• Publications
  • Le journal
    • L’Équipe
    • Historique
    • Distinctions
  • Devenez membre
  • Annoncez avec nous
  • Photos
  • Contactez-nous
Journal le Trait d'Union du Nord
  • Publications
  • Le journal
    • L’Équipe
    • Historique
    • Distinctions
  • Devenez membre
  • Annoncez avec nous
  • Photos
  • Contactez-nous
  • Toutes les publications
  • canada

  • Un sous-ministre adjoint originaire de Fermont

    Haute fonction publique

    Un sous-ministre adjoint originaire de Fermont

  • Nomination diplomatique à saveur locale

    Diplomatie internationale

    Nomination diplomatique à saveur locale

  • Victoire incontestable de Marilène Gill

    Circonscription de Manicouagan

    Victoire incontestable de Marilène Gill

  • Transport : maillage et consensus

    Côte-Nord

    Une 4 février, 2019

    Transport : maillage et consensus

  • Tarification douanière abusive et injustifiée

    Politique commerciale

    Tarification douanière abusive et injustifiée

  • Ouvrage hydroélectrique de Muskrat Falls, la débâcle

    Contentieux Québec-Ottawa

    Ouvrage hydroélectrique de Muskrat Falls, la débâcle

  • Le fiasco de Muskrat Falls

    Hydroélectricité

    Le fiasco de Muskrat Falls

  • À 70 ans, Michel Beaudoin vit d’aventures et de dopamine

    Un cycliste hors du commun

    Une 16 mai, 2016

    À 70 ans, Michel Beaudoin vit d’aventures et de dopamine

canada

Un sous-ministre adjoint originaire de Fermont

Haute fonction publique

Un sous-ministre adjoint originaire de Fermont

Nomination diplomatique à saveur locale

Diplomatie internationale

Nomination diplomatique à saveur locale

Victoire incontestable de Marilène Gill

Circonscription de Manicouagan

Victoire incontestable de Marilène Gill

Transport : maillage et consensus

Côte-Nord

Une 4 février, 2019

Transport : maillage et consensus

Tarification douanière abusive et injustifiée

Politique commerciale

Tarification douanière abusive et injustifiée

Ouvrage hydroélectrique de Muskrat Falls, la débâcle

Contentieux Québec-Ottawa

Ouvrage hydroélectrique de Muskrat Falls, la débâcle

Le fiasco de Muskrat Falls

Hydroélectricité

Le fiasco de Muskrat Falls

À 70 ans, Michel Beaudoin vit d’aventures et de dopamine

Un cycliste hors du commun

Une 16 mai, 2016

À 70 ans, Michel Beaudoin vit d’aventures et de dopamine

Haute fonction publique

Un sous-ministre adjoint originaire de Fermont

par Éric Cyr

Source photo : LinkedIn

L’ancien Fermontois Daniel Roussy a été nommé, le 12 novembre dernier, sous-ministre adjoint délégué du secteur des services juridiques au Bureau du Conseil privé (BCP) à Ottawa, un comité indépendant du cabinet fédéral qui gère les procédures de décision au sein du conseil des ministres et assure la coordination entre les ministères.

Le BCP, le plus haut organe de la fonction publique fédérale, est le secrétariat du Conseil privé et du cabinet chargé de conseiller de manière impartiale le premier ministre par des conseils objectifs neutres basés sur l’expertise de la fonction publique et en concertation avec les ministères des différents paliers de gouvernements. Le BCP ne manifeste aucun parti pris contrairement au cabinet du premier ministre qui regroupe des collaborateurs politiques du chef du gouvernement. Un autre volet de son mandat est la direction de la fonction publique : il coordonne le travail des ministères et agences du gouvernement du Canada et prépare les nominations des hauts fonctionnaires. Son portefeuille comprend aussi le ministre des Affaires intergouvernementales, le leader du gouvernement à la Chambre des communes et le ministre des Institutions démocratiques. Dirigé par le greffier, qui porte depuis 1940 la désignation de secrétaire du cabinet, le ministère du premier ministre aide le gouvernement à réaliser sa vision, ses objectifs et ses décisions avec efficacité. Le BCP est l’un des plus anciens et plus importants organismes centraux du gouvernement du Canada.

Expérience fermontoise

Selon monsieur Roussy, dont le père d’origine gaspésienne était conducteur de grues mobiles à la mine du Mont-Wright à l’époque où cette dernière était exploitée par la compagnie minière Québec Cartier, cette nomination est quelque peu reliée à son expérience dans la ville nordique qui a marqué son enfance de façon positive : « Je me souviens d’une formation que j’ai suivie en leadership dans le cadre de ma carrière. J’y ai appris que l’endroit où l’on grandit façonne en grande partie notre tempérament et développe nos aptitudes. Fermont constitue selon moi un microcosme particulier et en quelque sorte un laboratoire expérimental qui m’a permis de ne pas avoir peur de l’inconnu, d’expérimenter et de développer un esprit innovateur. Nous avions à l’époque accès à tous les outils modernes nécessaires à assurer notre plein potentiel : des ordinateurs à l’école, des infrastructures sportives avant-gardistes, une bibliothèque bien garnie que je fréquentais souvent, car Internet n’existait pas encore. Nous devions aussi apprendre à bien communiquer de façon claire et précise puisque la distorsion d’un message amplifiée par le phénomène du téléphone arabe pouvait parfois s’avérer problématique dans ce petit milieu isolé. »

Daniel Roussy a obtenu un baccalauréat en droit à l’Université d’Ottawa où il a suivi une formation juridique en Common Law et en droit civil du Québec avant de compléter un diplôme supérieur d’études en gestion de l’administration publique de l’Université du Québec – École nationale d’administration publique. Il a aussi étudié au Harvard Kennedy School à Cambridge au Massachusetts aux États-Unis. Il était, jusqu’à sa récente nomination, directeur général et avocat général principal des services juridiques d’Affaires mondiales Canada – le ministère des Affaires étrangères. Auparavant, il a aussi occupé le poste de sous-directeur exécutif et avocat général au secteur des affaires juridiques du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) et a occupé diverses fonctions au ministère de la Justice du Canada notamment aux services juridiques de Pêches et Océans Canada et à Emploi et Développement social Canada. Demeurant maintenant à Gatineau, il célèbrera sous peu ses 25 ans de mariage avec sa conjointe Gillian avec qui ils sont parents de cinq enfants.

Publié le 18 novembre, 2019, dans la publication : Numéro_19 Volume 37

  • BCP
  • Bureau du Conseil privé
  • Cabinet du premier ministre
  • canada
  • Daniel Roussy
  • Fermont
  • Haute fonction publique
  • Ottawa
  • Sous-ministre adjoint

Publié sur le site le 18 novembre 2019

  • Publication précédente
  • Prochaine publication

Diplomatie internationale

Nomination diplomatique à saveur locale

par Éric Cyr

Légende photo : Le nouvel agent diplomatique en Croatie, Alan Bowman, lors de la présentation de ses lettres de créance à la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarović. Source photo : Ambassade du Canada en Croatie

L’ancien Fermontois Alan Bowman a été nommé ambassadeur du Canada auprès de la République de Croatie par la ministre fédérale des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, le 9 septembre dernier. L’émissaire canadien à l’étranger, qui a commencé son éducation dans la communauté nordique, a par la suite poursuivi des études supérieures qui l’ont propulsé vers une brillante carrière.

Des études poussées

Le haut fonctionnaire a quitté le centre éducatif de Fermont pour aller terminer ses études secondaires au défunt Séminaire Saint-Augustin avant de poursuivre au collège privé Jean-de-Brébeuf. Il a par la suite obtenu un baccalauréat (B.A.) avec spécialisation en économie de l’Université McGill à Montréal, un diplôme de troisième cycle (DEA) en économie appliquée de l’Institut d’études politiques de Paris en France et une maîtrise en sciences économiques (M. Sc.) de l’Université de Montréal.

Parcours impressionnant

Le diplomate est entré au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international en 1996 où, à l’administration centrale, il a été directeur adjoint de la Direction des relations économiques internationales et des sommets, directeur de la Direction des politiques sur l’Asie-Pacifique, directeur de la Direction des stratégies régionales ainsi que directeur de la recherche sur la politique étrangère. Il a également été président du comité sur le commerce et l’investissement du Forum de coopération économique de l’Asie-Pacifique (APEC) et affecté au Bureau du Conseil privé. À l’étranger, il a travaillé à Bangkok en Thaïlande, à la mission permanente auprès des Nations unies à New York aux États-Unis et plus récemment, il a été ministre conseiller et chef de mission adjoint à la mission auprès de l’Union européenne (UE) à Bruxelles en Belgique ainsi qu’observateur permanent du Canada auprès du Conseil de l’Europe.

Son enfance

Alan Bowman, qui a aussi habité à Port-Cartier, a toujours été un élève studieux et conserve de bons souvenirs du milieu fermontois où il a grandi. Ses parents constituaient un couple heureux pendant près de 50 ans avant leur triste décès en 2011. Ils avaient choisi Fermont, où ils ont vécu de nombreuses années, afin de s’y établir. Son père, Richard Bowman, était analyste et planificateur minier à la compagnie Québec Cartier et sa mère, Renée Bezeau Bowman, maîtresse de poste. Sa sœur, Jennifer, qui est fière des accomplissements de son frère, habite toujours à Fermont avec son conjoint Hugues Plante, où elle élève sa famille.

Selon M. Bowman : « Au cours de toutes mes affectations à l’étranger au service de mes concitoyens, j’ai toujours été très fier de dire que je viens de Fermont, ville du Nord où j’ai passé une jeunesse heureuse marquée par les aurores boréales et le lac Daviault, qui me manquent énormément. »

Affaires mondiales Canada gère les relations diplomatiques, fournit les services consulaires, fait la promotion du commerce international du pays et dirige le développement international et l’aide humanitaire du Canada.

Publié le 4 novembre, 2019, dans la publication : Numéro_18 Volume 37

  • Agent diplomatique
  • Alan Bowman
  • Ambassadeur canadien
  • canada
  • Croatie
  • Diplomate
  • Diplomatie
  • Fermont
  • Haut fonctionnaire
  • République croate

Publié sur le site le 4 novembre 2019

  • Publication précédente
  • Prochaine publication

Circonscription de Manicouagan

Victoire incontestable de Marilène Gill

par Éric Cyr

Source photo : Bloc québécois

À peine réélue par une écrasante majorité de 54 % des voix, lors du scrutin du 21 octobre dernier, la députée de Manicouagan, Marilène Gill, du Bloc québécois (BQ) effectue un retour en force en entamant son second mandat avec optimisme et détermination. Combative, elle a déjà repris le flambeau des intérêts nord-côtiers afin d’assurer la continuité des dossiers à Ottawa et souhaite mettre en branle des états généraux sur la Côte-Nord afin de briser son isolement, une idée qui est très bien accueillie par ses concitoyens.

Fourbir les armes

La politicienne bloquiste se dit satisfaite de la campagne électorale qu’elle a menée avec énergie et remercie les électeurs de lui faire confiance. Elle explique que l’objectif de tenir des états généraux sur la Côte-Nord et son désenclavement en particulier est principalement de permettre d’entendre les groupes nord-côtiers et d’expliquer les grands enjeux auxquels est confrontée la région tout en lui donnant de la crédibilité et de la visibilité. Il s’agit de brosser un portrait d’ensemble de la situation actuelle, de faire le point et de transmettre l’information exacte aux citoyens afin qu’ils comprennent bien le processus dans une perspective globale avant d’enclencher des actions concrètes structurantes et déterminantes qui mèneront éventuellement à l’aboutissement des prépondérances régionales et de la priorité évidente qu’est le désenclavement.

L’épaule à la roue

La dynamique a complètement changé dans le contexte de cette nouvelle législature puisque le BQ, qui a effectué une remarquable remontée en récoltant 32 sièges, affiche toute sa légitimité. Le Québec n’a jamais été aussi fort à Ottawa en plus d’une décennie et le BQ détient la balance du pouvoir au Québec. Mme Gill se veut rassembleuse et amorce son nouveau mandat en demeurant près des aspirations légitimes de ses concitoyens tout en étant convaincue que son parti ira chercher des gains significatifs pour la Côte-Nord et pour le Québec.

« Le Bloc québécois est le seul parti qui défend et qui promeut les intérêts du Québec, rien que du Québec, et cela, sans compromis. Que ce soit dans les dossiers économiques, sociaux ou environnementaux, nous veillons à ce que le Québec soit respecté et à ce qu’il reçoive sa juste part du fédéral. Nous sommes un parti indépendantiste et cela suppose nécessairement que nous soyons résolument nationalistes. C’est pourquoi les Nord-Côtiers peuvent également compter sur nous pour défendre les consensus de l’Assemblée nationale du Québec ainsi que pour porter des dossiers qui touchent directement à notre nation, tels que la laïcité (loi 21), la langue française ou encore la culture. En résumé, c’est simple : le Québec, c’est nous ! » rappelle la députée nord-côtière qui considère que les gens ont voté avec leur cœur.

« Je suis fière d’avoir pris plusieurs engagements qui m’ont été demandés sur le terrain par les Nord-Côtiers. Que ce soit entre autres pour le désenclavement de la Côte-Nord, pour la protection des fonds de pension et des assurances des travailleurs et des retraités, pour les demandes des Premières nations et pour la réforme de l’assurance-emploi, le travail que je propose d’effectuer vise à donner toute la place à la population de façon à contribuer à son mieux-être. Je suis également fière que le Bloc québécois les ait inscrits dans sa plateforme électorale nationale. Cela montre toute l’importance que nous accordons à nos régions », conclut la députée bloquiste.

Publié le 4 novembre, 2019, dans la publication : Numéro_18 Volume 37

  • Bloc québécois
  • canada
  • Côte-Nord
  • Députée bloquiste
  • Élection fédérale 2019
  • Législature
  • Manicouagan
  • Marilène Gill
  • Ottawa
  • Politique
  • Québec

Publié sur le site le 4 novembre 2019

  • Publication précédente
  • Prochaine publication

Côte-Nord

Transport : maillage et consensus

par Éric Cyr

Après avoir rencontré une imposante délégation nord-côtière qui s’était déplacée à Ottawa à la fin de l’année dernière, le ministre fédéral de l’Infrastructure et des Collectivités, François-Philippe Champagne, était de passage sur la Côte-Nord les 22, 23 et 24 janvier dernier à l’invitation des élus de cette vaste région. La députée de Manicouagan, Marilène Gill, qui avait facilité la démarche dans la capitale fédérale et qui demeure convaincue de l’importance de désenclaver la Côte-Nord, n’a pu se rendre à la rencontre en raison du caucus présessionnel du Bloc québécois.

Le ministre du cabinet Trudeau a d’abord assisté à un dîner-conférence organisé par la Chambre de commerce de Sept-Îles avant de se rendre à Baie-Comeau le lendemain. Le sujet des transports, et en particulier la nécessité pour la région du prolongement de la route 138, a mobilisé sans surprise l’attention durant sa brève visite.

Unité exemplaire

Il était impatiemment attendu à Sept-Îles par une impressionnante brochette de personnalités influentes, composée de nombreux élus et d’intervenants du milieu socio-économique, qui l’a sensibilisé au sujet des défaillances logistiques du transport sur la Côte-Nord et qui a discuté des grands enjeux relatifs à ce domaine, en tête d’affiche depuis des décennies. Ils ont évoqué leurs préoccupations légitimes concernant le manque d’efficacité des modes de transport et le prolongement très attendu de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon. Ce sont essentiellement les aspects de la fluidité ainsi que la libre circulation des personnes et des marchandises, et ce, jusqu’au Labrador, dont il est question. Rappelons que pour nos voisins, le seul accès terrestre passe par les deux liens routiers de la Côte-Nord au Québec incluant la route 389.

Au diapason et à l’unisson

Image forte, de nombreux élus s’agglutinaient autour de la table d’honneur afin d’accueillir le représentant du gouvernement canadien. Alignés pour l’événement, on retrouvait le président de l’Association des MRC de la Côte-Nord et maire de Sept-Îles Réjean Porlier, le préfet de la MRC de Minganie Luc Noël, le préfet de Manicouagan Marcel Furlong, la préfète de la MRC de la Haute-Côte-Nord Micheline Anctil, le préfet de la MRC de Golfe-du-Saint-Laurent et maire de Gros-Mécatina Randy Jones, le maire de Baie-Comeau Yves Montigny, le maire de Port-Cartier Alain Thibault, le maire de Havre-Saint-Pierre Pierre Cormier, le maire de l’Île d’Anticosti John Pineault, le maire de Ragueneau Joseph Imbeault, le maire de Pointe-Lebel Normand Morin, le maire de Godbout Jean-Yves Bouffard, le maire de Baie-Johan-Beetz Martin Côté, le préfet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont Martin St-Laurent, l’administrateur de la Ville de Schefferville Ghislain Lévesque, le maire d’Happy-Valley-Goose Bay Wally Andersen et le maire de Wabush Ron Barron, tous deux du Labrador, et plusieurs chefs de communautés autochtones, le chef de Uashat mak Mani-Utenam Mike McKenzie, le chef de Unamen Shipu Brian Mark, le chef de Pakua Shipu Denis Mestenapéo, le chef d’Ekuanitshit Jean-Charles Piétacho et le chef de Nutashkuan Rodrigue Wapistan. Solidaire de la démarche, la députée de Duplessis Lorraine Richard du Parti québécois a mandaté son attachée politique afin de la remplacer, car elle devait assister à une réunion de caucus.

Des gens d’influence

Plusieurs dignitaires notables faisaient partie des invités, notamment des représentants du cabinet du ministre québécois de l’Énergie et des Ressources naturelles et de la direction générale de la Côte-Nord de Transports Québec, des représentants des Affaires autochtones du Canada, la présidente de la Société du Plan Nord Élizabeth Blais, le président du Port de Sept-Îles Pierre Côté, le directeur général de Tourisme Côte-Nord Mario Leblanc, le directeur général de Transport ferroviaire Tshiuetin Orlando Cordova, des représentants de l’industrie incluant le chef des opérations de la minière Rio Tinto IOC Maurice McClure et le directeur général de Port et Chemin de fer QNS&L Benoit Méthot, le directeur du développement stratégique d’Aluminerie Alouette Richard Lapierre, le directeur des ressources humaines du CISSS Côte-Nord Marc Brouillette, le président de Développement économique Sept-Îles Langis St-Gelais et la présidente de la Chambre de commerce de Sept-Îles Karine Lebreux.

Consensus indéniable

Dans le cadre de cette seconde rencontre en moins de deux mois entre des élus nord-côtiers et le ministre Champagne, ce dernier a reconnu l’intérêt de réellement relier le pays d’un océan à l’autre. Celui-ci s’est senti interpellé par l’unité et la détermination des décideurs politiques multiethniques issus des deux côtés de la frontière Québec-Labrador. Le visiteur fédéral a affirmé avoir rarement vu un consensus si fort autour d’un projet dans l’ensemble d’une région et qui mobilise tant les leaders politiques et autochtones de deux provinces.

Clarté indiscutable

La cohésion du message dont la pertinence résonne de façon unanime et sans fausses notes ne pouvait faire autrement que l’impressionner.

Il a semblé à l’écoute des revendications et notamment celle qui fait consensus et qu’il place en priorité : le prolongement et l’aboutissement de la route 138 en Basse-Côte-Nord. M. Champagne souhaite l’avancement de ce dossier qu’il a qualifié de projet ambitieux et d’envergure. Ce qui était auparavant considéré comme un rêve, en tenant compte des 400 kilomètres nécessaires pour la connexion interprovinciale, fait aujourd’hui parler de lui, ce que le ministre considère être un pas important. Il a d’ailleurs dit espérer être en mesure d’annoncer d’éventuels investissements pour le lancement des travaux dès cet été.

Détermination exemplaire

Illustrant bien la sérieuse problématique dont est victime la région en matière de transports, le maire de Labrador City, Wayne Button, n’a pu assister à la rencontre, car son vol était cloué au sol, contrairement aux maires de Wabush et de Fermont partis la veille. Le préfet Randy Jones a, pour sa part, réussi à s’envoler in extremis afin de se rendre à la rencontre malgré les conditions météo difficiles, mais son retour lui a pris quatre jours, car il a dû rentrer par bateau et le bateau a été retardé à cause des intempéries.

Volonté mitigée

Malgré la volonté du ministre québécois des Transports, François Bonnardel, qui souhaite voir aboutir le projet d’ici une décennie et qui a déposé une demande de contribution fédérale de 94 millions de dollars pour réaliser des tronçons totalisant environ 85 kilomètres qui relieraient Kegaska à La Romaine et Tête-à-la-Baleine à Kegaska, son homologue fédéral ne s’est toujours pas engagé de façon formelle et attend les orientations provinciales de Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador avant de s’engager. Ottawa peut investir à hauteur de 60 % pour des projets en infrastructures.

Publié le 4 février, 2019, dans la publication : Numéro 2 Volume 37

  • Basse-Côte-Nord
  • canada
  • Côte-Nord
  • Fédéral
  • Labrador
  • Ottawa
  • Québec
  • Route 138
  • Transports
  • Transquébeclabrador

Publié sur le site le 4 février 2019

  • Publication précédente
  • Prochaine publication

Politique commerciale

Tarification douanière abusive et injustifiée

par Éric Cyr

Le 45e président des États-Unis, le républicain Donald Trump, s’est mis en porte à faux avec les chefs d’État des pays les plus riches du monde lors du Sommet du G7 dans Charlevoix au Québec. Préalablement à cette rencontre, le Syndicat des Métallos/Steelworkers dénonçait déjà les tarifs douaniers injustes sur l’acier et l’aluminium récemment imposés par le gouvernement américain, qui nuiront au commerce et aux travailleurs des deux côtés de la frontière canado-américaine, tout en freinant l’économie.

Quece soit au plan économique ou sur celui de la sécurité nationale, rien ne justifie l’imposition par les États-Unis d’une protection tarifaire sur ces deux alliages métalliques provenant du Canada, fait valoir le syndicat qui représente des dizaines de milliers de travailleurs des secteurs de l’acier et de l’aluminium, tant au Canada qu’aux États-Unis. Cette montée du protectionnisme pourrait mener à un ralentissement du marché nord-américain.

Souricière économique

Les Métallos ont réagi à la suite de la sortie du secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, qui a annoncé que l’administration Trump imposera des tarifs douaniers de 25 % sur les exportations d’acier canadien et de 10 % sur celles d’aluminium. « Le Canada a toujours été exempté de tels tarifs par le passé parce que rien ne justifie le recours à une telle mesure, tant au chapitre de l’économie que de la sécurité nationale. L’acier et l’aluminium canadiens n’ont rien à voir avec le problème qui préoccupe l’administration américaine, ils ne font pas partie du problème. Imposer ainsi des tarifs à l’acier et l’aluminium canadien risque de nuire aux économies et aux travailleurs des États-Unis et du Canada », fait valoir le directeur canadien des Métallos, Ken Neumann.

Solidarité continentale

Les dirigeants du Syndicat des Métallos des deux pays avaient fait des représentations pour éviter de telles barrières commerciales, menant à une exemption temporaire pour les producteurs canadiens. « Le Canada n’est pas le problème. La décision de retirer le Canada de la liste des exemptions est inacceptable, elle remet sérieusement en question la conception et l’orientation de la politique commerciale de l’administration Trump », fait valoir le président international du Syndicat des Métallos, Leo W. Gerard.

« Cette décision fait fi de la nature équitable des échanges commerciaux d’acier et d’aluminium entre le Canada et les États-Unis. Elle passe outre à la volonté du gouvernement canadien de renforcer ses lois et la coopération avec les États-Unis pour combattre les pratiques commerciales déloyales menées par d’autres pays », poursuit le syndicaliste.

Mercantilisme erroné

« Ces nouveaux tarifs douaniers destinés aux producteurs canadiens d’acier et d’aluminium sont intenables pour l’économie américaine, laquelle a besoin de notre aluminium et de notre acier. Nos industries manufacturières sont fortement interreliées et ça profite aux travailleurs des deux pays. Ces tarifs injustifiés entraîneront des répercussions économiques de chaque côté de la frontière », souligne le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau. Selon le directeur des Métallos pour l’Ontario et l’Atlantique, Marty Warren, le Canada n’est pas un mauvais joueur et rien ne justifie d’imposer de telles sanctions sur les importations canadiennes : « Le Canada et les États-Unis doivent se concentrer sur les pays ayant des pratiques commerciales prédatrices et destructrices qui nuisent aux industries et aux emplois dans nos deux pays comme la Chine, l’Égypte, l’Inde, la Malaisie, la Corée, la Russie, la Turquie et le Vietnam. » Le directeur des Métallos pour l’Ouest canadien, Stephen Hunt, ajoute : « Même la preuve réunie par l’administration américaine montre que le Canada est un partenaire commercial fiable et équitable et ne constitue pas une menace pour la sécurité nationale aux États-Unis. »

Publié le 25 juin, 2018, dans la publication : Numéro 12 Volume 36

  • Acier
  • Aluminium
  • canada
  • Donald Trump
  • économie
  • États-Unis
  • G7
  • Métallos
  • Protectionnisme
  • Tarification douanière

Publié sur le site le 21 juin 2018

  • Publication précédente
  • Prochaine publication

Contentieux Québec-Ottawa

Ouvrage hydroélectrique de Muskrat Falls, la débâcle

par Éric Cyr

Source photo : Nalcor

Le projet hydroélectrique de Muskrat Falls, au Labrador, est aux prises avec d’importants dépassements de coûts qui débordent largement du scénario original anticipé. Lors du démarrage du projet en 2010, les évaluations initiales parlaient de 6,2 milliards de dollars, mais ce montant est actuellement fixé à 11,4 milliards soit près du double et les estimations se dirigent allègrement vers les 15 milliards. À la suite de ces dérèglements, Terre-Neuve-et-Labrador a lancé un appel d’urgence au gouvernement du Canada afin de lui demander d’absorber une partie de cette somme. La nouvelle centrale devait originellement être prête l’an prochain, mais son ouverture a été reportée de deux ans.

Deux poids deux mesures

L’aide fédérale consentie en 2013 par le gouvernement conservateur de Stephen Harper avec l’appui des partis d’opposition, à l’exception du Bloc québécois, consistait au départ en une garantie de prêts de 6,4 milliards, mais le gouvernement libéral de Justin Trudeau a récemment reconnu les mêmes arguments que ceux retenus par le gouvernement fédéral précédent soit que ce projet abonde dans l’intérêt supérieur des provinces atlantiques et de la lutte aux gaz à effet de serre et a élevé sa garantie de prêt de 2,9 milliards supplémentaires totalisant donc 9,3 milliards. Le ministre canadien des Ressources naturelles, Jim Carr, a annoncé qu’il porterait assistance à Terre-Neuve-et-Labrador en affirmant que cette aide contribuera à l’atteinte des cibles canadiennes en matière de changement climatique et à l’autonomie énergétique de l’Atlantique. Ce dernier justifie sa décision par la fragilité financière de Terre-Neuve-et-Labrador, durement touchée par la baisse du prix des hydrocarbures. « Nous pensons que c’est la chose responsable à faire. » Le ministre Carr dit s’être entretenu « par courtoisie » avec son homologue québécois, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord, Pierre Arcand, pour l’aviser de sa décision.

Décision « inacceptable » d’Ottawa

Le gouvernement québécois exige une compensation à la suite de cette décision d’Ottawa prise contre l’avis de Québec qui dénonce cette « concurrence déloyale » étant donné qu’Hydro-Québec n’a jamais obtenu de telles garanties ni bénéficié d’une pareille aide lors de ses grands chantiers. Le gouvernement du Québec estime désormais qu’il y a un « déséquilibre » dans le marché énergétique du pays. De plus, au lieu de faire appel à l’expertise québécoise reconnue en matière de grands barrages, l’ancien premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Dany Williams, avait préféré une entreprise italienne qui ne réussit pas à livrer la marchandise puisque les délais et les coûts grimpent de façon inquiétante. Québec parle de « décision inacceptable d’Ottawa. » Selon le ministre québécois des Affaires intergouvernementales canadiennes, Jean-Marc Fournier :

« C’est une décision inexplicable et inacceptable. C’est un geste unilatéral qui n’a pas tenu compte de la voix du Québec. Ils ont choisi l’approche divisive (de clivage). Ils ont choisi d’opposer le Québec et Terre-Neuve. Ils ont choisi la formule perdant-gagnant. »

Quant à la prétention du gouvernement du Canada d’améliorer son bilan énergétique en appuyant Muskrat Falls, le ministre Fournier estime que le fédéral aurait plutôt dû asseoir ensemble les provinces et trouver une façon équitable de financer tous les projets du même type.

Mollesse, diplomatie et espoir

Le premier ministre du Québec, le libéral Philippe Couillard, navigue sur la voie diplomatique et est demeuré plus mesuré que son ministre en maintenant son ouverture au dialogue avec la province voisine. Ce dernier garde espoir qu’une solution puisse être négociée avec Terre-Neuve-et-Labrador à la suite de la « décision malheureuse » d’Ottawa d’accorder son aide à un projet hydroélectrique qui concurrencera directement Hydro-Québec. M. Couillard a répété la position de son gouvernement, pour qui l’aide fédérale nuira aux intérêts de la société d’État québécoise dont les infrastructures n’ont reçu aucun soutien d’Ottawa et a déclaré que son gouvernement aurait préféré s’entendre avec son voisin. « On voit ça malheureusement comme une action qui met en place une concurrence déloyale. » Pour sa part le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a attribué la décision du gouvernement libéral (fédéral) de Justin Trudeau à la mollesse et au manque de vigueur de Philippe Couillard.

« C’est injuste. Ça vient montrer une chose, c’est que M. Trudeau n’a aucun respect pour M. Couillard. Il n’est aucunement inquiet que (son homologue libéral provincial) se fâche contre le gouvernement (canadien). M. Couillard est à genoux devant le fédéral et on en subit les conséquences. »

Publié le 5 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 21 Volume 34

  • Barrage
  • canada
  • Énergie
  • Fédéral
  • Fédéralisme
  • Hydro-Québec
  • Hydroélectricité
  • Labrador
  • Muskrat falls
  • Nalcor
  • Ouvrage hydroélectrique
  • Québec

Publié sur le site le 5 décembre 2016

  • Publication précédente
  • Prochaine publication

Hydroélectricité

Le fiasco de Muskrat Falls

par Éric Cyr

Source photo : Nalcor

Le projet hydroélectrique de Muskrat Falls, au Labrador, a accumulé de nombreux retards et des dépenses excédentaires allant jusqu’à menacer sa réalisation. Étant à ce point avancé, ses dirigeants n’auront vraisemblablement pas le choix de le terminer tout en infligeant un terrible coup aux finances de la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Le gouvernement fédéral est venu à la rescousse en garantissant des sommes supplémentaires tout en créant un affront au Québec.

Bref historique

Cette saga dérive du vieux contentieux sur l’aménagement de la centrale de Churchill Falls, sur le fleuve Churchill, en amont de Muskrat Falls. Dans les années 1960, le premier ministre de Terre-Neuve de l’époque, Joe Smallwood, rêve d’un important complexe hydroélectrique au Labrador, mais ne dispose pas des moyens financiers pour la concrétisation de ce projet d’envergure. Après une entente, c’est Hydro-Québec disposant d’une expertise et mieux positionnée sur les marchés internationaux qui devient maître d’œuvre du projet et qui prend le risque de solliciter les financiers américains de Wall Street.

La société d’État québécoise va de l’avant et négocie un contrat avec Terre-Neuve selon lequel elle paie toute la facture, mais recevra en retour toute l’électricité produite par la centrale au tarif de 25 cents le kilowatt jusqu’en 2041.

La centrale de Churchill Falls, mise en service en 1971, représente actuellement le huitième de l’approvisionnement en électricité du Québec. Le prix consenti dans le cadre de cet accord pourrait ressembler aujourd’hui à un vol, mais il faut se replonger dans le contexte historique, Hydro-Québec a pris tous les risques financiers et logistiques en effectuant les travaux dans un environnement nordique difficile et en retardant l’aménagement des rivières se jetant dans la baie James, son principal chantier québécois. Terre-Neuve-et-Labrador insatisfaite de la tournure des événements, qui ont nettement favorisé le Québec, a par la suite tenté de renégocier l’entente et fait appel à la Cour supérieure du Québec et à la Cour suprême du Canada sans résultat. Un contrat est un contrat et on ne peut réécrire l’histoire, mais advenant un tout autre scénario, Hydro-Québec aurait tout aussi bien pu y laisser sa chemise et plonger le Québec dans un profond marasme économique.

Hydro-Québec évite la tourmente

Ce préambule a mené à la situation problématique actuelle puisque lorsqu’est venu le temps de songer à développer la nouvelle phase du fleuve Churchill à Muskrat Falls, de concert avec Hydro-Québec, Terre-Neuve-et-Labrador a sorti les gants de boxe. Après quelques négociations avortées avec Québec et l’absence d’entente sur le transport de l’énergie à travers le Québec, la société d’État Nalcor, le vis-à-vis d’Hydro-Québec a choisi d’aller de l’avant en ignorant l’expertise québécoise, choisissant plutôt de favoriser les Italiens, et en envisageant la création de deux liens sous-marins considérés comme un défi technique considérable, le premier reliant le Labrador à l’île de Terre-Neuve et le second allant rejoindre la Nouvelle-Écosse pour éventuellement atteindre le marché américain. La facture totale actuelle de Muskrat Falls exigerait une facturation maximale pour simplement récupérer la mise de fonds alors que le tarif d’ électricité s’effondrent aux États-Unis à cause du faible prix du gaz naturel. Les coûts grimpent et les liens sous-marins ne sont pas encore construits laissant envisager un gouffre financier.

 

Publié le 5 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 21 Volume 34

  • Barrage
  • canada
  • Énergie
  • Fédéral
  • Fédéralisme
  • Hydro-Québec
  • Hydroélectricité
  • Labrador
  • Muskrat falls
  • Nalcor
  • Québec

Publié sur le site le 5 décembre 2016

  • Publication précédente
  • Prochaine publication

Un cycliste hors du commun

À 70 ans, Michel Beaudoin vit d’aventures et de dopamine

par Guillaume Rosier

Il y a de ces personnes que l’on rencontre qui marquent l’esprit. Michel Beaudoin en fait partie. Ce cycliste âgé de 70 ans effectue une traversée du Canada, après avoir déjà effectué de très nombreux voyages. Au début du mois de mai, il faisait halte à Fermont pour quelques jours.

Attablé au bistro, j’aperçois derrière la baie vitrée un cycliste d’un certain âge, la mine fatiguée, avec de nombreuses sacoches attachées à son vélo. « Ça, c’est quelqu’un qui vient de loin », fait remarquer mon voisin de table. Michel Beaudoin vient tout juste d’arriver à Fermont. Début avril, il quittait son domicile à Bécancour, près de Trois-Rivières, pour un voyage qui doit le mener de l’océan Atlantique jusqu’à l’océan Pacifique. Lorsqu’on le voit avancer, d’une démarche hésitante, on a beaucoup de mal à croire qu’il réalise un tel périple. C’est encore plus incroyable lorsque l’on apprend qu’il a deux prothèses de hanche en titane, posées en raison de problèmes d’arthrose. Et pourtant.

Infatigable globetrotteur

À l’âge de 16 ans, Michel Beaudoin ne rêve que de voyage et d’aventure. Le destin va en décider autrement. Il fonde une famille et mène une longue carrière au sein de la Sûreté du Québec. Il a notamment travaillé à l’escouade des crimes majeurs au quartier général de Cap-de-la-Madeleine. C’est lorsqu’il prend sa retraite qu’il assouvit son rêve de jeunesse. Sac au dos, il se rend aux quatre coins de la planète : Russie, Laos, Birmanie, Inde, Bolivie, Madagascar… À ce jour, il s’est rendu dans 37 pays. « L’aventure peut-être dangereuse, mais la r outine tue », affirme Michel Beaudoin, reprenant une citation de l’écrivain brésilien Paulo Coelho.

Même s’il n’a jamais vraiment fait de vélo, bien qu’il ait excellé dans de nombreuses disciplines sportives, le retraité décide en 1996 de réaliser une première traversée du Canada. De Vancouver, il rejoint son domicile à Bécancour. Au cours de ce trajet de 5200 km, il se dit que ce serait « le fun » de traverser l’Amérique du nord au sud.

En mai 2011, il quitte Prudhoe Bay au fin fond de l’Alaska. Six mois plus tard, après avoir parcouru pas moins de 18 000 kilomètres, il est victime d’un grave accident de la route à Lima, au Pérou. « Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé. J’ai subi un traumatisme crânien et j’ai été dans le coma pendant une dizaine d’heures. Mon gars est venu me chercher et je suis rentré au Québec où j’ai eu 6 mois de réhabilitation », raconte M. Beaudoin. Deux ans plus tard, bien décidé à terminer son voyage il retourne à Lima pour finir son périple, cette fois-ci accompagné d’un ami. Ce dernier subit lui aussi un accident, au Chili. Après ce deuxième coup du sort, Michel Beaudoin se résout à terminer ce voyage. Pour lui ce n’est pas un échec, mais plutôt une leçon que lui envoie la vie.

Tout est dans le mental

Pour son nouveau voyage, Michel Beaudoin est parti de son domicile pour se rendre jusqu’à Blanc-Sablon, en passant par le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador. Sa moyenne est d’environ 100 km/jour. Il se dirige désormais vers l’Ouest canadien. Après avoir quitté Fermont, dont il a trouvé les habitants très accueillants, il a descendu la route 389 à vélo depuis Manic-5 jusqu’à Baie-Comeau. Une Fermontoise, Johanne Beaulieu, l’avait en effet conduit en voiture sur la première partie de la 389 afin de lui éviter des portions de route dangereuses pour un cycliste. Au moment d’écrire ces lignes, Michel Beaudoin se trouvait à Forestville.

Quand on lui demande ce qui lui permet d’avancer, le cycliste explique que tout réside dans le mental. « Au cours des semaines, des mois voire des années qui précèdent le voyage, il y a une préparation mentale qui se fait. Quand je prends mon vélo et que je pars de chez moi, c’est déjà réglé dans ma tête », explique le grand voyageur. Sur le guidon de son vélo se trouve une photo de ses petites-filles, qu’il aime plus que tout.

Éternelle jeunesse

« Ma philosophie de vie est la suivante : je ne peux pas m’empêcher de vieillir, mais je peux m’empêcher de devenir vieux », lance Michel Beaudoin. « La jeunesse, ça ne se passe pas forcément de 18 à 28, c’est un état d’esprit. Ma mère est âgée de 99 ans, mais elle reste toujours jeune », ajoute-t-il.

Michel Beaudoin espère être rentré de son voyage au mois de septembre pour assister à la 5e édition du Défi du Parc de la Rivière Gentilly, un triathlon dont il est le président fondateur. Il entend aussi terminer la rédaction d’un livre, Le Journal d’un vieux bourlingueur. Pour suivre son périple : beaudoinavelo.wordpress.com.

Publié le 16 mai, 2016, dans la publication : Numéro 9 Volume 34

  • canada
  • cyclisme

Publié sur le site le 1 juin 2016

  • Publication précédente
  • Prochaine publication
Journal le Trait d'Union du Nord
  • Contactez-nous
  • Devenez membre
  • Annoncer avec nous
  • Le journal
  • L’Équipe
  • Historique
  • Distinctions

Le journal est membre :

  • de l'Association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ) et
  • du Conseil de la culture et des communications de la Côte-Nord (CRCCCN).

La conception de ce site Web s'inscrit de dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan culturel numérique du Québec (www.culturenumerique.mcc.gouv.qc.ca)

 

Le Trait d’union du Nord voudrait remercier le Fonds ArcelorMittal pour sa généreuse contribution au renouvellement  de notre mobilier ainsi que de notre matériel informatique.

© Journal le Trait d'Union du Nord, Tous droits réservés.
Conception du site web par mamarmite.com