo de ses petites-filles, qu’il aime plus que tout.

Éternelle jeunesse

« Ma philosophie de vie est la suivante : je ne peux pas m’empĂȘcher de vieillir, mais je peux m’empĂȘcher de devenir vieux », lance Michel Beaudoin. « La jeunesse, ça ne se passe pas forcĂ©ment de 18 Ă  28, c’est un Ă©tat d’esprit. Ma mĂšre est ĂągĂ©e de 99 ans, mais elle reste toujours jeune », ajoute-t-il.

Michel Beaudoin espĂšre ĂȘtre rentrĂ© de son voyage au mois de septembre pour assister Ă  la 5e Ă©dition du DĂ©fi du Parc de la RiviĂšre Gentilly, un triathlon dont il est le prĂ©sident fondateur. Il entend aussi terminer la rĂ©daction d’un livre, Le Journal d’un vieux bourlingueur. Pour suivre son pĂ©riple : beaudoinavelo.wordpress.com.

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Publié le 16 mai, 2016, dans la publication : Numéro 9 Volume 34

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Publié sur le site le 1 juin 2016

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