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    Innus contre Rio Tinto IOC

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    Une 17 décembre, 2018

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Labrador Ouest

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Nouveau départ pour la mine Scully

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Comptoir alimentaire

Don de 30 000 $ de Rio Tinto IOC

par Éric Cyr

Source photo : IOC

La miniĂšre Rio Tinto IOC a fait un don de 30 000 $ au regroupement interconfessionnel Labrador West Ministerial Association, qui administre la banque alimentaire de l’Ouest du Labrador situĂ©e au 610, Hudson Drive Ă  Labrador City, le 21 dĂ©cembre dernier. Ce comptoir alimentaire vient en aide aux plus dĂ©munis de la rĂ©gion lorsqu’ils ont besoin d’un dĂ©pannage alimentaire et de denrĂ©es de premiĂšre nĂ©cessitĂ©.

Générosité et solidarité

Chaque annĂ©e pendant la pĂ©riode des FĂȘtes, de nombreux employĂ©s d’IOC participent Ă  une collecte destinĂ©e Ă  garnir les paniers de l’organisme de bienfaisance. Malheureusement cette annĂ©e, tout comme l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, ces derniers n’ont pu y contribuer au mĂȘme niveau que par le passĂ© en raison du contexte pandĂ©mique liĂ© Ă  la Covid-19. L’entreprise IOC a donc dĂ©cidĂ© de compenser en offrant fiĂšrement cette contribution importante pour la cause au nom de ses employĂ©s.

La chef des opérations de la Compagnie miniÚre IOC, Chantal Lavoie, a déclaré :

« Alors que le temps des FĂȘtes s’achĂšve, il est important de se rappeler que tout le monde dans la communautĂ© n’a pas autant de chance que nous. Chez IOC, nous croyons que personne ne devrait se coucher l’estomac vide, et c’est pourquoi nous avons fait un don de 30 000 $ Ă  la Labrador West Ministerial Association au nom de nos 2 000 employĂ©s de la rĂ©gion. »

Engagement et valeurs

La Compagnie miniĂšre IOC, qui considĂšre qu’il est essentiel de bĂątir des relations durables qui soutiennent les communautĂ©s et les parties prenantes locales, de gĂ©nĂ©rer des retombĂ©es Ă©conomiques rĂ©gionales et de travailler en partenariat avec divers intervenants, participe rĂ©guliĂšrement Ă  des forums, Ă  des planifications et Ă  des groupes de travail communautaires afin d’échanger sur des dossiers d’intĂ©rĂȘt commun et de s’adapter aux prioritĂ©s changeantes dans les rĂ©gions de Labrador City et de Sept-Îles. L’entreprise juge que ces activitĂ©s jouent un rĂŽle important dans le maintien de son privilĂšge d’exploitation et dans sa contribution au dĂ©veloppement Ă©conomique rĂ©gional durable.

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Publié le 17 janvier, 2022, dans la publication : Numéro_1 Volume 40

  • Banque alimentaire
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  • Don de charitĂ©
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  • Labrador Ouest
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  • Oeuvre caritative
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  • Rio Tinto IOC

Publié sur le site le 17 janvier 2022

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Pénurie de logements

La région fortement touchée

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

La pĂ©nurie de logements qui sĂ©vit actuellement au pays n’épargne pas la rĂ©gion de Fermont et du Labrador Ouest ainsi que Schefferville et constitue un problĂšme criant qui nuit grandement aux petites et moyennes entreprises (PME) puisque les commerces et les organisations de moindre envergure peinent Ă  recruter du personnel afin de combler leurs besoins.

Le phĂ©nomĂšne des travailleurs volants (fly-in/fly-out) vient accentuer le caractĂšre incertain du recrutement local qui se retrouve dans un cul-de-sac compte tenu de l’absence d’endroits oĂč loger d’éventuels employĂ©s.

Selon la doyenne de la petite communautĂ© francophone Ă  Labrador City, Lise Boucher : « Ce n’est pas une situation nouvelle puisque le logement est au cƓur des prĂ©occupations chaque fois que le cycle des mĂ©taux est Ă  la hausse et semble relayĂ© aux oubliettes par la suite. On discutait dĂ©jĂ  du sujet lors du dernier boom minier durant lequel certains citoyens ayant habitĂ© ici toute leur vie et ne touchant pas de salaires Ă©quivalant Ă  celui du domaine minier ont dĂ» se rĂ©signer Ă  contrecƓur Ă  dĂ©mĂ©nager ailleurs Ă  la suite de l’augmentation exorbitante du prix des loyers convoitĂ©s par plusieurs. » C’est aussi le cas de certaines femmes victimes de violence conjugale qui ont dĂ» quitter leur foyer par nĂ©cessitĂ© et qui ne rĂ©ussissent pas Ă  se reloger.

Rareté

Malheureusement, la loi de l’offre et de la demande prĂ©vaut et les miniĂšres, qui contribuent Ă  crĂ©er la pĂ©nurie, ont le beau jeu Ă  Fermont puisqu’elles contrĂŽlent la grande majoritĂ© des habitations de l’endroit oĂč la location d’une chambre peut actuellement atteindre jusqu’à 3000 $ par mois pour un entrepreneur dont les travailleurs ne sont pas pris en charge par l’industrie. Ce n’est cependant plus le cas au Labrador Ouest oĂč le libre marchĂ© immobilier s’est installĂ© depuis le milieu des annĂ©es 1970 Ă  la suite de contestations judiciaires par d’anciens employĂ©s souhaitant conserver leurs maisons achetĂ©es aux compagnies miniĂšres qui ont fait valoir leurs droits et ont obtenu gain de cause.

Il existe cependant Ă©galement une rĂ©elle raretĂ© de logements Ă  Labrador City et Ă  Wabush oĂč le parc immobilier ne rĂ©ussit pas Ă  combler les besoins grandissants et oĂč les prix ont subi un bond important. LĂ  aussi, il est quasiment impossible de trouver un endroit oĂč se loger et certains entrepreneurs, notamment Dexter Construction, ont construit des unitĂ©s d’habitation afin d’accommoder leurs travailleurs. AprĂšs avoir fait ses calculs, un autre entrepreneur, PG Construction & Expertise, a plutĂŽt choisi d’acheter l’hĂŽtel Wabush pour loger ses employĂ©s, ce qui lui revenait moins cher que de les loger ailleurs dans la communautĂ©.

Urgence d’agir

À Fermont, oĂč les visiteurs doivent prĂ©voir plusieurs mois Ă  l’avance afin d’avoir une chance de rĂ©server une chambre Ă  l’hĂŽtel local, oĂč le CPE Le Mur-mĂ»r peine Ă  conserver des Ă©ducatrices, oĂč la Coop Metro a Ă©tĂ© contrainte de rĂ©duire ses heures d’activitĂ©s et oĂč le dĂ©panneur de la station-service Esso Ă©prouve de la difficultĂ© Ă  combler son horaire, l’administration municipale Ă©tudie la possibilitĂ© de mettre en branle un projet d’habitation destinĂ©, entre autres, Ă  aider des commerces et organismes locaux Ă  loger certains de leurs employĂ©s et qui pourrait inclure des logements pour les retraitĂ©s et les aĂźnĂ©s.

Selon le maire de Fermont, Martin St-Laurent : « L’administration municipale est consciente de cette problĂ©matique et y travaille activement. Nous allons demander au gouvernement du QuĂ©bec de reconduire une loi privĂ©e qui permettrait Ă  Fermont de subventionner de nouvelles constructions ou d’accorder des rabais de taxes aux constructeurs. Cette loi devrait ĂȘtre en vigueur pour 2022 et nous remercions la dĂ©putĂ©e de Duplessis, Lorraine Richard, d’appuyer la Ville dans ce dossier. Nous avons interpellĂ© la SociĂ©tĂ© du plan Nord afin de mettre sur pied un programme de rĂ©novation domiciliaire « RĂ©no-Fermont » pour aider les propriĂ©taires Ă  rĂ©nover leur rĂ©sidence et nous demandons une enveloppe de plusieurs millions de dollars qui serait rĂ©partie sur 5 ans. Nous travaillons actuellement Ă  dĂ©velopper un nouveau secteur rĂ©sidentiel au nord de la rue Franklin qui comprendrait une centaine de terrains Ă  construire. Un OBNL a Ă©tĂ© mis sur pied afin de construire une quarantaine de logements Ă  coĂ»t abordable. Nous dĂ©pannons aussi les organismes du milieu dans la mesure oĂč la Ville a des unitĂ©s vacantes, par exemple nous louons prĂ©sentement deux logements Ă  des Ă©ducatrices du CPE. Il reste beaucoup Ă  faire, mais le conseil municipal continuera Ă  y travailler sans relĂąche. »

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Publié le 18 octobre, 2021, dans la publication : Numéro_17 Volume 39

  • Crise du logement
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  • Fermont
  • Labrador Ouest
  • MarchĂ© immobilier
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Publié sur le site le 18 octobre 2021

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Mine Scully

Tacora Resources investit Ă  Wabush

par Éric Cyr

source photo : Mine Scully

La miniĂšre canadienne Tacora Resources qui a acquis en 2017 et relancĂ© Ă  l’étĂ© 2019, la mine de fer Scully Ă  Wabush au Labrador qu’elle exploite depuis, a annoncĂ©, le 12 mai dernier, qu’elle a Ă©mis des billets garantis d’une valeur de 175 millions de dollars amĂ©ricains afin de refinancer la dette garantie de la sociĂ©tĂ© contractĂ©e lors du dĂ©marrage et pour financer le fonds de roulement et les besoins gĂ©nĂ©raux de l’entreprise.

Tacora Resources vise l’atteinte de la capacitĂ© nominale d’extraction de ce site minier dont le fer est expĂ©diĂ© par le chemin de fer QNS&L jusqu’au Port de Sept-Îles sur la CĂŽte-Nord. L’objectif est d’augmenter la production annuelle pour atteindre six millions de tonnes de concentrĂ© de fer et d’évaluer les options de croissance des installations de Wabush.

« Notre stratĂ©gie de refinancement consistait Ă  rĂ©duire nos coĂ»ts d’emprunt, garantir une liquiditĂ© adĂ©quate et offrir une flexibilitĂ© financiĂšre Ă  l’entreprise », a dĂ©clarĂ© le vice-prĂ©sident Ă  la direction et chef des services financiers de Tacora, Joe Broking.

« La nouvelle structure fournira à Tacora le capital indispensable pour poursuivre les investissements et la flexibilité essentielle pour envisager une croissance durable. »

« L’achĂšvement de cette initiative de financement place la sociĂ©tĂ© et nos employĂ©s dĂ©vouĂ©s dans une position enviable oĂč nous pouvons faire preuve d’une plus grande souplesse dans le dĂ©ploiement du capital nĂ©cessaire pour atteindre la capacitĂ© de production nominale Ă  la mine Scully et assurer la progression de l’entreprise de façon responsable. Un meilleur bilan Ă©tait la premiĂšre Ă©tape vers l’atteinte de nos objectifs stratĂ©giques qui comprennent Ă©galement une amĂ©lioration de la productivitĂ© et des options de croissance Ă  la mine Scully, ainsi que le dĂ©veloppement et le redĂ©marrage de la mine Sydvaranger en NorvĂšge »,
conclut le président et chef de la direction, Thierry Martel.

En janvier dernier, la sociĂ©tĂ© a annoncĂ© l’acquisition de la mine Sydvaranger qui peut produire annuellement quatre millions de tonnes de concentrĂ© Ă  haute teneur en fer. La mine situĂ©e au-delĂ  du cercle polaire arctique ayant arrĂȘtĂ© ses activitĂ©s depuis 2015, Tacora prĂ©sentera un projet de relance Ă  ses actionnaires d’ici le dĂ©but de 2022.

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Publié le 7 juin, 2021, dans la publication : Numéro_11 Volume 39

  • Chemin de fer QNS&L
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Publié sur le site le 7 juin 2021

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AFL

Une nouvelle DG fort polyvalente

par Éric Cyr

L’Association francophone du Labrador (AFL) a rĂ©cemment embauchĂ© une nouvelle directrice gĂ©nĂ©rale amplement qualifiĂ©e pour cette fonction importante qui contribue Ă  assurer la pĂ©rennitĂ© de l’organisme qui se voue Ă  assurer un rayonnement de la francophonie au Labrador Ouest depuis 1973.

Originaire de Tours en France, Sara Teinturier, qui se passionne pour l’écriture, les livres et la photographie, s’est d’abord formĂ©e en sciences politiques Ă  Sciences Po Bordeaux avec une spĂ©cialitĂ© en faits religieux et laĂŻcitĂ©. Elle a Ă©tudiĂ© durant une annĂ©e en sciences politiques et en Ă©conomie Ă  l’UniversitĂ© Complutense Ă  Madrid en Espagne et par la suite en sciences politiques Ă  l’UniversitĂ© de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3 avant d’obtenir un doctorat de l’UniversitĂ© de Rennes 1. Chercheuse au cycle postdoctoral en sciences religieuses Ă  l’École pratique des hautes Ă©tudes (EPHE), elle s’est spĂ©cialisĂ©e ensuite sur les questions d’éducation et de religion ainsi que sur la place qu’occupe la religion dans la culture pop et la spiritualitĂ© en science-fiction, particuliĂšrement dans l’Ɠuvre Dune.

De la France au Labrador

Sara Teinturier dĂ©cide de quitter l’Hexagone, en 2015, afin de poursuivre des recherches en sciences sociales et en sciences humaines au QuĂ©bec oĂč elle est recrutĂ©e Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al. Lors de son sĂ©jour dans la mĂ©tropole quĂ©bĂ©coise, celle-ci habite dans le quartier historique La Petite-Patrie qu’elle affectionne particuliĂšrement. Afin d’approfondir son sujet, Mme Teinturier se dirige plus tard vers l’UniversitĂ© de Sherbrooke. En 2019, aprĂšs deux dĂ©cennies de carriĂšre dans le domaine de la recherche, celle qui a traversĂ© le Canada de Whitehorse Ă  MontrĂ©al entame une rĂ©orientation professionnelle et se dirige vers le milieu communautaire et environnemental oĂč elle souhaite relever de nouveaux dĂ©fis.

ArrivĂ©e Ă  Labrador City, le 28 mars dernier, Mme Teinturier fait d’abord une quatorzaine, un passage obligĂ© compte tenu du contexte pandĂ©mique actuel. Durant sa pĂ©riode d’isolement forcĂ©, cette derniĂšre participe Ă  des rĂ©unions virtuelles et se familiarise avec les dossiers relatifs Ă  ses nouvelles fonctions avant de prendre les rĂȘnes de l’association qu’elle va diriger.

« C’est un ami qui m’a parlĂ© de ce poste multisectoriel qui touche Ă  diverses dimensions. J’ai saisi l’occasion, j’étais enthousiaste Ă  l’idĂ©e de prendre la direction gĂ©nĂ©rale de cette organisation qui est en lien avec des partenaires variĂ©s. Je voulais redonner Ă  la collectivitĂ© et L’AFL est lĂ  pour la communautĂ© francophone », confie-t-elle.

« C’est la premiĂšre fois que je mets les pieds dans les provinces de l’Atlantique. Évidemment, le Labrador est trĂšs blanc et enneigĂ©, je m’y attendais. Je suis trĂšs contente de dĂ©couvrir la rĂ©gion et d’en apprendre plus sur le Nord et sur les villes miniĂšres. J’ai l’intention de demeurer sur place au minimum deux ou trois ans », explique celle qui a dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir aux activitĂ©s qui entoureront le demi-siĂšcle de fondation de l’AFL en 2023. « Le cinquantenaire, ça mĂ©rite d’ĂȘtre soulignĂ© ! », conclut-elle.

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Publié le 24 mai, 2021, dans la publication : Numéro_10 Volume 39

  • AFL
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  • Directrice gĂ©nĂ©rale
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Publié sur le site le 25 mai 2021

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Élections provinciales au Labrador

Le député néodémocrate obtient un second mandat

par Éric Cyr

Source photo : Marcie Brown

Le dĂ©putĂ© du Nouveau parti dĂ©mocratique (NPD), Jordan Brown, qui avait gagnĂ© par seulement deux voix aprĂšs un recomptage judiciaire en 2019, a Ă©tĂ© réélu pour reprĂ©senter le Labrador Ouest par la moitiĂ© des voix lors des rĂ©centes Ă©lections provinciales Ă  Terre-Neuve-et-Labrador qui se sont tenues par la poste Ă  cause de la pandĂ©mie. Il a cumulĂ© plus de votes que ces deux plus proches rivaux rĂ©unis en rĂ©coltant un total de 1359 voix contre 780 (29 %) pour l’aspirant libĂ©ral, le maire dĂ©missionnaire de Labrador City, Wayne Button, et 577 (21 %) pour le candidat conservateur, un ancien ministre des Transports et des Travaux publics de ce parti qui avait Ă©galement dĂ» dĂ©missionner, Nick McGrath.

Le dĂ©putĂ© sortant Jordan Brown, qui avait, par sa mince victoire lors des Ă©lections prĂ©cĂ©dentes, forcĂ© le premier ministre de l’époque, Dwight Ball, Ă  se contenter d’un gouvernement libĂ©ral minoritaire, a obtenu cette fois-ci une majoritĂ© confortable de 579 votes sur le postulant libĂ©ral local. Les Ă©lecteurs de la province ont tout de mĂȘme réélu le gouvernement libĂ©ral de son successeur Andrew Furey par une trĂšs faible majoritĂ© de 22 siĂšges sur 40. Un total de 2716 citoyens du Labrador Ouest a exercĂ© son devoir de citoyen avec un taux de participation considĂ©rablement rĂ©duit par rapport au suffrage prĂ©cĂ©dent. Ce phĂ©nomĂšne est explicable en grande partie par les tergiversations nĂ©cessaires pour se procurer un bulletin de vote par la poste, ce qui en a dĂ©couragĂ© plusieurs et a grandement accru la difficultĂ© de se prononcer lors du scrutin.

L’élu du Labrador Ouest confie :

« J’ai travaillĂ© fort afin d’ĂȘtre réélu et j’ai obtenu la confiance des Ă©lecteurs pour un nouveau mandat de quatre ans. Je suis trĂšs heureux des rĂ©sultats et j’ai l’intention de continuer Ă  reprĂ©senter de mon mieux les intĂ©rĂȘts des citoyens du Labrador Ouest en mettant l’accent sur les dossiers prioritaires pour la rĂ©gion avec comme objectif de les mener Ă  terme. Je songe notamment Ă  la pĂ©nurie de rĂ©sidences et Ă  l’accessibilitĂ© au logement abordable pour les personnes Ă  faible revenu qui ont de la difficultĂ© Ă  assumer le prix Ă©levĂ© d’un loyer et qui doivent parfois mĂȘme se rĂ©signer Ă  dĂ©mĂ©nager ailleurs. Je pense aussi Ă  l’absence d’une rĂ©sidence pour aĂźnĂ©s. Le nombre de personnes ĂągĂ©es augmente et certains, dont la santĂ© est plus fragile et nĂ©cessite un suivi mĂ©dical, doivent se contenter de seulement 14 unitĂ©s de soins de longue durĂ©e Ă  l’hĂŽpital local. Il y a Ă©galement le programme de transport mĂ©dical qui devrait ĂȘtre revu et bonifiĂ© puisqu’il n’est pas adaptĂ© Ă  la rĂ©alitĂ© des gens d’ici et il ne fonctionne pas pour les gens du Labrador. » M. Brown considĂšre que ces deux premiĂšres annĂ©es en politique ont Ă©tĂ© une excellente expĂ©rience d’apprentissage et maintenant qu’il connaĂźt bien les enjeux locaux il veut se concentrer sur les grands problĂšmes qui doivent ĂȘtre abordĂ©s et rĂ©solus.

« Je remercie les rĂ©sidents du Labrador Ouest de leur soutien et de leur confiance. Ceux qui me connaissent savent que je ne me cache pas dans mon bureau. Je peux vous assurer que je serai toujours disponible pour Ă©couter les prĂ©occupations et les dolĂ©ances des citoyens que j’invite d’ailleurs Ă  me contacter. Je serai ravi de les rencontrer afin de rĂ©pondre Ă  leurs questions. »

Labrador multicolore

Quatre formations politiques qui sont reprĂ©sentĂ©es dans cette province ont ravi les quatre circonscriptions du Labrador soit le nĂ©odĂ©mocrate Jordan Brown (50 %) au Labrador Ouest, Lela M. Evans du Parti conservateur (88,8 %) dans les Monts Torngats, un candidat indĂ©pendant rĂ©cemment exclu du cabinet libĂ©ral, Perry Trimper (49,9 %) pour Lac Melville (Happy-Valley-Goose-Bay) et la ministre libĂ©rale Lisa V. Dempster (95,2 %) dans Cartwright-L’Anse-au-Clair.

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Publié le 12 avril, 2021, dans la publication : Numéro_07 Volume 39

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Publié sur le site le 12 avril 2021

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Terre-Neuve-et-Labrador

Déclenchement des élections provinciales

par Éric Cyr

Les citoyens du Labrador Ouest seront appelĂ©s aux urnes, le 13 fĂ©vrier prochain, afin d’élire leur dĂ©putĂ©. Le reprĂ©sentant actuel de cette circonscription, Jordan Brown, Ă©lu sous la banniĂšre du Nouveau Parti dĂ©mocratique (NPD) le 16 mai 2019, tentera de conserver son siĂšge qu’il a remportĂ© par deux voix seulement aprĂšs un recomptage judiciaire dĂ©faisant ainsi son opposant de l’époque, un ministre libĂ©ral influent et ancien maire de Labrador City de 2001 Ă  2009, Graham Letto, qui siĂ©geait depuis 2015. Cette victoire Ă  l’arrachĂ© a ainsi empĂȘchĂ© le premier ministre de cette province, Dwight Ball (plus tard remplacĂ© par son successeur Andrew Furey le 19 aoĂ»t dernier) d’obtenir un gouvernement libĂ©ral majoritaire.

Un total de trois formations politiques seront reprĂ©sentĂ©es dans la circonscription Ă©lectorale du Labrador Ouest, créée en 1962, mais le dĂ©putĂ© provincial nĂ©odĂ©mocrate, Jordan Brown, semble ĂȘtre dans les bonnes grĂąces des Ă©lecteurs. Il est conscient que le vote prĂ©cĂ©dent a Ă©tĂ© trĂšs serrĂ©, mais il a bien l’intention de renouveler l’exploit et de conserver son poste pour un second mandat consĂ©cutif. « Je suis trĂšs fier du travail que nous avons effectuĂ© dans la circonscription ces deux derniĂšres annĂ©es. Servir nos communautĂ©s est stimulant et gratifiant. Je me bats de façon non partisane pour les gens du Labrador Ouest et j’espĂšre avoir la chance de continuer Ă  le faire. Je leur demande donc de me rĂ©itĂ©rer leur confiance. » Ce dernier, trĂšs prĂ©sent dans son milieu et dont la formation politique est fortement appuyĂ©e par le mouvement syndical local, n’a pas froid aux yeux quand il s’agit de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de ses concitoyens et s’est investi dans plusieurs dossiers relatifs Ă  la rĂ©gion en se faisant entendre lors de dĂ©cisions prĂ©judiciables au Labrador prises par le gouvernement au pouvoir notamment lors de nombreuses compressions libĂ©rales et de relocalisations de services.

« Les libĂ©raux ont tentĂ© de fermer la Cour provinciale et la bibliothĂšque de Wabush, ils ont considĂ©rablement rĂ©duit les services offerts par le bureau local d’enregistrement des plaques d’immatriculation de vĂ©hicules automobiles en plus de dĂ©placer l’avion-citerne pour combattre les incendies forestiers et de fermer le bureau des Affaires du Labrador. »

Jordan Brown a luttĂ© pour la prĂ©servation des services d’urgence-incendie Ă  l’aĂ©roport de Wabush, un dossier fĂ©dĂ©ral, et a interpellĂ©, en invoquant l’universalitĂ© de l’accessibilitĂ© aux soins de santĂ©, le ministre de la SantĂ© et des Services communautaires, John Haggie, Ă  la chambre d’assemblĂ©e de Terre-Neuve-et-Labrador dans l’édifice de la ConfĂ©dĂ©ration. Il l’a confrontĂ© au sujet de la problĂ©matique liĂ©e aux dĂ©placements mĂ©dicaux pour les patients du Labrador qui doivent consulter un spĂ©cialiste Ă  l’extĂ©rieur de leur rĂ©gion et qui devraient ĂȘtre mieux encadrĂ©s par le gouvernement de Saint-Jean.

Les aspirants

Deux autres candidats ont annoncĂ© leurs couleurs pour le Labrador Ouest. L’ancien maire de Labrador City, Wayne Button, qui avait briguĂ© la mairie qu’il avait remportĂ©e lors des derniĂšres Ă©lections municipales avant de dĂ©missionner peu aprĂšs sans donner de raison, affichera la banniĂšre libĂ©rale. L’ancien dĂ©putĂ© progressiste-conservateur, Nick McGrath, qui avait dĂ» dĂ©missionner de son poste de ministre des Transports en 2014 Ă  la suite de son implication dans un contrat d’asphaltage controversĂ© accordĂ© Ă  l’entreprise Humber Valley Paving sur l’autoroute Trans-Labrador, sera le candidat pour ce parti. Le VĂ©rificateur gĂ©nĂ©ral de cette province avait constatĂ© que ce dernier avait sciemment cachĂ© des informations sur l’annulation du contrat en plus de remettre une caution faramineuse. McGrath avait pris cette initiative sans consulter le premier ministre de l’époque, Tom Marshall. Étrange coĂŻncidence, le lendemain, l’ancien patron de la firme concernĂ©e, Frank Coleman, Ă©tait acclamĂ© nouveau chef du Parti conservateur et devait devenir premier ministre la mĂȘme annĂ©e, mais il a dĂ©missionnĂ© avant d’ĂȘtre assermentĂ©.

L’ADN du NPD a laissĂ© sa trace au Labrador Ouest puisque des dĂ©putĂ©s nĂ©odĂ©mocrates y ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©lus au prĂ©alable : Peter Fenwick, de 1984 Ă  1989, et Randy Collins, de 1999 Ă  2007.

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Publié le 1 février, 2021, dans la publication : Numéro_02 Volume 39

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Publié sur le site le 1 février 2021

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FrontiÚre Québec-Labrador

Confusion et zizanie dans la bulle nordique

par Éric Cyr

Les propos tenus par le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, dans le cadre d’un point de presse relatif Ă  la Covid-19, ont semĂ© l’émoi au sein des rĂ©sidents de la bulle d’exception nordique qui englobe Fermont, Labrador City et Wabush, le 23 novembre dernier, Ă  la suite de l’annonce de nouvelles mesures de contrĂŽle frontalier, applicables le lendemain, faite par le dĂ©putĂ© provincial du Labrador-Ouest, Jordan Brown, qui en a dĂ©coulĂ©. Les citoyens des trois localitĂ©s miniĂšres se sont alors bousculĂ©s de part et d’autre de la frontiĂšre afin de faire leurs courses en vitesse, ce qui a vidĂ© le rayonnage de plusieurs commerces de la rĂ©gion.

Le gouvernement de cette province a par la suite rectifiĂ© le tir aprĂšs une demande de clarification de la part du dĂ©putĂ© nĂ©odĂ©mocrate labradorien. Les mesures particuliĂšres liĂ©es Ă  la bulle nordique qui Ă©taient en vigueur pour les habitants des trois villes sises au sud du 53e parallĂšle ont donc Ă©tĂ© maintenues et la frontiĂšre est finalement restĂ©e ouverte sans restriction additionnelle. La population locale n’a pas eu Ă  restreindre ses dĂ©placements en les limitant uniquement aux raisons essentielles, mais devra comme c’était le cas auparavant continuer Ă  respecter les consignes transmises par la SantĂ© publique telles que dĂ©finies par une entente entre les deux provinces, soit de fournir une preuve de rĂ©sidence, de ne pas avoir voyagĂ© Ă  l’extĂ©rieur de la rĂ©gion immĂ©diate depuis au moins 14 jours, de ne pas prĂ©senter de symptĂŽmes associĂ©s Ă  la Covid-19 et de ne pas avoir Ă©tĂ© en contact avec une personne ayant Ă©tĂ© testĂ©e positive au coronavirus.

Tergiversations Ă  la frontiĂšre

Le dĂ©putĂ© Brown, qui a dĂ» gĂ©rer la panique et les nombreuses perturbations engendrĂ©es par cet impair qu’il a signalĂ©es aux autoritĂ©s de St. John’s est d’avis que la bĂ©vue du premier ministre Furey, qui a laissĂ© planer le doute durant les cinq heures suivant sa dĂ©claration contradictoire sans rectifier les faits, est responsable de la confusion et a demandĂ© Ă  ce dernier de s’excuser pour son commentaire qui laissait entendre que la frontiĂšre serait fermĂ©e. En guise de rĂ©ponse, le cabinet Furey a simplement dĂ©clarĂ© que les propos du premier ministre sur les changements apportĂ©s Ă  la bulle atlantique Ă  la frontiĂšre QuĂ©bec-Labrador Ă©taient relatifs Ă  la frontiĂšre sud du Labrador, et non pas entre Labrador City et Fermont. M. Brown indignĂ© confie : « Je ne sais pas si le premier ministre s’est mal exprimĂ© ou ne connaĂźt simplement pas la gĂ©ographie du Labrador, mais il devrait reconnaĂźtre la confusion occasionnĂ©e par cette dĂ©claration au lieu de tenter de dissimuler sa faute. J’ai reçu des appels de maires, de fonctionnaires, de sociĂ©tĂ©s miniĂšres et de gens inquiets alors qu’il a fallu des heures avant que le bureau du premier ministre ne gĂšre la problĂ©matique que sa maladresse avait créée en prĂ©textant que ce dernier s’était mal exprimĂ©. C’est inacceptable !  Ces informations trompeuses ont Ă©tĂ© reprises par les mĂ©dias qui ont dĂ» par la suite corriger cette inexactitude et cependant il ne s’est pourtant jamais excusĂ© et n’a jamais reconnu son erreur dans une dĂ©claration publique officielle. »

Le maire de Labrador City, Fabian Benoit, considĂšre pour sa part que cette gaffe a causĂ© un tollĂ©. « Je ne savais pas quoi rĂ©pondre, car les conseils municipaux des trois agglomĂ©rations urbaines n’avaient pas Ă©tĂ© consultĂ©s sur d’éventuels changements Ă  la frontiĂšre, ce qui devrait ĂȘtre le cas avant de prendre une telle dĂ©cision qui a des impacts majeurs. Les Ă©tagĂšres de certains magasins de la rĂ©gion ont Ă©tĂ© littĂ©ralement prises d’assaut par des consommateurs craignant la fermeture de la frontiĂšre. »

De son cĂŽtĂ©, le maire de Fermont, Martin St-Laurent, se rĂ©jouit du dĂ©nouement heureux de cette situation. Depuis les tout dĂ©buts, il travaille de concert avec les autoritĂ©s de Wabush et de Labrador City afin que les Fermontois puissent continuer Ă  se rendre chez leurs voisins du Labrador. L’annonce avait certes créé un sentiment de panique et d’incomprĂ©hension, mais son Ă©quipe s’est tout de suite mise au travail afin de rĂ©tablir la situation.

Une entrave Ă  la libre-circulation entre les trois municipalitĂ©s avant la pĂ©riode du magasinage de la pĂ©riode des FĂȘtes aurait causĂ© une interruption de la fluiditĂ© commerciale et une incidence nĂ©faste pour les commerçants de la rĂ©gion des deux cĂŽtĂ©s de la frontiĂšre en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME) les privant d’une part importante de revenus.

Les modalités relatives à la frontiÚre seront dorénavant évaluées toutes les deux semaines.

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Publié le 14 décembre, 2020, dans la publication : Numéro_21 Volume 38

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Publié sur le site le 11 décembre 2020

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Covid-19

Aucun cas dans Caniapiscau

par Éric Cyr

La direction de la SantĂ© publique de la CĂŽte-Nord a confirmĂ© lors d’un point de presse dans le cadre d’un bilan de la Covid-19 sur la CĂŽte-Nord, le 29 septembre dernier, qu’il n’y avait plus aucun cas actif de Covid-19 dans la MRC de Caniapiscau qui englobe Fermont, Schefferville, Matimekush-Lac John et Kawawachikamach. La Basse-CĂŽte-Nord Ă©tait pour sa part toujours Ă©pargnĂ©e.

Les autoritĂ©s de la SantĂ© publique de la CĂŽte-Nord avaient au prĂ©alable annoncĂ© un septiĂšme cas dans la MRC de Caniapiscau qui s’est finalement avĂ©rĂ© ĂȘtre une fausse alerte puisque le citoyen en question n’y rĂ©sidait plus depuis plusieurs mois. Ce cas a donc finalement Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ© dans la MRC de Manicouagan (Baie-Comeau). Un total de six personnes de Caniapiscau a contractĂ© le coronavirus depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie. De ce nombre, la premiĂšre victime nord-cĂŽtiĂšre est malheureusement dĂ©cĂ©dĂ©e. Un ancien chef de la communautĂ© innue de Matimekush-Lac John (Schefferville), ThaddĂ©e AndrĂ©, est mort Ă  Ottawa des suites de la Covid-19 Ă  l’ñge de 74 ans selon le diffuseur public Radio-Canada. Il restait donc alors cinq cas actifs Ă  Fermont et ces cinq personnes, qui Ă©taient en isolement, se sont par la suite rĂ©tablies.

Un rĂ©sumĂ© de l’évolution de la situation dans Caniapiscau, qui est limitrophe au Labrador, est envoyĂ© rĂ©guliĂšrement par les responsables du ministĂšre de la SantĂ© du QuĂ©bec Ă  leurs homologues de la province voisine de Terre-Neuve-et-Labrador. Une Ă©closion est pour l’instant Ă©cartĂ©e selon le mĂ©decin-conseil en santĂ© publique du Centre intĂ©grĂ© de santĂ© et de services sociaux (CISSS) de la CĂŽte-Nord, le Dr Richard Fachehoun, qui considĂšre que le risque de contamination demeure actuellement faible puisque les personnes de la MRC ayant contractĂ© le coronavirus ont Ă©tĂ© rapidement isolĂ©es. Au sujet des travailleurs aĂ©roportĂ©s utilisant un systĂšme de navettes aĂ©riennes (fly-in/fly-out), des investigations sont en vigueur dans les milieux de travail et un programme de prĂ©vention ainsi que des actions spĂ©cifiques se poursuivent.

MalgrĂ© des craintes irrationnelles motivĂ©es par la peur et vĂ©hiculĂ©es par certains citoyens qui ont fait pression sur leurs Ă©lus Ă  travers les rĂ©seaux sociaux, aucune Ă©ventuelle nouvelle fermeture de la frontiĂšre avec le Labrador Ouest n’avait Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e Ă  la suite de ces rĂ©cents Ă©pisodes et la rassurante mise Ă  jour a justifiĂ© le maintien des mesures d’exception liĂ©es Ă  la bulle nordique pour les citoyens des trois municipalitĂ©s miniĂšres de Fermont, de Labrador City et de Wabush. Les Fermontois, qui ne prĂ©sentent aucun symptĂŽme liĂ© Ă  la Covid-19 et qui n’ont pas voyagĂ© Ă  l’extĂ©rieur de la rĂ©gion depuis au moins deux semaines, doivent montrer une preuve de rĂ©sidence aux reprĂ©sentants des forces de l’ordre avant de pouvoir circuler exclusivement dans le pĂ©rimĂštre de Labrador City et de Wabush.

Dépistage

La clinique de dépistage de la Covid-19 qui avait été déménagée à la caserne 12 (poste de pompiers) a été rapatriée aux installations du Centre de santé de Fermont. Pour obtenir un rendez-vous veuillez appeler au 418 287-5461 option 2.

La CĂŽte-Nord est rĂ©cemment passĂ©e au palier de prĂ©alerte jaune qui coĂŻncide avec une intensification des mesures de surveillance afin de s’assurer que les mĂ©canismes de prĂ©vention et de contrĂŽle sont suivis et respectĂ©s. Il y avait au moment de mettre sous presse quatre cas actifs sur la CĂŽte-Nord incluant trois dans la MRC de Manicouagan et un dans la MRC de Sept-RiviĂšres. La SantĂ© publique rappelle l’importance de respecter les mesures sanitaires.

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Publié le 5 octobre, 2020, dans la publication : Numéro_16 Volume 38

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Publié sur le site le 5 octobre 2020

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Une frontiĂšre fragile

Une frontiĂšre fragile

par Éric Cyr

Source photo : CDC

La peur de la propagation du virus de la Covid-19 (coronavirus) suscite les inquiĂ©tudes et bien qu’aucun n’ait Ă©tĂ© encore rĂ©pertoriĂ© tant au Labrador Ouest qu’à Fermont et sur la CĂŽte-Nord, la dĂ©cision a Ă©tĂ© prise, le 20 mars dernier, par le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador d’obliger ceux qui traversent la frontiĂšre entre le QuĂ©bec et le Labrador Ă  s’isoler pour une pĂ©riode de 14 jours.

Selon des publications du dĂ©putĂ© provincial nĂ©o-dĂ©mocrate du Labrador Ouest et de la dĂ©putĂ©e fĂ©dĂ©rale libĂ©rale du Labrador, Yvonne Jones, certaines exemptions Ă  ce confinement obligatoire Ă©mises le lendemain s’appliquent toutefois pour les rĂ©sidents des villes frontaliĂšres de Fermont et de Blanc-Sablon en Basse-CĂŽte-Nord qui peuvent franchir la frontiĂšre sans avoir Ă  se soumettre Ă  ces nouvelles directives dans certains cas particuliers notamment des dĂ©placements jugĂ©s essentiels par exemple pour se rendre Ă  un rendez-vous mĂ©dical en avion, pour le travail ou pour aller chercher des denrĂ©es essentielles qu’ils ne peuvent se procurer dans leur localitĂ©. Les conducteurs professionnels (camionneurs) transportant des marchandises de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, comme la nourriture, sont aussi exemptĂ©s de ces mesures tout comme huit travailleurs essentiels du chemin de fer Western Labrador Railway qui dessert Minerai de fer QuĂ©bec (MFQ) et Tata Steel afin d’assurer le service. Ceux-ci seront transportĂ©s par avion et par la suite directement sur le chantier.

Les miniĂšres Rio Tinto IOC (Labrador City), Tacora Resources (Wabush) et Tata Steel (Schefferville) ont arrĂȘtĂ© temporairement toutes les activitĂ©s de travailleurs aĂ©roportĂ©s (Fly-in/Fly-out appelĂ©s aussi FIFO). Si ces entreprises ont besoin d’un travailleur essentiel qui doit ĂȘtre transportĂ© par avion, elles devront obtenir le consentement du mĂ©decin-chef de Terre-Neuve-et-Labrador qui leur transmettra une dĂ©rogation. MFQ, qui exploite la mine de fer du lac Bloom Ă  proximitĂ© de Fermont au QuĂ©bec, a reçu une exemption qui a Ă©tĂ© Ă©mise, le 21 mars, Ă  la suite de l’assurance d’avoir adoptĂ© des dispositions jugĂ©es adĂ©quates et suffisantes afin d’éviter une propagation du virus.

Celle-ci stipule que ses employĂ©s doivent se dĂ©placer Ă  bord de vols nolisĂ©s avec un maximum de 25 passagers par avion et que tous les travailleurs Ă  bord ont au prĂ©alable subi une Ă©valuation mĂ©dicale avant leur dĂ©part incluant une dĂ©claration mĂ©dicale et un contrĂŽle de tempĂ©rature corporelle. Une infirmiĂšre devra accompagner ceux-ci durant le vol. Un autobus ira Ă  la rencontre de chaque avion affrĂ©tĂ© transportant cette main-d’Ɠuvre afin de faire monter les travailleurs utilisant cette navette aĂ©rienne directement sur le tarmac (piste) sans passer par le terminal afin de les transporter sur leur lieu de travail sans transiger par des lieux publics. Un mĂ©decin devra ĂȘtre sur place Ă  leur arrivĂ©e en cas de nĂ©cessitĂ©.

Le mĂȘme scĂ©nario s’applique pour l’embarquement lors du vol de retour qui se fera Ă©galement sur le tarmac de l’autobus vers l’avion. Les travailleurs issus de ce mode de transport aĂ©rien employĂ©s par des entrepreneurs ou entreprises privĂ©es du Labrador Ouest devraient aussi obligatoirement s’auto-isoler en arrivant avant de pouvoir aller travailler. ArcelorMittal n’avait obtenu aucune exemption et devait donc obĂ©ir Ă  la nouvelle rĂšglementation, mais des pourparlers se poursuivaient Ă  ce sujet au moment de mettre sous presse.

Selon les nouvelles indications, les voyageurs qui sont sortis du territoire de cette juridiction provinciale et qui reviennent par avion ou par route devront s’isoler durant une pĂ©riode de 14 jours Ă  leur retour dans cette province. Des amendes peuvent ĂȘtre donnĂ©es pour les personnes et sociĂ©tĂ©s (compagnies) reconnues coupables d’avoir enfreint ces ordonnances.

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Publié le 30 mars, 2020, dans la publication : Numéro-06 Volume 38

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Publié sur le site le 26 mars 2020

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Covid-19 : le virus

Branle-bas de combat

par Éric Cyr

Source photo : CDC

L’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), une institution spĂ©cialisĂ©e de l’Organisation des Nations unies pour la santĂ© publique, a d’abord dĂ©clarĂ© que la flambĂ©e du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sĂ©vĂšre 2 (SARS-CoV-2) appelĂ© aussi la Covid-19 constituait une Ă©pidĂ©mie avant de se raviser et d’annoncer en confĂ©rence de presse, le 11 mars dernier, que la population mondiale fait dorĂ©navant face Ă  une pandĂ©mie soit la propagation d’une nouvelle maladie Ă  l’échelle planĂ©taire.

Cette maladie infectieuse est provoquĂ©e par un nouveau virus qui n’avait jamais encore Ă©tĂ© dĂ©couvert chez l’ĂȘtre humain qui entraĂźne une maladie respiratoire (semblable Ă  la grippe) avec des symptĂŽmes comme la toux, la fiĂšvre, et dans les cas plus sĂ©vĂšres, une pneumonie atypique. La bonne nouvelle est qu’on peut aider Ă  s’en prĂ©munir en se lavant frĂ©quemment les mains et en Ă©vitant de se toucher le visage. La Covid-19 se propage essentiellement par contact avec une personne infectĂ©e lorsque celle-ci tousse ou Ă©ternue ou par l’intermĂ©diaire des gouttelettes de salive ou de sĂ©crĂ©tions nasales.

Au temps du coronavirus

Bien qu’aucun cas n’ait encore Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ© sur la CĂŽte-Nord et au Labrador Ouest (au moment de mettre sous presse), la crainte de la propagation de la Covid-19 n’épargne pas Fermont, Labrador City et Wabush oĂč plusieurs mesures sanitaires importantes ont Ă©tĂ© prises afin de freiner son Ă©ventuelle progression notamment la fermeture de plusieurs commerces. À Fermont, des Ă©lĂšves de retour d’un voyage Ă  New York se sont placĂ©s en isolement prĂ©ventif volontaire.

Domaine sportif et culturel

La 36e Ă©dition des Jeux franco-labradoriens est maintenue, mais toutes les autres rencontres sportives sont annulĂ©es dans les trois villes nordiques. La course d’endurance Ă  motoneige Cain’s Quest s’est terminĂ©e juste Ă  temps Ă  Labrador City. Tout se bouscule rapidement. La Ville de Fermont ferme tous ses plateaux rĂ©crĂ©atifs et sportifs incluant la piscine, l’arĂ©na Daniel-Demers et la bibliothĂšque municipale. Labrador City suit l’exemple tout comme Wabush qui ferme le complexe rĂ©crĂ©atif Mike Adam et l’arĂ©na Bill-Chaplin. Le plus gros Ă©vĂ©nement fermontois, le TaĂŻga Carnaval annule l’édition de cette annĂ©e incluant les rĂ©putĂ©es courses de traĂźneau Ă  chiens, les TaĂŻga courses. Le club de ski de fond Menihek annule la 45e Ă©dition de la compĂ©tition annuelle Labrador Loppet.

Réaliste, mais non alarmiste

Le maire de Fermont, Martin St-Laurent prend la situation au sĂ©rieux et met sur pied une cellule de crise qui est en lien avec celles du Labrador Ouest afin de parer Ă  toute Ă©ventualitĂ©. Par la suite, les mesures d’urgence sont instaurĂ©es dans les municipalitĂ©s avoisinantes . « Il est important de prendre des mesures drastiques et de s’assurer de respecter les consignes Ă©mises par le gouvernement du QuĂ©bec, de les suivre Ă  la lettre afin d’éviter la propagation de cette maladie. Plus nous sommes proactifs et que nous travaillons fort durant les premiĂšres semaines et plus le retour Ă  la normale se fera rapidement. » Les bureaux administratifs de la Ville de Fermont et de la MRC de Caniapiscau sont fermĂ©s. À Labrador City, les rĂ©unions des conseils municipaux se font Ă  huis clos puisque les bureaux sont aussi fermĂ©s au public incluant l’hĂŽtel de ville, les travaux publics, les dĂ©partements de prĂ©vention des incendies qui rĂ©pondent tout de mĂȘme aux appels d’urgence tout comme Ă  Fermont. À Wabush, les rĂ©unions se font par confĂ©rence tĂ©lĂ©phonique.

Fermetures Ă  la chaĂźne

La majoritĂ© des entreprises et services situĂ©s pour la plupart dans le centre commercial du mur-Ă©cran, mais, aussi au Labrador mettent temporairement la clef dans la porte l’une aprĂšs l’autre ou privilĂ©gient le tĂ©lĂ©travail et la prise de rendez-vous Ă  l’avance alors que d’autres, plus essentielles, s’adaptent rapidement. La Coop Metro limite le nombre quotidien de certains produits, dont les denrĂ©es essentielles, pouvant ĂȘtre achetĂ©s afin d’assurer une offre diversifiĂ©e et Ă©quitable pour les consommateurs. Des gels dĂ©sinfectants Ă  l’usage des clients sont installĂ©s Ă  l’entrĂ©e du marchĂ© d’alimentation et de plusieurs commerces de la rĂ©gion et le personnel est mis Ă  contribution afin d’assurer un nettoyage frĂ©quent des lieux et des Ă©quipements, dont les paniers d’épicerie. Le gĂ©ant Wal-Mart rĂ©siste. Le magasin Canadian Tire et le IGA Ă  Labrador City fixent des heures matinales rĂ©servĂ©es au magasinage des personnes plus vulnĂ©rables (systĂšme immunitaire faible, handicaps, aĂźnĂ©s). Le centre de la petite enfance (CPE) Le Mur-MĂ»r restreint ses activitĂ©s Ă  un service de garde d’urgence de dernier recours uniquement rĂ©servĂ© aux enfants des travailleurs des services essentiels qui ne prĂ©sentent pas de symptĂŽmes pouvant s’apparenter au virus. Les autres parents doivent trouver des solutions de rechange puisque les Ă©coles ont aussi Ă©tĂ© fermĂ©es tant Ă  Fermont que par la suite au Labrador voisin.

Nécessaires adaptations

Le Centre multiservice de santĂ© et de services sociaux de Fermont demeure accessible, mais les visiteurs n’y sont pas admis et un tri est fait Ă  la porte d’entrĂ©e principale afin de bien aiguiller les patients. Certains rendez-vous Ă  l’extĂ©rieur sont reportĂ©s et les interventions chirurgicales non urgentes sont remises. La clinique dentaire a Ă©tĂ© fermĂ©e et est rĂ©servĂ©e uniquement aux urgences. Le Centre de santĂ© Alarie (pharmacie) invite les clients dans la mesure du possible Ă  tĂ©lĂ©phoner afin de faire prĂ©parer leurs prescriptions. Tous les restaurants de Fermont : Le pub Le RĂ©phil, le resto-bar Le Zonix et le casse-croĂ»te Chez Phil ferment leur porte. La confĂ©rence organisĂ©e par la Chambre de commerce de Fermont et le souper-bĂ©nĂ©fice de crabe au profit de Cancer Fermont sont annulĂ©s. Tous les gymnases et salles de sports sont fermĂ©s.

Industrie miniĂšre

Les miniĂšres ArcelorMittal et Minerai de fer QuĂ©bec (Fermont), Rio Tinto IOC (Labrador City), Tacora Resources (Wabush) et Tata Steel (Schefferville) qui emploient des travailleurs aĂ©roportĂ©s prennent des mesures de prĂ©vention exceptionnelles afin d’assurer la santĂ© et la sĂ©curitĂ© de leurs employĂ©s tout en diminuant les risques de contamination. Les travailleurs des miniĂšres fermontoises qui utilisent des navettes aĂ©riennes doivent dorĂ©navant rĂ©pondre Ă  un questionnaire rigoureux avant d’embarquer dans un avion et du personnel mĂ©dical a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© aux aĂ©roports oĂč ceux-ci prennent leur vol afin d’évaluer leur Ă©tat de santĂ© afin de dĂ©terminer si ceux-ci peuvent se rendre sur leur lieu de travail.

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Publié le 30 mars, 2020, dans la publication : Numéro-06 Volume 38

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Publié sur le site le 26 mars 2020

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Course d’endurance à motoneige

Cain’s Quest poursuit son ascension

par Éric Cyr

LĂ©gende photo : L’équipe 17 du Labrador Ouest qui n’avait pas pu terminer l’épreuve en 2018, Ă  cause d’une blessure grave d’un des deux coĂ©quipiers, relĂšvera Ă  nouveau le dĂ©fi cette annĂ©e.

La plus longue course d’endurance Ă  motoneige au monde, la Cain’s Quest, un titre que revendique aussi la Iron Dog Race en Alaska aux États-Unis, a gagnĂ© en popularitĂ© depuis sa crĂ©ation en 2006 et a attirĂ© un nombre record de compĂ©titeurs cette annĂ©e avec un total de 50 Ă©quipes composĂ©es de 100 coureurs. Ces motoneigistes expĂ©rimentĂ©s relĂšveront ce dĂ©fi biennal d’envergure nĂ©cessitant une prĂ©paration de longue haleine en s’alignant au dĂ©part de cette Ă©preuve sportive de calibre international qui s’échelonne sur 3100 kilomĂštres Ă  travers le vaste territoire sauvage du Labrador.

Des participants de partout Ă  travers le monde franchiront le fil de dĂ©part de l’édition 2020 qui s’effectuera Ă  Labrador City, le 7 mars prochain. Ils enfourcheront leurs bolides rugissants, mais tous ne termineront pas la course dont le degrĂ© de difficultĂ© est trĂšs rehaussĂ© et qui exige une dĂ©termination, une discipline et une tĂ©nacitĂ© exemplaires.

Amérique du Nord et Europe

Des athlĂštes en provenance du QuĂ©bec et du Canada notamment de l’Ontario et des provinces atlantiques incluant l’üle de Terre-Neuve, le Labrador, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, dont un Acadien de ChĂ©ticamp, mais aussi de l’Alberta ont relevĂ© le dĂ©fi. Des reprĂ©sentants des États-Unis, notamment du Maine et de l’Alaska seront aussi de la partie de mĂȘme que des motoneigistes de ChĂątel-Saint-Denis dans le canton de Fribourg en Suisse et de la Finlande en Europe, principalement de la Laponie dont le territoire est situĂ© en grande partie au-delĂ  du cercle polaire arctique.

Délégation autochtone

Plusieurs dĂ©lĂ©guĂ©s autochtones incluant des Cris (Chisasibi et Wemindji, Nord-du-QuĂ©bec), des Innus (Natuashish et Sheshatshiu, Labrador), des Naskapis (Kawawachikamach Ă  Schefferville, CĂŽte-Nord du QuĂ©bec) et des Inuits (Kuujjuaq au Nunavik, Nord-du-QuĂ©bec et Nain au Nunatsiavut, Labrador), s’élanceront aussi vers la grande aventure sur des sentiers non damĂ©s Ă  travers les rĂ©gions sauvages du Labrador oĂč ils pourront mettre Ă  l’épreuve leur courage.

De nombreuses difficultés attendent les athlÚtes endurcis qui devront affronter les caprices de Dame nature durant leur parcours.

Deux équipes féminines

Cet Ă©vĂ©nement sportif est dominĂ© par les hommes et pourtant deux Ă©quipes de femmes oseront dĂ©fier leurs adversaires masculins, des femmes aguerries qui ne s’en laissent pas imposer. Il y a la formation Virago, qui est composĂ©e de la seule femme Ă  avoir pris part Ă  la course et Ă  avoir terminĂ© l’épreuve en 2012, un exploit inĂ©galĂ©, Coreen Paul, originaire de North West River au Labrador qui habite dĂ©sormais Ă  Richibouctou au Nouveau-Brunswick et de sa coĂ©quipiĂšre de Wasilla en Alaska, Rebecca Charles. Il y a aussi l’équipe Wild Nordic Expeditions de Laponie finlandaise composĂ©e de Venla Jyrkinen de SaariselkĂ€ et de Henna Riekkoniemi de Utsjoki au nord du 69e parallĂšle.

La population de la rĂ©gion peut assister gratuitement aux dĂ©parts en se rendant sur la rue ELM Ă  cĂŽtĂ© de l’Ă©cole Menihek et aux arrivĂ©es au club de motoneige White Wolf sur Baden-Powell Avenue situĂ© Ă  distance de marche en arriĂšre du centre commercial Labrador Mall Ă  Labrador City. Pour plus d’infos, consultez le site internet cainsquest.com et la page Facebook Cain’s Quest.

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Publié le 2 mars, 2020, dans la publication : Numéro_04 Volume 38

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Publié sur le site le 2 mars 2020

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Les joies de l’hiver

Un paradis hivernal

par Éric Cyr

Quand on parle d’activitĂ©s hivernales, la rĂ©gion a beaucoup Ă  offrir et a tout le potentiel pour accueillir des Ă©vĂ©nements uniques majeurs. Que l’on songe Ă  la plupart des sports de glisse ou qui nĂ©cessitent la prĂ©sence de neige, le choix est trĂšs diversifiĂ© Ă  Fermont et au Labrador Ouest voisin. Cette spĂ©cificitĂ© unique contribue Ă  attirer certains touristes et mĂȘme des athlĂštes d’envergure internationale.

Ski de fond

On n’a qu’à songer Ă  la finale de la deuxiĂšme compĂ©tition mondiale annuelle de ski de fond organisĂ©e par la FĂ©dĂ©ration internationale de ski (FIS) Ă  Labrador City le 27 mars 1983 principalement Ă  cause de la qualitĂ© de la neige, celle-ci n’étant pas abondante en Europe Ă  cette pĂ©riode. Le club de ski de fond Menihek de Labrador City dont le chalet suisse en bois rond est trĂšs accueillant a par la suite Ă©tĂ© dĂ©signĂ© centre d’entraĂźnement national en 1984 aprĂšs avoir Ă©tĂ© l’hĂŽte de l’entraĂźnement des fondeurs canadiens et amĂ©ricains en 1981, du Championnat nord-amĂ©ricain et des Ă©preuves de la coupe Shell en 1982. Le lancement de la saison de la Coupe du monde de ski de fond s’est aussi dĂ©roulĂ© sur place en 1985. Fermont a eu le club de ski de fond Anyk, qui a cessĂ© ses activitĂ©s au dĂ©but des annĂ©es 2000. Son successeur, le club Les traceurs de Fermont, voyait le jour en 2017.

Chiens de traĂźneau

Le climat propice aux sports de neige attire Ă©galement des meneurs de chiens et des courses de traĂźneau Ă  chiens qui sont aussi populaires . La compĂ©tition Labrador 400 se tenait au Labrador Ouest il y a quelques annĂ©es et celle du DĂ©fi TaĂŻga 200 a Ă©tĂ© remplacĂ©e par les TaĂŻga courses depuis l’an dernier.

Motoneige

La motoneige ne laisse pas sa place. La deuxiĂšme Ă©dition du Raid international de motoneige hors-piste Harricana, oĂč 96 concurrents s’affrontaient entre Val-d’Or en Abitibi et Labrador City au Labrador, a fait escale Ă  Fermont en 1991 et le dĂ©part biennal de la plus longue course d’endurance Ă  motoneige au monde, le Cain’s Quest, s’effectue Ă  Labrador City.

Hockey, patinage, ski alpin, surf des neiges

Les adeptes de sports peuvent pratiquer la plupart de ceux se rapportant Ă  l’hiver. On retrouve bien Ă©videmment le sport national au pays, le hockey sur glace, ainsi que le patinage artistique :
Fermont, Labrador City et Wabush disposent chacune d’un arĂ©na. Le ski alpin et le surf des neiges sont aussi pratiquĂ©s au centre de ski alpin et de planche Ă  neige Smokey Mountain fondĂ© en 1961 Ă  Labrador City et qui a subi une cure de rajeunissement la saison derniĂšre. Avec des pentes de ski qui cumulent Ă  845 m d’altitude (2769 pi), ses infrastructures ont Ă©tĂ© complĂštement restaurĂ©es et incluent deux remontĂ©es mĂ©caniques neuves de type tĂ©lĂ©ski de la marque française Poma et un tĂ©lĂ©siĂšge quadruple de marque Skytrac, qui mĂšne au sommet par voie aĂ©rienne donnant ainsi accĂšs Ă  l’entiĂšretĂ© des pistes. Des poteaux d’éclairage aux diodes Ă©lectroluminescentes (DEL) sont aussi trĂšs utiles pour les randonnĂ©es nocturnes.

Raquettes, trottinette des neiges, etc.

On peut aussi croiser dans les sentiers de la région dont la plupart sont entretenus durant la saison hivernale, des adeptes des traditionnelles raquettes à neige, mais aussi de ski raquette, de trottinette des neiges et de vélo tout-terrain à pneus surdimensionnés (fatbike). Certains intrépides ont aussi essayé la planche aérotractée ou planche volante (kitesurf/snowkite) sur le lac Daviault à Fermont.

Deux premiĂšres mondiales Ă  Fermont

Dans des domaines plus inusitĂ©s, deux courses ont suscitĂ© un vif intĂ©rĂȘt soit la fameuse course de souffleuses du TaĂŻga Carnaval, un concept innovateur qui n’avait jamais Ă©tĂ© tentĂ© auparavant ailleurs et dont les images ont Ă©tĂ© abondamment relayĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux tout comme une vidĂ©o de la course d’accĂ©lĂ©ration de surfaceuses (dameuses) qui s’est aussi tenue sur le lac Daviault pour la premiĂšre fois l’an passĂ©.

 

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Publié le 20 janvier, 2020, dans la publication : Numéro_01 Volume 38

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Publié sur le site le 20 janvier 2020

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Économie

Bar ou microbrasserie?

par Éric Cyr

VĂ©ritable monument de la scĂšne nocturne du Labrador Ouest, le K Bar, situĂ© dans le Bruno Plaza au 118, rue Humphrey Ă  Labrador City, pourrait fermer ses portes de façon dĂ©finitive au dĂ©but mars, aprĂšs plus de 43 ans d’activitĂ© pour ĂȘtre remplacĂ© par une microbrasserie.

Fin d’une Ă©poque?

Ouverte en 1975, la discothĂšque qui portait alors le nom de Kaboulo Bar/Disco a connu son heure de gloire durant l’ñge d’or du disco, phĂ©nomĂšne qui a envahi la planĂšte au milieu des annĂ©es 1970. La boĂźte de nuit affichait Ă  l’époque des stroboscopes lumineux et une boule en miroir Ă  facettes au plafond. Les temps ont changĂ© et elle est aujourd’hui menacĂ©e de disparition pour des raisons commerciales.

Un promoteur souhaite rĂ©cupĂ©rer l’espace pour y Ă©tablir une microbrasserie et une salle avec des robinets Ă  biĂšre en fĂ»t oĂč il proposerait Ă©galement, une tendance Ă©cologique et Ă©conomique en vogue Ă  certains endroits de la Nouvelle-Angleterre et des provinces atlantiques, la vente en vrac de cruchons, connus sous le nom de growlers, que l’on peut faire remplir de biĂšre soutirĂ©e du fĂ»t. Des tonnelets pourraient aussi ĂȘtre offerts aux autres bars et restaurants. L’entreprise Iron Rock Brewing qui a dĂ©jĂ  tentĂ© d’obtenir l’autorisation de s’implanter Ă  Labrador City revient Ă  la charge et a dĂ©posĂ© une seconde demande pour un projet de microbrasserie de 8,4 hectolitres auprĂšs du dĂ©partement des Affaires municipales et de l’Environnement de Terre-Neuve-et-Labrador. La compagnie avait d’abord lorgnĂ© du cĂŽtĂ© d’un Ă©difice situĂ© au 211, avenue Drake qui s’est entretemps transformĂ© pour accueillir le restaurant Baba Q’s Smoke and Grill qui loge actuellement Ă  cette adresse. Le brasseur a par la suite retirĂ© sa demande initiale et en a dĂ©posĂ© une autre, le 19 dĂ©cembre dernier, proposant dorĂ©navant de s’établir Ă  l’étage infĂ©rieur du Bruno Plaza qui est plus adaptĂ© Ă  ses besoins.

Les affaires sont les affaires

La propriĂ©taire de l’établissement actuel, Anne Argot, qui a achetĂ© le K Bar en 1992, a fait des rĂ©novations et emploie sept personnes. ConsidĂ©rant le ralentissement de l’économie causĂ© par la fermeture de certaines mines, cette derniĂšre n’a pas cru bon de renouveler son bail Ă  long terme en 2015, optant plutĂŽt pour une location mensuelle. Celle qui occupe les lieux depuis plus de 25 ans a reçu en dĂ©cembre dernier un avis du propriĂ©taire l’invitant Ă  quitter les lieux d’ici mars. Un des propriĂ©taires du Bruno Plaza, Roger Hodge, a confiĂ© au journal The Aurora que c’est purement une dĂ©cision d’affaires qui assure une stabilitĂ© Ă  long terme.

Cette nouvelle a suscitĂ© beaucoup de rĂ©actions sur les rĂ©seaux sociaux de la part de rĂ©sidents nostalgiques tristes Ă  l’idĂ©e de l’éventuelle fermeture de cette institution locale. Les citoyens ont pu s’exprimer sur le projet et une dĂ©cision devait ĂȘtre rendue Ă  ce sujet le 2 fĂ©vrier par le ministre Graham Letto.

*1 hectolitre = 100 litres

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Publié le 4 février, 2019, dans la publication : Numéro 2 Volume 37

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Publié sur le site le 4 février 2019

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Innus contre Rio Tinto IOC

Une nation autochtone, une miniĂšre et trois gouvernements

par Éric Cyr

Source photo : Éric Cyr

La saga se poursuit et se complexifie dans le dossier de la poursuite de 900 M $ intentĂ©e par des Innus contre la miniĂšre IOC dont l’actionnaire principal est Rio Tinto. La Cour suprĂȘme du Canada a acceptĂ©, le 15 novembre dernier, d’entendre l’appel du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador qui conteste une dĂ©cision de la Cour supĂ©rieure du QuĂ©bec et de la Cour d’appel du QuĂ©bec.

FrontiĂšre artificielle

Les PremiĂšres nations innues de Uashat mak Mani-utenam (Sept-Îles) et de Matimekush-Lac-John (Schefferville) sont déçues de la dĂ©cision rendue par la Cour suprĂȘme du Canada qui a acceptĂ© d’entendre un appel de Terre-Neuve-et-Labrador sur la compĂ©tence des tribunaux du QuĂ©bec dans le cadre de cette poursuite aprĂšs que les plus hautes instances judiciaires quĂ©bĂ©coises avaient statuĂ© qu’elles dĂ©tenaient le pouvoir de lĂ©gifĂ©rer sur les mines qui se trouvent Ă  la frontiĂšre du QuĂ©bec et du Labrador et donnĂ© gain de cause aux Innus. Le gouvernement terre-neuvien et labradorien soutient que « les tribunaux du QuĂ©bec n’ont pas la compĂ©tence pour se prononcer sur des activitĂ©s et des terres allant au-delĂ  des limites territoriales de la province. » Il y aura donc une audition devant le plus haut tribunal canadien afin de dĂ©terminer si les tribunaux quĂ©bĂ©cois peuvent juger de la question de la violation des droits des Innus Ă  la frontiĂšre du Labrador.

Conviction et détermination

Les Innus sont dĂ©terminĂ©s Ă  aller jusqu’au bout pour faire valoir leurs droits constitutionnels.

« Nous demeurons convaincus que notre capacitĂ© d’obtenir rĂ©paration pour les violations de nos droits par Rio Tinto IOC ne s’arrĂȘte pas lĂ  oĂč ont Ă©tĂ© fixĂ©es les frontiĂšres provinciales. Cette dĂ©cision renforce notre dĂ©sir et notre dĂ©termination de nous assurer que cette miniĂšre soit confrontĂ©e Ă  ses actions et Ă  la violation systĂ©matique de notre territoire et de nos droits au cours des 70 derniĂšres annĂ©es » a dĂ©clarĂ© le chef de Uashat mak Mani-utenam, Mike McKenzie.

Il s’agit de la seconde fois qu’une question procĂ©durale dans le cadre de cette poursuite historique contre la miniĂšre et dĂ©posĂ©e Ă  la Cour supĂ©rieure du QuĂ©bec en 2013 par les Innus se rend jusqu’à la Cour suprĂȘme fĂ©dĂ©rale. Rio Tinto IOC a subi un revers la premiĂšre fois alors qu’elle demandait aux tribunaux de mettre fin Ă  la procĂ©dure contre elle prĂ©tendant que les Innus devaient poursuivre les gouvernements et non une entreprise privĂ©e.

RancƓur et tĂ©nacitĂ©

« Il s’agit d’un nouveau dĂ©lai pour nos peuples qui attendent que cette compagnie nous respecte, et ce, depuis le dĂ©but des opĂ©rations de Rio Tinto IOC chez nous en 1950 », a ajoutĂ© le chef de Matimekush-Lac-John, Tshani Ambroise. Son prĂ©dĂ©cesseur, RĂ©al McKenzie confiait en 2014 que le temps oĂč les entreprises pouvaient indĂ»ment exploiter le territoire sans tenir compte du fait que ce peuple en est aussi propriĂ©taire est rĂ©volu et que bien que les gouvernements aient jouĂ© un rĂŽle dĂ©cisif en autorisant le mĂ©gaprojet minier sans leur consentement, ce n’est pas un projet public et ce sont des investisseurs privĂ©s qui ont fait ce choix sans se soucier des peuples innus qui habitaient ce territoire depuis des temps immĂ©moriaux : « Ce ne sont pas les gouvernements qui ont procĂ©dĂ© Ă  la discrimination raciale contre les employĂ©s innus d’IOC, qui ont expulsĂ© nos enfants, nos femmes et nos aĂźnĂ©s de leur propre territoire natal pour faire place aux mines d’IOC. Et ce ne sont pas les gouvernements qui ont amassĂ© des milliards de profits en dĂ©truisant et en contaminant notre territoire en quĂȘte de nos richesses minĂ©rales, c’est IOC/Rio Tinto. C’est donc Ă  IOC/Rio Tinto de prendre ses responsabilitĂ©s. »

Le litige opposant les deux communautĂ©s innues et la miniĂšre IOC progresse, mais est loin d’ĂȘtre rĂ©glĂ©. L’entreprise IOC, qui a extrait et vendu prĂšs d’un milliard de tonnes de fer provenant de ses mines de Schefferville avant de cesser ses activitĂ©s localement, fait bande Ă  part puisque c’est la seule miniĂšre de la rĂ©gion qui n’a jamais conclu d’entente avec les Innus incluant dans le cas de ses opĂ©rations de Labrador City.

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Publié le 17 décembre, 2018, dans la publication : Numéro 21 Volume 36

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Publié sur le site le 17 décembre 2018

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Tacora Resources

Nouveau départ pour la mine Scully

par Éric Cyr

De gauche Ă  droite sur la photo : La reprĂ©sentante innue Clementine Kuyper, le ministre provincial des Affaires municipales et de l’Environnement Graham Letto, le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador Dwight Ball, le PDG de la miniĂšre Tacora Larry Lehtinen, la ministre provinciale des Ressources naturelles Siobhan Coady, la dĂ©putĂ©e fĂ©dĂ©rale du Labrador Yvonne Jones et le maire de Wabush Ron Barron.

Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Dwight Ball, Ă©tait Ă  l’hĂŽtel Wabush au Labrador, le 27 novembre dernier, oĂč il a annoncĂ© officiellement la relance des installations de la mine de fer Scully situĂ©e Ă  Wabush en compagnie du prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral du nouvel acquĂ©reur Tacora Resources, Larry Lehtinen.

D’autres dignitaires ont prononcĂ© des allocutions pour l’occasion notamment le ministre provincial des Affaires municipales et de l’Environnement et dĂ©putĂ© provincial du Labrador Ouest, Graham Letto, sa collĂšgue la ministre des Ressources naturelles et ancienne dĂ©putĂ©e fĂ©dĂ©rale, Siobhan Coady, ainsi que la secrĂ©taire parlementaire du ministre des Affaires intergouvernementales et du Nord et du Commerce intĂ©rieur, la dĂ©putĂ©e fĂ©dĂ©rale du Labrador, Yvonne Jones. Le maire de Wabush, Ron Barron et la directrice du Centre innu de dĂ©veloppement des affaires, Clementine Kuyper Ă©taient aussi sur place. Le grand chef de la nation innue du Labrador, Gregory Rich, est satisfait de l’accord conclu avec le promoteur.

Un second souffle

Le premier ministre Ball a soulignĂ© l’importance de l’activitĂ© miniĂšre et de ses retombĂ©es Ă©conomiques pour solidifier la fondation des collectivitĂ©s rurales du Labrador.

« Le redĂ©marrage de cette mine constitue une Ă©tape charniĂšre pour l’industrie miniĂšre de notre province. Notre gouvernement comprend l’importance et le potentiel Ă©norme de la mise en valeur des ressources minĂ©rales en tant que crĂ©ateur de richesses afin d’assurer un avenir prometteur aux travailleurs de la rĂ©gion. Nous accueillons avec enthousiasme ces investissements Ă  long terme », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Le prĂ©sident et chef de la direction de Tacora, M. Lehtinen, Ă©value que les activĂ©es miniĂšres devraient s’échelonner pendant 25 ans et assure que la production pourra reprendre en juin 2019. Il prĂ©cise que la totalitĂ© du minerai de fer est dĂ©jĂ  vendue pour les 15 prochaines annĂ©es grĂące Ă  un contrat avec le partenaire Cargill qui achĂštera toute la production et des accords de financement avec des investisseurs en actions : Proterra Investment Partners, Aequor et MagGlobal.

Impulsion nouvelle

Cette annonce du projet de 276 M $ amĂ©ricains (367 M $ canadiens) constitue une vĂ©ritable bouĂ©e de sauvetage pour l’économie de Wabush et devrait lui insuffler un nouvel Ă©lan d’ici l’étĂ© prochain puisque la mine, qui produira annuellement jusqu’à 6,5 millions de tonnes de concentrĂ© Ă  teneur en fer de 65,9 %, crĂ©era approximativement 260 nouveaux emplois localement au cours des prochains mois sans compter ceux qui s’ajouteront en pĂ©riphĂ©rie.

La production sera expĂ©diĂ©e par train sur le chemin de fer QNS&L jusqu’au port de Sept-Îles avant d’ĂȘtre transbordĂ©e sur des minĂ©raliers, ce qui devrait nĂ©cessiter l’apport d’au moins une trentaine de travailleurs quĂ©bĂ©cois additionnels qui seront embauchĂ©s Ă  la SociĂ©tĂ© ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire grĂące Ă  une entente relative Ă  la manutention, au chargement et Ă  l’expĂ©dition.

Le syndicat des MĂ©tallos/Steelworkers qui a nĂ©gociĂ©, en juin 2017, une convention collective de cinq ans pour les futurs travailleurs, un prĂ©alable Ă  la rĂ©ouverture, se rĂ©jouit de la nouvelle. Une sĂ©ance publique d’information s’est tenue le soir mĂȘme au Centre des arts et de la culture Ă  Labrador City afin notamment d’expliquer les formalitĂ©s du processus d’embauche qui a Ă©tĂ© enclenchĂ© sur-le-champ.

Contexte préalable

C’est sous la gouverne de la dĂ©funte sociĂ©tĂ© Cliffs Natural Resources que la mine Scully (aussi connue sous le nom de Mines Wabush) avait cessĂ© ses activitĂ©s (tout comme la mine du lac Bloom Ă  Fermont) lors de l’effondrement des prix du fer en 2014 soit prĂšs d’un demi-siĂšcle aprĂšs son inauguration. Quelque 500 travailleurs de Wabush et de Sept-Îles avaient alors perdu leur emploi. Elle fut acquise aprĂšs la faillite de l’ancien propriĂ©taire par l’AmĂ©ricaine Tacora basĂ©e au Minnesota, en juillet 2017.

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Publié le 17 décembre, 2018, dans la publication : Numéro 21 Volume 36

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Publié sur le site le 17 décembre 2018

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